Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
« Faire une saison », c'est l'idée que Jeanne et Bruno, un couple de marchands ambulants, se sont mise en tête. Cet été, ils planteront parasols et tréteaux au grand vent de l'Atlantique, sur la place du village de Carri. Là-bas, les attend Forgeaud, le boss du marché, despote au passé obscur. Frappé par la beauté de Jeanne, il n'a plus qu'une obsession : avant la fin de l'été elle sera à lui.
Jeanne et Bruno, camelots lyonnais décident de "faire la saison" sur la côte atlantique, direction le marché de Carri (Médoc). Joindre l'utile à l'agréable, rentabiliser un séjour balnéaire avec leur fils Alexis.
Mais l'accueil réservé aux "continentaux" ne sera pas aussi chaleureux qu'attendu.
Forgeaud, restaurateur installé, ancien camelot de Carri,a instauré ses propres règles, rançonnant les camelots et usant de méthodes douteuses pour attribuer les meilleures places et excluant certaines nationalités.
Forgeaud qui s'est juré de "conquérir" Jeanne car rien ne peut être refusé à un ancien agriculteur.
C'est le monde des marchés ambulants, des camelots, qui est au centre de ce magnifique roman.
Les règles (l'ancienneté prévaut), la langue (crue, sans fioritures), les clans mais aussi une grande solidarité.
Eris Holder oppose les anciens à la nouvelle génération.
L'installation d'un marché comme un théatre avec le levé de rideau (l'installation des tentes, des parasols, des tables, ... ), la representation (la vente aux chalants) et le remballage.
Comme dans tous les romans d'Eric Holder, poésie, tendresse, sensualité et amitié viennent planter le décor.
La femme est magnifiée (Jeanne), l'auteur en étant aussi amoureux que ses personnages masculins....
Ne passez pas à côté de ce magnifique roman écrit pas un romancier "à fleur de peau".
Un moment de lecture magique !
La saison des Bijoux. Tiens ! Une majuscule au nom bijoux !
Eh oui, Bijoux est le nom ou plutôt le surnom donné par leurs collègues à une famille de marchands saisonniers venus « faire une saison » c'est à dire s'installer pour l'été à Carri, petite bourgade en bordure d'Atlantique envahie en juillet et août par une foule d'estivants, pour y vendre des bijoux d'artisanat.
Un couple dont la présence va remettre en question le système d'attribution occulte des emplacements soumis au libre arbitre du cafetier du village : l'arrogant Forgeaud « spécimen formidable des principaux traits du génie français , la roublardise, le cynisme et la félonie »
Quand celui-ci est vertement et brusquement éconduit par Jeanne, l'épouse qu'il a draguée lourdement, sûr de son plein droit sur celle qui lui apparaît comme « une playmate, un avion de classe, une antilope échappée du paradis d'Allah », la guerilla est ouverte …..
Qui en sortira vainqueur ? Les Bijoux ou Forgeaud ? La proie ou le prédateur ? Jeanne, soutenue par son époux et par la micro-société soudée que forment les autres commerçants forains, ceux que Forgeaud désigne du terme méprisant de « baltringues » ou « l'infâme » qu'ils aimeraient écraser ?
Si les épisodes de leur face à face constituent la trame du roman , son intérêt vient surtout du regard caressant et plein d'humanité que Eric Holder jette sur la communauté de ces marchands saisonniers, « une oasis d'humanité au milieu des icebergs » où flotte un « esprit libertaire » , où règnent fraternité et solidarité.
Nul doute que je regarderai désormais autrement ces commerçants lorsque j'aurai l'occasion d'arpenter les marchés cet été …...
Une communauté riche de personnages désignés par leurs surnoms, ce qui les rend plus proches du lecteur : Stipule , Savonate, Old Chap, pour ne citer qu'eux ( on s'y perd parfois, tant ils sont nombreux ) . Certains sont juste des figurants, mais certains seconds rôles présentent des personnalités attachantes , dont l'auteur se plaît à fouiller l'étude. Je pense en particulier au « céleste et providentiel » Virgile , dont « la passion est de choyer les autres ». Je n'oublie pas les premiers rôles : le couple des Bijoux : Bruno, solide et déterminé, comme « enchaîné » à Jeanne, la belle, la lumineuse, la mystérieuse aussi, celle dont on avait l'impression que le soleil la suivait.
Comme dans un western ce sont les bons, qui affrontent la brute, le truand Forgeaud .
Une histoire un peu manichéeenne , me direz-vous ….
