Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Paul a 19 ans et s'ennuie un peu cet été-là, le dernier avant son départ à l'université. Petite ville, petite bourgeoisie, petites distractions. Au club de tennis local, il rencontre Susan - 45 ans, mariée, deux grandes filles - avec qui il va disputer des parties en double. Susan est belle, charmante, chaleureuse. Il n'en faut pas davantage pour les rapprocher... La passion ? Non : l'amour, le vrai, total et absolu. Les amants le vivront d'abord en cachette. Mais bientôt, le mari de Susan - une brute qui la bat - lui casse la mâchoire. Les amants s'enfuient et partent vivre à Londres : Susan a un peu d'argent, Paul doit continuer ses études de droit. Le bonheur ? Oui. Enfin presque, car de nombreux obstacles l'en empêchent...
Peu à peu, Paul va découvrir que Susan a un problème, qu'elle a soigneusement dissimulé jusque-là : elle est alcoolique. Il l'aime, il ne veut pas la laisser seule avec ses démons. Il va tout tenter pour la sauver et combattre avec elle ce fléau. Mais lui, alors ? Sa jeunesse, les années qui passent et qui auraient dû être joyeuses, insouciantes ? Il a 30 ans, puis 31, puis 32. Un jour, Paul s'en va. Il tentera d'avoir une autre vie... Mais peut-être n'a-t-on qu'une seule vraie histoire d'amour dans toute sa vie - qui restera la plus belle, même si elle finit si mal.
Une histoire déchirante et des personnages terriblement attachants : Julian Barnes est au sommet de son art.
Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Dans une petite ville d’Angleterre, le lecteur ne saura ni quand ni où, Paul, un jeune homme de dix-neuf ans s’ennuie. Au club de tennis local, il rencontre Susan, une partenaire attribuée par tirage au sort lors d’un tournoi en mixte.
A compter de ce jour, cette rencontre avec Susan sera LA rencontre déterminante de la vie de Paul. Déterminante car comme il le dit, la seule histoire, la véritable histoire d’amour de sa vie. Susan a quarante-huit ans lorsqu’ils se rencontrent. Peu à peu, une complicité, puis de l’affection, enfin l’amour total et réciproque s’installent entre cette mère de famille mariée et ce jeune étudiant qui à la vie devant lui.
Pourtant, dans la bourgade où ils résident le qu’en-dira-t-on va bon train. Après quelques années ils décident de partir à Londres, lui pour étudier, elle pour être avec lui, et enfin vivre librement leur amour. Rien ne sera facile pour autant, et se faire accepter quand on est un couple aussi atypique est parfois si difficile que peu à peu Susan va sombrer dans l’alcool, perdant pied, perdant la mémoire, devenant un fardeau impossible à porter pour Paul…
Étonnante description de la naissance d’un amour, de son épanouissement, de ces instants magiques où le monde vous appartient. A la première personne, Paul, le narrateur, raconte, explique, épluche ses sentiments, sa vie, sa relation. Cette relation qui l’a forgé, qui a fait de lui l’homme qu’il est devenu, cet amour toujours présent qui l’accompagne tout au long de sa vie. L’amour, le seul, La seule histoire au fond.
J’ai aimé ce récit sans concession lorsqu’il évoque les mauvais moments, les petites lâchetés d’une vie, mais surtout l’analyse de ces sentiments, cet amour qu’il est si bon d’avoir vécu au moins une fois dans sa vie. Il me semble qu’il y a quelques longueurs lorsque le récit reprend en mode descriptif (comme s’il fallait prendre un peu de distance avec les sentiments de Paul ? Un mal nécessaire pour s’impliquer dans leur histoire ? ) et un narrateur pas toujours très aimable à mes yeux du lecteur, mais c’est malgré tout une lecture qui interroge sur le temps qui passe et ce qu’il nous reste de nos sentiments passés.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/09/21/la-seule-histoire-julian-barnes/
"La seule histoire" est le récit de l'histoire d'amour, la seule, qu'on retient à la fin d'une vie.
Un jeune homme de 19 ans tombe amoureux de sa partenaire de tennis de 30 ans son ainée.
Presque par provocation, en opposition à ses parents et au village, il va s'entêter pour cette histoire.
L'histoire n'est pas éphémère ; elle va durer 10 ans mais rapidement après s'être enfui à Londres avec Susan, Paul réalise que Susan boit.
Arrivera t-il à la sauver des ses démons ?
C'est la première fois que je lis un roman de Julian Barnes.
J'ai été séduite par son l'écriture, ses dialogues et l'humour des situations.
Déçue par ce roman car je pensais lire une belle et grande histoire d'amour et finalement j'ai trouvé que les sentiments des deux personnages étaient peu décrits, je n'ai pas rencontré la passion que je pensais. De plus, le style de l'auteur m'a paru daté, maladroit, lourd et artificiel. C'est un roman que j'oublierai vite, je pense.
