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Depuis toute petite, on répète à Amatallah Hassan Abdulmughni qu'elle vaut « dix hommes ». Vu d'ici, le compliment n'en est pas un. Mais au Yémen, c'est plus qu'une reconnaissance : un véritable blanc-seing pour forcer le destin.
À 18 ans, Amatallah a déjà un passé d'adulte. Au Yémen, elle était le Premier ministre d'un gouvernement comme il n'en existe nulle part ailleurs : les 35 membres qui composaient ce « Conseil des Enfants » étaient tous mineurs et siégeaient au Parlement, aux côtés de leurs homologues adultes.
Là-bas, Amatallah s'était fixé une mission, et non des moindres : ramener la paix dans son pays, en combattant notamment les milices chiites. Mariages forcés d'enfants, femmes cloîtrées ou contraintes à porter la burqa dès l'âge de 10 ans, les combats de la jeune fille n'avaient plus de limites. Ou presque.
Depuis quelques mois, Amatallah s'est vue contrainte de quitter son pays. La guerre a rattrapé tous ses espoirs.
C'est depuis son exil que, grâce à Manon Quérouil -Bruneel, elle nous raconte son enfance dans un Yémen en proie aux violences et à l'extrémisme. Un document passionnant.
Amatallah Hassan Abdulmughni est une jeune militante yéménite. Elle vit aujourd'hui au Caire.
Manon Quérouil-Bruneel est grand reporter. Elle est notamment l'auteur, chez Fayard, de La Part du ghetto (2018).
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