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En 1939, un pianiste hongrois est hospitalisé à Florence, victime d'un mal mystérieux. Pendant trois mois, en proie à de grandes souffrances, il repense à la relation passionnelle qu'il entretient avec une femme mariée, tandis qu'au dehors la guerre se déchaîne. Réflexion subtile sur l'impuissance de l'artiste, l'amour instrument de vie et de mort, mais aussi sur le don de soi et la générosité qui sauve, La Soeur, écrit juste après Les Braises au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, est le dernier livre publié par Márai en Hongrie avant son exil. Toute la réussite du texte consiste dans ce combat d'un homme d'abord arrogant et sûr de lui, qui découvre dans la douleur les moyens de se comprendre, de se transformer, et de se guérir.
Jean Soublin, Le Monde des livres.
J'ai mis beaucoup de temps à "démarrer". Puis, arrivée à la page 100(!), j'ai été littéralement scotchée à ce virtuose souffrant. Drôle de souffrance sur laquelle les thérapeutes refusent de mettre "un de ces noms latins". L'auteur, lui sait fort bien mettre des mots sur sa douleur qui ne peut -être soulagée que par le " rendez-vous chimique" du milieu de la nuit.
Replacée dans le contexte, la seconde guerre, cette souffrance décortiquée semble un prétexte bien dérisoire, voire narcissique.Je pense, cependant, que Sandor Marai veut nous conduire plus loin dans la réflexion : comment et pourquoi une douleur insurmontable peut émerger ( puis disparaître alors qu'on n'y croit plus) ? Avec des termes judicieusement choisis, autant à travers les descriptions minutieuses de cette douleur que dans celles des différents personnages, l'attention du lecteur est sollicitée jusqu'au final. Ce n'est sûrement que le premier roman de cet auteur que je lis !
"Presque tout ce qu'on reconnaît avec l'intelligence du cœur devient un cliché quand on doit le transposer en mots" (p.207)
" La mélodie n'a jamais de "sens".Toutefois elle raconte quelque chose qu'on ne peur raconter avec des mots." ( dernière phrase)
Autant j'avais aimé Les Braises de Sandor Marai, autant là, je ne réussis pas à m'intéresser à cette histoire, écrite peu après pourtant, dans les années 1940. L'introduction de près de 80 pages est longue et la mise en route ardue. Et puis, après cette entrée en matière décevante pour moi, j'ai eu du mal à passer outre mes premières impressions. Il peut en être ainsi parfois des rencontres avec de grands écrivains, néanmoins, je garde ce bouquin tout près et tout prêt au cas où, un jour de meilleure disposition, je voudrais m'y remettre.
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