"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« C'était si étrange, si inattendu, de se retrouver soudain tous les deux seuls après des années d'éloignement, sans conjoints, sans enfants. Juste une maison vide et un mort à veiller. » La mort d'un père qui n'a pas livré tous ses secrets.
Deux amis d'enfance pour le veiller.
Marie et Sébastien ont une nuit pour découvrir la vérité.
Et peut-être, enfin, se la dire. Entre rires et larmes, un roman plein de tendresse et d'aveux Un roman d'amitié.
Le père de Sébastien vient de mourir.
Marie, son amie de trente ans reste la nuit avec lui pour le veiller.
Quelle étrange nuit.
Pleine de tendresse
Pleine de surprises
Pleine de découvertes.
J'ai beaucoup aimé l'écriture.
Beaucoup aimé l'histoire aussi.
C'est touchant
C'est agréable à lire.
« Le message était succinct, sans un mot de trop. A son image. Il disait : « Mon père est mort cette nuit ». Sébastien n’avait rien trouvé à ajouter ».
Ces par ces mots abrupts que Sébastien prévient Marie, son amie d’adolescence, du deuil qui le frappe. Marie, qu’il aimait secrètement lorsqu’ils avaient quinze ans, et qu’ils regardaient « le ciel étoilé par la fenêtre ».
Ensemble le temps d’une veillée, trente ans plus tard, ils vont découvrir des choses tues, des non-dits, des instants cachés, des pans de vie dissimulés sous l’épais manteau du silence. Ils vont apprendre que sous l’écorce d’une existence tranquille, se cachent parfois des tumultes, des regrets, des secrets. Ils vont écouter la vie de Victor, racontée par un ami aussi improbable et fantasque qu’inconnu. Ils vont ouvrir une valise, et les vannes du passé. Et quel passé ! Somptueux ! Lumineux ! Brillant ! Caché, tu, comme scellé depuis si longtemps !
Ce huis-clos se présente comme une pièce de théâtre, en cinq actes. Nous , lecteurs, devenons spectateurs. On a l'impression d’être là, dans cette pièce, dans ce cocon, d’assister à cette veillée… On écoute ces confidences chuchotées, et, forcément, on s’interroge. Parce que c’est l’effet miroir de ce roman. On s’interroge sur nos propres choix bien sûr, mais on porte, je trouve, un regard autre sur ceux de nos parents. Un regard dénué de jugement.
« Que montrons-nous de nous, finalement, à part une vague image que l’on se fait du bonheur ? En quoi notre vie est-elle si différente de celles qui nous ont précédés ? En quoi sommes-nous plus courageux ? Que faisons-nous de mieux ? »
Virginie Carton signe avec « La veillée » un roman au style épuré, tout en délicatesse. Tout en pudeur. Tout en émotions. C’est une splendide histoire d’amitié, d’amour, un magnifique hommage à la Vie.
C’est pour moi un immensissime coup de cœur, une magnifique et lumineuse découverte, qui va rejoindre illico presto mon top 20 de mes livres préférés de tous les temps et même de l’Univers.
Je te le recommande vivement, à toi qui viens de lire cette chronique, à toi qui regarde sans doute parfois les étoiles dans le ciel, à toi, qui, peut-être comme moi, trouvera des réponses dans cette lecture.
Sébastien vient de perdre son père, Victor. Marie, sa meilleure amie d’enfance, l’accompagne dans ce douloureux moment. Les deux amis se retrouvent à veiller le corps du défunt la nuit suivant son décès. Une nuit qui s’annonce très particulière et riche en révélations. Entre secret et surprise, Sébastien et Marie apprendront très vite que même les membres les plus proches de soi ont leur part de mystère…
L’intrigue est vraiment peu banale, si l’on se fie à ces quelques lignes… Le cycle du roman est très court, tout se passe en très peu de temps, et pourtant, le lecteur ne voit pas l’heure défiler. Pendant cette nuit, où Marie et Sébastien veillent le corps du père de celui-ci, l’atmosphère semble propice à la confidence entre les deux amis. Mais cela ira au-delà de ce que les deux personnages auraient pu s’imaginer. L’arrivée incongrue d’un excentrique vieil homme anglais, au moment où Sébastien et Marie s’y attendent le moins, n’y sera pas pour rien.
