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"Il est le fils des trois dernières décennies d'une Algérie qui se cherche et se cogne.
Il écrit des romans incisifs dans une Algérie de terreur et de sang. Il capte l'humanité là où personne ne la soupçonne et la vérité là où personne ne va." On est à Alger dans les années 2000. Il est question des services spéciaux et de règlements de comptes...
S'y mêlent les différentes factions du régime, les services, les groupes armés, les terroristes et les victimes de tout bord. Entre conjurations, mensonges et luttes de pouvoir.
Et puis il y a Alger, Alger la blanche, paraît-il... Alger défigurée, belle et sombre à la fois, proche de la folie aussi...
Une ville hantée par ses enfants sacrifiés, ses morts, ses désespérés, ses trafiquants, ses paumés... ses bains de sang...
Et de tout cela, Djo, vieux policier à la retraite, est le symbole, usé, désabusé, solitaire et entêté...
Il enquête sur une disparition, mais très vite les pistes se brouillent et ses impossibles investigations deviennent une inquiétante course contre la mort où les fantômes d'une époque révolue ressurgissent sans cesse.
En alternant sécheresse de style, dialogues percutants et échappées poétiques Adlène Meddi met en scène des personnages pris au piège d'une ville glauque et fantasmagorique, sur fond de terrorisme, de complot politique, d'illusions perdues et d'amour impossible.
Voici un roman qui nous transporte dans la violence Algérienne des années 2000. Règlements de compte, marchandages. Personne n’est en sécurité, les civils, les dirigeants des services secrets, tout est intrigues, soupçons, la peur est présente à tous les coins de rue. Des assassinats perpétrés dans les villages où chaque famille est endeuillée par la disparition d’un de ses membres. Un livre qui décrit bien cet état de chose, une enquête qui mènera le héros vers la mort. On sent une désespérance, une impossibilité à combattre cette fatalité, Extrait d’un interview d’Adlène Meddi sur le site Obiwi le 29/03/2010 Adlène Meddi, à travers votre livre La prière du Maure, qu'aviez-vous envie de partager avec vos lecteurs?" Partager? Pour être franc je ne sais pas. Je voulais d’abord régler un problème avec moi-même: comment puis-je aujourd’hui continuer à vivre et penser à demain avec tous les morts qui m’habitent, avec toute cette mort qui m’habite? Je n’ai pas encore régler ce problème, mais j’en ai saisi quelques contours en écrivant et en suivant mes personnages, leurs choix fatidiques ou leur abandon à la fatalité
2 jours de terreur à Alger la blanche !
Djo, flic en retraite, désabusé, revenu de beaucoup de choses est obligé de sortir de sa retraite pour partir à la recherche d’un gosse disparu et ainsi, effacer une dette d’honneur. Pour ce faire, il rencontre son demi-frère Aybak, colonel dans les Services Secrets.
Est-ce fortuit ou non, en tout cas, les agents de service de l’Etat Major de la police sont mutés et remplacés par des serviteurs zélés selon le Commissaire Zine son ancien collègue. La peur et la suspicion règnent en maître. Les pistes s’entremêlent pour former un nœud d’embrouilles
Tout y est, les flics revenus de tout, la nuit algéroise, l’alcool, les cigarettes, l’insomnie, les cauchemards qui reviennent chaque nuit.
La mort de la fille de Structure déclenchera une véritable guerre du pouvoir suprême, au-dessus du Chef de l’Etat, alors qu’elle n’a été tuée « que » par son petit ami qu’elle venait de larguer. Djo et les autres comparses en sont les rouages et en feront les frais. Il sera exécuté face à la mer, d’une balle en pleine tête.
Adlène Meddi nous livre un polar intense et haletant qui tient aux tripes. Le monde des services spéciaux algériens donne froid dans le dos. Toutes, ces vies fracassées, ces hommes réchappés d’une danse macabre et toujours, au milieu de la violence, cette poésie brute qui s’immisce dans les moindre recoins, comme ces giroflées venues de nulle part et fleurissant dans les murailles. Il nous donne à lire des paragraphes entiers, de belle poésie, de slam tant les phrases sont rythmées, (page 26)
Alger, la belle, la sanglante, puante, grouillante dans l’attente de je ne sais quelle fin, comme si elle avait besoin de son comptant de sang pour se libérer de ses folies. Le pouvoir militaire ne répond à aucune éthique, pas ou peu d’enquête, on fait « avouer ». Nous sommes au début des années 2000, la lutte contre les djihadistes, les salafistes continue , la peur est présente partout jusqu’à la paranoïa. Tous les coups sont permis.
De la belle ouvrage, un vrai coup de cœur, un coup de poing dans le cœur, le cœur d’Alger, le cœur du pouvoir.
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