Découvrez le sort de ces vivandières abandonnées de tous
1809, une île déserte, 5000 hommes, 21 femmes Le destin bouleversant d'Héloïse.
1809. Les guerres napoléoniennes font rage. Alors qu'ils croyaient être rapatriés en France, 5000 prisonniers se retrouvent captifs sur l'îlot de Cabrera, dans les Baléares. Pour survivre, un maigre filet d'eau douce, des rations insuffisantes, des abris précaires qu'il leur faut bâtir eux-mêmes. 21 femmes les accompagnent, parmi lesquelles Héloïse, vivandière de 18 ans dont le mari a succombé en mer, emportant avec lui l'insouciance et la légèreté de la jeune femme.
Si la guerre avait déjà meurtri les hommes, le désespoir leur fait bientôt perdre la raison. Par chance, Henri, chirurgien de l'armée, se prend d'affection pour Héloïse. Entre privations, épidémies et tempêtes, les morts s'accumulent, l'espoir s'amenuise, et Héloïse ne songe qu'à se libérer enfin de cet enfer - jusqu'à ce nouvel arrivage de prisonniers et de Louis qui fait tout chavirer.
À force de ténacité, la jeune femme parviendra-t-elle à se sauver ? Car si l'amour est une captivité volontaire, la mer l'a déjà faite prisonnière...
Docteur en littérature française, Elisa Sebbel enseigne dans une université espagnole et vit à Majorque. Découvert dans le cadre du Mazarine Book Day 2018, pour lequel il a reçu la « mention spéciale du jury », son premier roman, La Prisonnière de la mer, dévoile un drame oublié de notre histoire.
Découvrez le sort de ces vivandières abandonnées de tous
C'est en achetant "Les fleurs du sérail" que j'ai appris qu'il s'agissait d'une suite. Je me suis donc empressée de lire "La prisonnière de la mer", le premier roman d'Elisa Sebbel paru chez Mazarine.
Plongée au 19ème, en 1809, sur l'île de Cabrera au sud de Majorque où 5000 hommes et 21 femmes sont faits prisonniers dont Héloïse, vivandière, âgée de 18 ans et déjà veuve.
C'est au travers des yeux d'Héloïse, une jeune femme émouvante, forte, sensible qu'Elisa Sebbel nous raconte les terribles conditions de captivité sur cette île, les souffrances de ces hommes et femmes car nombreux sont malades et les décès s'enchaînent mais aussi les amitiés ainsi que les sentiments amoureux qui se créent. Et surtout, leurs espoirs de survivre.
Les personnages sont attachants, authentiques. On ne peut qu'être ému face à ses situations difficiles auxquelles ils doivent faire face.
J'ai adoré cette lecture légèrement romancée où l'on apprend énormément de choses sur cette période historique car on ressent l'énorme travail de recherche et de documentation faite par l'autrice. Je me suis laissée emporter dans cette époque napoléonienne peu connue. Elisa Sebbel réussi à rendre hommage à ces femmes courageuses qui sont restées dans l'ombre.
"La prisonnière de la mer" est un roman fascinant tout en étant bouleversant que je vous recommande de découvrir sans hésitation.
Une belle écriture et un sujet méconnu : les femmes, place, rôle et condition dans l'armée de Napoléon.
La bataille de Baylen le 22 juillet 1808 est la première défaite importante de l’armée de l’Empire. Mais c’est aussi le début d’un long calvaire pour les prisonniers qui devaient être embarqués sur des vaisseaux espagnols pour être rapatriés en France mais se retrouvent sur Cabrera, « ce désert de pierre dans l’infini des eaux » jusqu’à la fin de la guerre d’Espagne en 1814 ! Une des nombreuses violations de convention de capitulation…
Sur cet îlot rocheux cinq mille hommes et vingt et une femmes, vivandières pour la plupart, vont difficilement survivre. Parmi elles, Héloïse, jeune veuve de dix-huit ans, qui trouve une protection bienveillante auprès d’Henri, un chirurgien de l’armée… jusqu’à l’arrivée de Louis, un des nouveaux prisonniers, qui va faire chavirer son cœur.
