Auvergne, 1895.
Depuis son enfance, Bérangère, aventurière dans l'âme, rêve de suivre les traces de son père, fameux compagnon de rivière. De tragiques circonstances vont précipiter son destin. La jeune fille devient capitaine d'une sapinière, embarcation rustique acheminant vin, charbon et bois du port de Pont-du-Château jusqu'à Paris. Avec son équipage, descendant l'Allier, la Loire, les canaux et la Seine, Bérangère découvre ce qu'aucune femme de son époque n'est censée connaître : la vie sur un bateau, ses codes, ses contraintes, les caprices des rivières mais aussi la liberté, l'amour sans attaches, la solidarité des hommes.
Arrivée à Paris, Bérangère rejoint l'importante colonie auvergnate installée dans le quartier de la Bastille. Mais la nostalgie, un enfant providentiel et l'imminence de la guerre vont avoir raison de son bonheur illusoire.
Jean-Pierre Leclerc fait défiler sous nos yeux les images émouvantes d'une Auvergne bien différente de celle des volcans et des couteaux. La Rouge Batelière honore la culture d'une région et révèle le portrait passionnant d'une femme en avance sur son temps.
Magnifique roman sur la fin d’une époque et l’arrivée d’un siècle nouveau. A travers l’histoire d’une jeune femme en avance sur son temps, l’auteur nous emmène de l’Auvergne à Paris, de la fin des bateliers à l’Exposition Universelle et au développement ferroviaire. Un monde disparait, un autre se développe. L’auteur maitrise son sujet aussi bien en région qu’à la capitale alors l’histoire nous entraine sans faillir à la suite de Bérangère.
Elle a 16 ans et refuse d’être « juste » une épouse et une mère. Rien ne l’effraie, ni sa pauvreté, ni les codes sociaux. Elle prend sa vie à bras le corps, prend des risques, ne réussit pas toujours d’emblée mais va réussir à changer d’existence. Cependant elle va réaliser que sortir de la misère et de sa condition ne suffit pas à la rendre heureuse. Elle comprend alors l’importance d’une famille et la richesse de ses racines.
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