ABANDON
Dès le début de cette lecture, j'ai su que ce roman n'était pas fait pour moi.
Après une vingtaine de pages, malheureusement, ce n'est que somnolence et ennui...
Des amies lectrices l'ont beaucoup aimé et c'est donc avec déception, que j'ai abandonné ce livre.
L'écriture serrée, les descriptions, la mélancolie m'auront fait refermer cet ouvrage.
Evidemment, ce n'est que mon ressenti.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2019/08/bellevue-personne-na-peur-des-gens-qui.html
Membre de l’association Culture et Bibliothèques Pour Tous (CBPT) de l’Hérault, j’ai assisté, lundi, à une lecture croisée du dernier roman de Julian Barnes, "La seule histoire". Auparavant, j’avais lu l’ouvrage pour être en mesure d’échanger agréablement. Le moins que l’on puisse dire c’est que les avis le concernant sont très diversifiés.
"La seule histoire", une histoire d’amour entre Paul, dix-neuf ans, sur le point d’entrer à l’université, et Suzan, son aînée de trente ans, mariée et mère de deux filles, également plus âgée que le héros, est racontée par Paul, alors vieillissant.
"Un premier amour détermine une vie pour toujours : c’est ce que j’ai découvert au fil des ans." Ainsi parle Paul et ainsi va-t-il, tout au long du roman essayer de nous le prouver. Que ceux qui s’attendent à une histoire d’amour torride ou romantique, passent leur chemin, ils seraient déçus. Je n’ai pour ma part pas ressenti grand-chose et je me suis souvent demandée à quoi étaient dues cette froideur, ces descriptions factuelles dénuées, à mes yeux, de quelconques sentiments. Et ce ne sont pas les quelques traits d’humour disséminés çà et là qui ont modifié mon point de vue. Je ne suis, à aucun moment "entrée" dans cette histoire. Je n’ai, à aucun moment, réussi à me sentir concernée, et pas d’avantage à éprouver quelconque empathie pour les personnages. Et pour tout dire, j’ai davantage eu l’impression de découvrir un essai sur la condition amoureuse : pourquoi, comment, jusqu’où ?
Forcément, se pose la question de la mémoire du narrateur et sa répercussion sur le récit. Paul a oublié, Paul se demande si…, Paul ne sait plus trop. Se pose aussi, pour moi, le problème de la construction. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à m’y retrouver entre le "JE", le "VOUS", le "IL". J’imagine bien la volonté de l’auteur sous cette manière de conduire son récit, mais n’en ai pas trouvé la raison.
Il en est ainsi de certains romans qui m’échappent complètement et "La seule histoire" en fait partie. Peu accrochée par le fond, je n’ai pas réussi à m’intéresser à l’écriture. C’est franchement rare pour moi qui parviens toujours à découvrir un côté positif à chacune de mes lectures, mais je suis dans l’obligation de reconnaître que cet ouvrage m’aura laissée de marbre.
Je me rassure en pensant que l’auteur a ses inconditionnels et qu’il aura su toucher beaucoup d’autres lecteurs.
https://memo-emoi.fr
« Chacun a son histoire d’amour » mais laquelle est-ce ? Celle que l’on vit ou que l’on a vécue ? Et L’histoire de « l’autre » est-elle celle que nous vivons ensemble ou son histoire précédente ? Car, selon l’auteur, une seule histoire compte, une seule est à raconter, elle n’est pas supérieure aux autres mais les affecte toutes. « Un premier amour détermine une vie pour toujours. »
Paul est à l’aube de sa vie et décide de raconter « la seule histoire », celle qui a été le fondement de sa vie d’adulte, il y a plus de 50 ans. Il raconte sa rencontre, à 19 ans, avec une femme mariée de 48 ans. Chacun, pour ses raisons, cherche certainement à exister lui-même davantage, grâce à l’autre. Paul raconte sa version, selon ses souvenirs, son histoire, d’une autre génération, et pourtant très actuelle : les écarts d’âge, les attendus de la société, même s’ils ont évolués, la transformation de l’Amour. S’aimer mène-t-il nécessairement au bonheur ? Peut-on tout accepter, par amour ? Peut-on aider l’autre contre son gré ?
En ne se basant que sur la mémoire de son protagoniste, la chronologie n’est pas exacte, les événements relatés subjectifs, et l’auteur en joue pour rendre son histoire plus réelle, ce qui en fait aussi son originalité, laissant parfois penser à une sorte de document-témoignage. Mais si le thème est universel et toujours actuel, si le mode de traitement est assez original, si certains passages du roman permettent une certaine réflexion sur l’amour, sa place, les conventions et l’image sociale, si les personnages sont agréables, je ne me suis pas vraiment attachée à eux et arrive au terme de l’ouvrage sans regret de les quitter.