La Prisonnière de la mer est un surprenant mélange de deux genres : le roman historique et le roman d’amour. Si j’ai une prédilection pour le premier, je reconnais que les romances ne sont pas ce que je préfère.
Pour la partie historique, on ressent le travail de recherche de l’auteure qui décrit parfaitement les conditions de vie effroyables de ces prisonniers : le manque d’eau, de nourriture... mais aussi leur résilience. Ils construisent un théâtre sur l’île, renomment une étendue plate la Place Royale et le long chemin qui mène à la source d’eau potable, la rue des Soupirs.
Elisa Sebbel revient sur la condition de ces femmes, les grandes oubliées de ce drame méconnu.
Quant à l’aspect romance, si j’ai parfois trouvé qu’il pesait sur le récit, je suis ravie que l’auteure suggère que la jeune héroïne n’a rien d’une ingénue à la fin du livre.
Du coup, j’ai bien envie de découvrir la suite des aventures d’Héloïse… à mon propre étonnement !
Ce roman est basé sur un fait historique réel : suite à la défaite de Baylen en Espagne, 5000 soldats de l'armée napoléonienne ont été capturés et déportés sur l'île de Cabrera en 1809. Parmi les prisonniers, se trouvaient 21 femmes, des vivandières qui suivaient leurs maris soldats et qui vendaient des vivres et des produits de première nécessité aux troupes.
Sur cette petite île aride des Baléares, les conditions de survie étaient rudes : le manque d'eau et de nourriture ainsi que les épidémies propagées par les conditions d'hygiène déplorables ont provoqué beaucoup de morts.
Ce roman a le mérite de mettre en lumière la situation des femmes, par la voix d'Héloïse, une jeune veuve qui devient la protégée d'un chirurgien de l'armée. Grâce à cette protection, elle échappe en partie au terrible sort réservé aux autres femmes, considérées comme des marchandises vendues aux plus offrants.
Malheureusement, malgré l'intérêt du sujet et de certains passages bien documentés, ce livre a davantage les caractéristiques d'un roman à l'eau de rose que celles d'un roman historique.
Car très vite, l'histoire se concentre sur les dilemmes amoureux de la belle Héloïse, très convoitée.
J'attendais beaucoup plus de ce roman, mais j'ai été déçue par les personnages bien trop lisses et par l'intrigue amoureuse insipide, ce qui rend le tout assez mièvre et sans grand intérêt.
Lu dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche
Imaginez une île.
Imaginez une femme (parmi vingt-et-une) sur cette île.
Imaginez plusieurs milliers d'hommes.
Imaginez le début du XIXe siècle, 1809 exactement.
Imaginez une guerre napoléonienne.
Imaginez que l'île se transforme en prison, et les hommes et les femmes, des détenus français après la défaite de Baylen.
Imaginez tout cela dans un livre, écrit à la première personne, Héloïse, personnage principale de l'histoire, et vous aurez La prisonnière de la mer.
Un livre puissant et féministe.
Un livre où la survie est la priorité absolue.
Un livre où le présent écrase de ses manques vitaux et de ses tourments.
Un livre où la place de la femme est essentielle, puisque tour à tour vivandière, infirmière, objet (aussi), et épouse.
Mais un livre empli d'espoir, car la volonté et le désir de vivre sont bien trop forts.
Un livre sur la résilience, puisque la survie et la convention des bonnes mœurs se mêlent au désir de liberté.
Merci, Elisa, d'avoir mis en avant ce pan de l'histoire que nous ignorions.
Nous pourrions toutes être cette Héloïse si, aujourd'hui, cela se reproduirait...
Elisa Sebbel a une écriture juste et élégante, dont l'intensité croît au fur et à mesure des mois passés par Héloïse, sur cette île de l'enfer, mais qui lui apportera aussi des biens précieux.