Le style employé par l’auteure, bien qu’étant écrit à la troisième personne, plonge sans aucune difficulté le lecteur dans l’intimité de ce moment si personnel, comme à huis-clos. La gêne n’a jamais le temps de s’installer, tout se déroule au rythme de cette nuit d’hiver et des confidences de chacun. Les émotions, entre sourire et larmes, sont au rendez-vous. Au fil des pages, une question demeure : quel est ce secret que Victor a voulu révéler à son fils ?
Ce roman, c’est l’histoire d’une amitié de toujours, érodée par les années qui ont passé et les non-dits, mais toujours bien profonde et sincère à l’heure des épreuves que la vie inflige. C’est aussi l’histoire d’une famille, d’un fils qui redécouvre son père à travers ses souvenirs jamais évoqués ensemble. Et l’on s’interroge alors à notre tour : que sait-on vraiment de nos parents, de nos proches, de nos amis ? Quels secrets peuvent nous cacher les personnes qui nous entourent ? Quel impact ont-elles sur nos vies, même après leur disparition ?
Ce sont tout autant d’éléments qui m’ont fait aimé ce livre. A découvrir pendant l’été, et même après…
"Mon père est mort", c'est ainsi que commence ce roman. Quelques jours après Noël, Sébastien informe ainsi Marie, sa meilleure amie, du décès de son père qu'il n'a pas revu avant sa mort. Habitant en Italie avec femme et enfants il n'était pas revenu dans sa famille à Noël.
Marie et Sébastien, la quarantaine, mariés avec enfants, sont amis depuis l'adolescence.
Ils décident de rester dans la maison familiale de Sébastien veiller le corps pendant toute la nuit.
Ce roman est à la fois un roman d'atmosphère et un roman d'introspection
Roman d'atmosphère car l'action se situe dans une sorte de huis-clos funèbre que Virginie Carton excelle à mettre en place y mêlant suffisamment d'humour pour rendre la lecture agréable. Marie et Sébastien commencent par faire des recherches sur internet pour savoir ce qu'il convient de faire lors d'une telle veillée et la nuit va être riche en rires et en larmes.
Roman d'introspection car au cours de cette nuit ils vont, l'un et l'autre, s'interroger sur le couple que forment leurs parents, unis depuis 50 ans. L'irruption en pleine nuit d'Harold, un vieil homme excentrique, qui se présente comme un ami de jeunesse du défunt va donner à Sébastien l'occasion unique de mieux connaître son père. Son père qui a tenu à lui laisser une lettre pour l'aider à tracer sa propre route, à ne pas trop rester dans ses pas...
Un roman plein de nostalgie et de tendresse, écrit très finement. Un roman qui traite des relations enfants parents, du temps qui passe, des modèles parentaux, de la culpabilité de s'être éloigné de ses parents et qui met en scène deux amis unis par une amitié que chacun aimerait vivre. Un roman sensible, drôle et émouvant.
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/07/la-veillee-de-virginie-carton.html
La veillée met en scène deux amis d’enfance, Marie et Sébastien, réunis autour de Victor, le père de ce dernier, qui vient de décéder. Sébastien travaille en Italie et n’a pu revoir son père avant sa mort. Il en est très affligé. Après avoir hésité sur le comportement à avoir durant cette veillée, les deux amis ouvrent une bouteille et se mettent à regarder les photos de famille. Ils sont interrompus par le vieil Harold qui surgit dans la nuit et leur raconte qui était vraiment Victor, se heurtant à l’incompréhension de la part de Sébastien, qui pensait connaître son père :
« C’est comme si je perdais mon père deux fois. Je perds le père que je suivais et celui que je ne suis plus »
Si certains moment du livre laissent un peu trop entrevoir la construction (ex : celle de la valise remise par Harold à son fils), il n’en reste pas moins qu’il offre une réflexion sur la vie, la mort, l’amitié, mais aussi sur qui nous sommes vraiment, et le sens que l’on veut donner à cette vie. Joliment dépeint, construit en plusieurs actes, il constitue une belle lecture.
