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Sous la forme de chroniques, Adlène Meddi et Mélanie Matarese dressent un tableau de l’Algérie contemporaine.
Journalistes et vivant tous deux en Algérie, ils ont un positionnement immergé qui leur permet de nous révéler un point de vue éclairé, tant sur les conditions de vie à Alger ou Constantine, que dans les contrées plus reculées du pays. Ce dernier est présenté comme étouffé par un Président Bouteflika vieillissant et une classe d’élites privilégiées qui s’accrochent tous au pouvoir; un pays qui vit sur des rentes d’hydrocarbures déclinantes et à du mal à se tourner vers de nouveaux débouchés d’avenir. A côté de cela, les forces vives sont tout sauf encouragées, et la répression rôde. Enfin, en ce qui concerne les relations de l’Algérie avec l’étranger, on retiendra surtout la réserve toujours présente vis-à-vis des pays voisins nord-africains, et les relations très proches avec la Chine. Au total, des chroniques bien sombres de l’Algérie, même si des notes d’humour (en particulier la dernière chronique très savoureuse) percent subrepticement.
J’émettrai deux regrets sur cette lecture. J’aurais aimé que les auteurs creusent davantage les points positifs de ce pays : la beauté et la diversité des paysages sont à mon goût trop peu évoquées. Sur la forme, il s’agit certes de chroniques mais j’ai eu du mal à y voir un fil conducteur qui aurait apporté structure et corps au livre.
https://accrochelivres.wordpress.com/2016/11/02/jours-tranquilles-a-alger/
J'ai trouvé ce livre intéressant pour en apprendre plus sur la vie d'Alger du temps de Bouteflika.
J'ai eu du mal a rentrer dedans cependant car les paragraphes sont bizarrement conçus. En début de paragraphe il est fait mention d'une date plus dans le paragraphe suivant, qui lui est en italique on a une autre date.
Serais-ce du au fait qu'il y a 2 protagonistes et qu'il se basent sur des moment différents ? Ou encore sachant qu'ils s'agit de journalistes, peut-être ont-il voulu etablir leur chronique chacun de leur coté ?
Enfin, en tout cas ça reste un livre intéressant.
Voici un roman qui nous transporte dans la violence Algérienne des années 2000. Règlements de compte, marchandages. Personne n’est en sécurité, les civils, les dirigeants des services secrets, tout est intrigues, soupçons, la peur est présente à tous les coins de rue. Des assassinats perpétrés dans les villages où chaque famille est endeuillée par la disparition d’un de ses membres. Un livre qui décrit bien cet état de chose, une enquête qui mènera le héros vers la mort. On sent une désespérance, une impossibilité à combattre cette fatalité, Extrait d’un interview d’Adlène Meddi sur le site Obiwi le 29/03/2010 Adlène Meddi, à travers votre livre La prière du Maure, qu'aviez-vous envie de partager avec vos lecteurs?" Partager? Pour être franc je ne sais pas. Je voulais d’abord régler un problème avec moi-même: comment puis-je aujourd’hui continuer à vivre et penser à demain avec tous les morts qui m’habitent, avec toute cette mort qui m’habite? Je n’ai pas encore régler ce problème, mais j’en ai saisi quelques contours en écrivant et en suivant mes personnages, leurs choix fatidiques ou leur abandon à la fatalité
2 jours de terreur à Alger la blanche !
Djo, flic en retraite, désabusé, revenu de beaucoup de choses est obligé de sortir de sa retraite pour partir à la recherche d’un gosse disparu et ainsi, effacer une dette d’honneur. Pour ce faire, il rencontre son demi-frère Aybak, colonel dans les Services Secrets.
Est-ce fortuit ou non, en tout cas, les agents de service de l’Etat Major de la police sont mutés et remplacés par des serviteurs zélés selon le Commissaire Zine son ancien collègue. La peur et la suspicion règnent en maître. Les pistes s’entremêlent pour former un nœud d’embrouilles
Tout y est, les flics revenus de tout, la nuit algéroise, l’alcool, les cigarettes, l’insomnie, les cauchemards qui reviennent chaque nuit.
La mort de la fille de Structure déclenchera une véritable guerre du pouvoir suprême, au-dessus du Chef de l’Etat, alors qu’elle n’a été tuée « que » par son petit ami qu’elle venait de larguer. Djo et les autres comparses en sont les rouages et en feront les frais. Il sera exécuté face à la mer, d’une balle en pleine tête.
Adlène Meddi nous livre un polar intense et haletant qui tient aux tripes. Le monde des services spéciaux algériens donne froid dans le dos. Toutes, ces vies fracassées, ces hommes réchappés d’une danse macabre et toujours, au milieu de la violence, cette poésie brute qui s’immisce dans les moindre recoins, comme ces giroflées venues de nulle part et fleurissant dans les murailles. Il nous donne à lire des paragraphes entiers, de belle poésie, de slam tant les phrases sont rythmées, (page 26)
Alger, la belle, la sanglante, puante, grouillante dans l’attente de je ne sais quelle fin, comme si elle avait besoin de son comptant de sang pour se libérer de ses folies. Le pouvoir militaire ne répond à aucune éthique, pas ou peu d’enquête, on fait « avouer ». Nous sommes au début des années 2000, la lutte contre les djihadistes, les salafistes continue , la peur est présente partout jusqu’à la paranoïa. Tous les coups sont permis.
De la belle ouvrage, un vrai coup de cœur, un coup de poing dans le cœur, le cœur d’Alger, le cœur du pouvoir.
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