Je vous le concède,mais leur affrontement est le prétexte à ce roman généreux, un peu baroque, plein d'un charme discret distillé par la plume sensorielle d'Eric Holder qui a l'art de nous faire goûter à la douceur des choses,, à la saveur d'un casse-croûte mangé sur le pouce en compagnie d'amis où aux vibrations de la lumière un soir d'été.
Jeanne et Bruno, accompagnés de leur fils Alexis et de Virgile, quittent leur région lyonnaise pour le village de Carri et son marché. Ils vont tenter d’y vendre leurs bijoux artisanaux, le temps d’un été. Une installation houleuse, un patron de café raciste qui dicte sa loi, toute une série de personnages aux sobriquets tantôt moqueurs tantôt affectueux, des moments forts et des petits conflits, des confidences aussi, des souvenirs…
Dans ce livre, Eric Holder dresse nous présente une micro-société, comme une grande fresque d’été. On ressent avec l’auteur une grande tendresse pour ce petit peuple de camelots alanguis au soleil de la côte Aquitaine. On perçoit du labeur aussi, et des chocs de culture, ainsi que de la cruauté.
Un joli roman de détente, parfait à la rentrée pour se plonger dans ses souvenirs de vacances et rêver aux prochaines, sous le soleil d’un marché du sud…
Je me réjouissais de lire le dernier roman écrit par Eric HOLDER, sa "petite musique" m'avait déjà séduite de nombreuses fois, et c'est donc avec plaisir que j'ai choisi cet opus lors de l'opération Masse Critique Babelio.
Cette fois, l'auteur nous plonge dans un microcosme très particulier, celui des marchands ambulants, des camelots, des bonimenteurs. Et c'est tout un univers qui se développe entre les lignes, les manigances sournoises, les amitiés sincères, les petits arrangements avec la loi.
C'est toute une galerie de portraits qui défile, figures picaresques, surnoms pittoresques ("Migraine", "le Peul", "Casquette" le peintre), dans un été plombé par les coups bas de l'infâme Forgeaud, sorte de plénipotentiaire qui règne sur ce marché, et dicte sa loi aux petits, aux faibles, récoltant sa dîme au passage.
J'ai particulièrement aimé ce mélange, cette micro-société qui établit ses propres règles, ces petites gens tour à tour soumis ou revanchards : Jeanne, lumineuse et sensuelle Persane, avec ses blessures et ses secrets ; Virgile dont la bonté rayonne ; et même Forgeaud le despote, rongé par l'amour, la colère, l'appât du gain qu'on devine fragile malgré tout.
Il reste de l'écriture d'Eric HOLDER beaucoup de tendresse pour ses personnages, une délicate poésie (les évocations de la côte, ses parfums, les couleurs du marché) qui enveloppent, bercent le lecteur, et qui, pourtant, ne ménagent pas une tension narrative croissante à la manière d'un huis-clos secoué par les vents d'ouest d'où la violence surgit comme une tempête.
Un roman comme une parenthèse après l'été, après la saison...
Comédie humaine, hésitant entre rires et larmes, "La saison des bijoux " ne m'a guère convaincu. Ca débute plutôt pas mal. La famille Bijoux est sympathique et attachante. Mais très vite le roman commence à pâtir d'une multitude de personnages (ils sont nombreux les camelots sur ce marché !), tous avec des surnoms, qui m'a un peu perdu. C'est qui celui-là ? ...Ah oui le marchand de Fromage ... Puis le récit prend son rythme de croisière au gré de péripéties somme toute assez plates, faisant penser à un scénario pour téléfilm FR3.
Il y a bien par moment, au milieu de dialogues de bar du commerce quelques fulgurances d'écriture, parfois un peu précieuses, souvent destinées aux descriptions ( Le soleil (...) éclaboussait en revanche le champ attenant, la prairie fleurie où le vent, par instants, en redressant les touffes de molinie et la folle avoine, faisait clignoter les couleurs.). Nous avons droit également à deux emballements du récit, aux connotations sexuelles violentes, sensés sans doute être des climax mais qui donnent à ce texte un côté déséquilibré, voire peu crédible dans cet environnement très planplan. J'ai lu le tout sans grande passion ni grand intérêt. C'est toute de même le gentil portrait d'une profession peu présente dans la littérature, tout comme une plongée amusante dans une province bien moins tranquille qu'il n'y paraît. Quelque soit le lieu, l'environnement, les salauds sont partout, le pouvoir tyrannique s'exerçant même à petite échelle.
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