Une lecture coup de cœur, à lire sans faute !
De par ma vie professionnelle, j'ai eu la chance à 2 reprises de mettre les pieds sur cette petite île qu'est Cabrera, et de voir de mes propres yeux les malheureux vestiges, les gravures au couteau, hérités de ces 5000 prisonniers "Napoléoniens", laissés pour compte à leur triste sort. Je n'ai pu qu’apprécier cette histoire de survie, remarquablement bien écrite, saupoudrée d'amour et d'espoir.
Un grand merci à lecteurs.com et aux éditions Mazarine pour l'envoi de ce roman "captivant"!La couverture vous plonge d'emblée dans une atmosphère surannée, une silhouette encapée est piquée au bord de la plage,les yeux tournés vers l'horizon ,harmonie des couleurs,illustration explicite de ce roman :on évoque Jane Eyre ou le début du film "la leçon de piano".Quel est le but de cette primo-romancière?"Redonner leur place à ces femmes oubliées de la mémoire collective et surtout défaire les préjugés."
Nous allons donc partager avec ses mémoires romancées de la cantinière ,Héloïse Delage ,la captivité napoléonienne sur la minuscule île de Cabrera,désertique,après la 1ère défaite de Baylen en juillet 1808 où notre héroïne perdit son cher mari Armand.Loin de respecter les accords ,les Espagnols abandonnent sur ce rocher désertique,démunis de tout ,quelques vivandières,et,5000 prisonniers."C'est là qu'il découvrit la véritable horreur de la guerre".Cette île annonce goulags ,camps de concentration...
Le roman possède un véritable intérêt documentaire par la justesse,la précision des textes descriptifs qui foisonnent( nature,méthodes pragmatiques...)
Reste pour contrebalancer l'horreur,la romance après le viol, la condition de ces femmes "prisonnières de la mer"est horrible ,méprisées,violées,vendues...Héloïse doit son salut à Henri ,chirurgien, qui en fait sa compagne.Mais voilà Louis débarque...Elle devrait choisir!
Héloïse nous raconte le quotidien désespérant ,le pouvoir de la foi sur certains, la déchéance de l'humain."La famine, la soif ,la misère, et l'instinct de survie avaient balayé le sens du devoir."
La langue, toujours travaillée ,s'ajustant par sa construction et,parfois, son aspect un tantinet désuet souligne les émotions et renforcent la transmission historique.Un livre que les amoureux de l'histoire comme les romantiques apprécieront!
La thématique de La prisonnière de la mer est a priori intéressante, car elle fait découvrir un épisode historique méconnu : de 1809 à 1814, des milliers d’hommes et une poignée de femmes, capturés par les Espagnols après la défaite des armées napoléoniennes à Baylen, en Andalousie, sont relégués sur l’île de Cabrera, dans l’archipel des Baléares. Faute de soins et de nourriture suffisante, beaucoup périssent dans ce qui peut être considéré comme l’un des premiers camps de concentration de l’histoire.
Hélas, la déception est rapidement au rendez-vous de cette lecture, quand, malgré toute sa documentation sur le sujet, l’auteur nous enferme peu à peu dans une romance insipide aux personnages sans profondeur : vivandière dans l’unité de son soldat de mari, bientôt veuve et contrainte de se mettre sous la protection d’un officier afin d’échapper à la promiscuité échauffée de l’île, la jolie narratrice se retrouve déchirée entre sa loyauté envers son gentil protecteur, et son coup de foudre pour un bel et ombrageux lieutenant. Qui plus est, de paysanne illettrée, elle va se transformer en dame appréciée pour son éducation…
J’attendais bien davantage que cette gentille bluette, d’autant plus décevante que son thème historique était intriguant.
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Bon.. je vais le continuer car le coté fleur bleue ou eau de rose me donnait plutôt envie de le laisser tomber!! allez, un petit effort!