Une seule histoire, on a tous une seule histoire d'amour. D'autres rencontres, d'autres émotions, d'autres baisers, mais une seule histoire.
Celle de Paul commence alors qu'il est encore un très jeune adulte un peu désoeuvré. Sa première année d'université vient de s'achever et il s'ennuie vaguement entre papa et maman dans sa gentille banlieue résidentielle londonienne. On est dans les années soixante, pas de portable pour joindre les copains, pas de réseaux sociaux pour se croire moins seul. Il reste à dormir le plus longtemps possible le matin, pour tuer le temps.
C'est là que la mère (elles ont toujours des idées géniales, les mères...) lui propose d'aller faire un tennis. Pas uniquement pour le tennis mais peut-être pour qu'il rencontre une jeune fille de bonne famille. Elles sont nombreuses à fréquenter le club, les jolies Caroline du coin. En bon fils de famille, Paul obéit… Et fait semblant de s'investir dans les activités qui l'ennuient vaguement...
Jusqu'à ce que se profile un tournoi amateur double mixte et des partenaires tirés au sort : notre Paul se retrouve à jouer avec une certaine Mrs Susan Macleod, quarante-huit ans, mariée à un certain Gordon Macleod (dit Mr Elephant Pants, gentil surnom donné par sa femme), deux filles universitaires : Miss G. et Miss N.S., et une vie bien rangée.
Un truc a lieu, le courant passe, comme on dit...
Paul va fréquenter régulièrement la maison des Macleod, pour un thé, une discussion avec Susan ou son mari. Quelquefois, ils rendent visite à une amie de Susan, une certaine Joan, une originale au caractère bien trempé, un peu portée sur le gin (un personnage extraordinaire!)…
Et puis, un jour, le premier baiser… Et une histoire d'amour, la première pour Paul - c'est moins sûr pour Susan - naît entre ce jeune adulte encore étudiant en droit et cette femme mûre... deux êtres que beaucoup de gens et de choses opposent…
Mais Paul n'avait pas imaginé de quoi l'avenir serait fait, et quel serait le mal qui rongerait Susan… Est-il possible de penser au pire quand on est jeune et qu'on n'a aucune expérience de l'existence ?
Ce qui est sûr, c'est qu'à jamais sa vie sera marquée par ce premier amour : « Un premier amour détermine une vie pour toujours : c'est ce que j'ai découvert au fil des ans. Il n'occupe pas forcément un rang supérieur à celui des amours ultérieures, mais elles seront toujours affectées par son existence... »
Finalement, vaut-il mieux avoir connu l'amour, la passion au risque d'y laisser sa jeunesse et de beaucoup souffrir ou n'avoir jamais aimé ? Est-il préférable « d'aimer moins pour moins souffrir ?» Au fond, a-t-on le choix ?
«… je me remémore le passé, je ne le reconstruis pas. Alors il n'y aura pas beaucoup d'arrangements de décor. Vous pourriez en préférer davantage. Vous pourriez être habitué à plus. Mais je n'y peux rien. Je n'essaie pas de vous raconter une histoire imaginée ; j'essaie de vous dire la vérité.»
C'est effectivement ce qui m'a frappée dans cet admirable texte empreint d'une profonde mélancolie, à savoir ses accents de vérité, de sincérité, de vécu. Cette histoire d'amour - non dénuée d'humour - nous est relatée dans le détail, avec beaucoup de minutie et de subtilité, ce qui la rend très crédible : des grands bonheurs du début jusqu'à la découverte d'une réalité terrible qui vient tout bouleverser et la fin, la terrible fin de l'amour qui se délite et finit par se perdre, comme rattrapé par le quotidien...
Beaucoup de sensibilité dans les mots de ce narrateur qui jette un regard en arrière pour contempler sa vie, l'histoire de son amour avec Susan et l'impact du temps sur ses sentiments.
Un texte bouleversant qui dit simplement ce qu'est la vie, sans illusions.
Magnifique.
LIRE AU LIT le blog
L'histoire de Paul et de Susan, de trente ans son aînée, est l'histoire d'un échec. Mais pas forcément celui auquel on pense. La différence d'âge entre les deux personnages, même si nous sommes dans les années soixante, n'est pas la cause véritable du délitement de la relation. Education, non-dits, violence conjugale font surface pour éclairer le parcours d'une femme dont les divers traumatismes seront noyés d'alcool.
Roman à trois temps (Je,vous,il) construit avec toute la rigueur anglaise et la sensibilité mélancolique de Julian Barnes qui compte de plus en plus dans la littérature contemporaine.
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