Marie et Sébastien sont de très bons amis de jeunesse, la quarantaine passée. A présent parents, ayant chacun "vécu", une complicité très forte les unit encore, et c'est forts de tout ce qu'ils ont eu en commun, avec des secrets et quelques regrets et remords, qu'ils vont se redécouvrir autour du corps de Victor, le père de Sébastien, afin d'organiser "une veillée funèbre irréprochable" où la stupeur laisse la place à la résignation... Avec un sacré dilemme pour Marie : doit-elle abandonner Sébastien seul avec son père mort ou lui tenir compagnie ?
Le décor est planté. En apparence pas forcément réjouissant, et il est vrai que les premières pages du roman distillent une sorte de malaise. Mais l'ambiance glacée se réchauffe au fur et à mesure que les souvenirs portés par les photos dans leurs cadres ou les objets resurgissent. De révélations en questionnements, marquée par l'irruption d'un vieil Anglais qui se prétend ami d'enfance de Victor et entreprend de dévider l'écheveau des jeunes années d'un père encore ignoré de son fils, la nuit ne sera pas de tout repos... et il y a fort à parier que le cadavre se sera bien diverti !
Il est des circonstances exceptionnelles qui, au-delà d'un recueillement conventionnel, sont propices à des moments de vérité, à des rapprochements de l'âme : le joli texte de Virginie Carton en atteste, qui manie avec habileté cette tendresse souvent préférée à la compassion, sans pour autant tomber dans certains écueils auxquels le lecteur pouvait s'attendre... Bien sûr, il y a quelques accessoires un peu rebattus - la valise, les lettres... En outre, l'écriture manque de personnalité. Et le scepticisme de Sébastien face au passé révélé de son père est franchement exaspérant... Mais ces échanges au cœur de la nuit ont des accents de sincérité et de simplicité qui font qu'on est à leurs côtés, à se demander ce que l'on représente pour les autres et à réfléchir à la difficulté d'être soi-même.
Ce nouveau roman ne manque pas de douceur, à l'instar du précédent, La blancheur qu'on croyait éternelle . Et pourtant, l'amertume est sous-jacente...
Qui sont vraiment nos parents ? Qu'ont-ils vécu avant que nous ne venions au monde ? Leurs vies sont-elles absolument dénuées de zones d'ombre ?
Inventaire après décès : un ami du défunt apporte une mystérieuse valise qui va s'ouvrir telle la boîte de Pandore, révélant ce qui n'a jamais été raconté, ce qui se cache derrière les photos de famille, celles dont on remplit les albums en se donnant l'illusion d'une famille parfaite et l'image du bonheur.
Et si la révélation du passé du défunt ouvrait de nouvelles perspectives ? Une manière de "se sauver", de renouer avec soi-même et avec les rêves que nous avions à l'adolescence ? Etre soi, enfin...
L'auteur reprend des thèmes familiers, caresse une nouvelle fois la nostalgie des années 80, célèbre encore l'amitié et l'amour. C'est infiniment tendre et c'est très agréable à lire !
Roman très intime qui évoque des sentiments à différents niveaux, un peu comme un mille-feuilles, de génération en génération, avec des mots simples mais si justes. C'est un très beau texte empreint d'une grande émotion, un style pur, sans emphase, une narration précise qui nous mène dans la vie, dans la mort, confrontés à nos petites existences et à nos ratages, à nos rêves oubliés qu'il serait bon de rattraper avant qu'ils ne s'en aillent à jamais. C'est aussi une belle réflexion sur l'amour-amitié, quel sens donner aux souvenirs de jeunesse, aux premiers émois, à la perte, au deuil ? Comment suivre son chemin et ne pas se perdre, garder la ligne de l'héritage familial tout en se créant un univers de liberté où tout semble possible ? Une belle et grande sensibilité émane de ce roman que je vous recommande vivement.
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Belle chronique! Tu confirmes mon choix, j'en suis ravi Florian :) Excellent weekend à toi