"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant» : ainsi commence La Petite Lumière. C'est le récit d'un isolement, d'un dégagement mais aussi d'une immersion. Le lecteur, pris dans l'imminence d'une tempête annoncée mais qui tarde à venir, reste suspendu comme par enchantement parmi les éléments déchaînés du paysage qui s'offrent comme le symptôme des maux les plus déchirants de notre monde au moment de sa disparition possible.
L'espace fait signe par cette petite lumière que le narrateur perçoit tous les soirs et dont il décide d'aller chercher la source. Il part en quête de cette lueur et trouve, au terme d'un voyage dans une forêt animée, une petite maison où vit un enfant. Il parvient à établir un dialogue avec lui et une relation s'ébauche dans la correspondance parfaite des deux personnages. Cette correspondance offre au narrateur l'occasion d'un finale inattendu.
La petite lumière sera comme une luciole pour les lecteurs qui croient encore que la littérature est une entreprise dont la portée se mesure dans ses effets sur l'existence.
J'avais désespérément besoin d'une petite lumière alors je me suis réfugiée dans ce livre.
Or ce fut le noir complet.
Je n'ai pas trouvé cette petite lumière, rien vu.
Avec mon hypersensibilité spéciale Noël, je pensais pourtant être extralucide niveau émotion. Rien, que dalle, juste un peu plus l'impression d'être une lectrice à gros sabots, peut-être une handicapée de la poésie.
Un homme s’isole dans un hameau abandonné des montagnes italiennes, là où la nature a repris ses droits et où l’homme ne domine pas.
Le soir il voit une lumière dans la montagne en face. Il part à la recherche de cette lumière et après quelques échecs et des rencontres il trouve un petit garçon solitaire et curieux qui appartient à un autre temps.
Livre poétique sur notre rapport à la solitude.
J’ai hâte de découvrir le roman graphique.
La petite lumière est un bijou qui nous fait vaciller.C'est un récit plein de délicatesse où l'intrigue est un prétexte pour nous plonger dans les interrogations métaphysiques que sont la vie, la mort, la renaissance.Des passages nous relient aux problèmes du monde contemporain : la désertification et les villages abandonnés, les déshérités, les migrants.C'est aussi une immersion dans une nature à l'état sauvage , cadre propice dans la littérature à une rencontre avec d'autres solitudes, et à une rencontre avec soi-même, et pourquoi pas , à une résurgence de son enfance enfouie.La nature lutte ici pour aller vers la lumière, très symbolique.
La petite lumière s'allume chaque soir intriguant le narrateur qui la voit au loin dans la montagne comme un appel.Un jour, il monte jusqu'à cette lumière et découvre dans une petite maison un petit garçon qui vit seul.Qui est cet enfant?
Un homme vit volontairement seul, de manière simple et frugale, dans un petit hameau sur la pente d'une montagne. Il observe l'éveil de la nature, les plantes, il parle aux oiseaux, rencontre un vieux chien, descend faire quelques achats au village le plus proche. Une chose l'intrigue vraiment, c'est une petite lumière qui chaque soir, à la même heure, s'allume sur l'autre flanc de la montagne. Il s'interroge, pose des questions aux villageois, puis finit par aller voir l'origine de cette lumière. Et là, il se retrouve face à d'autres questions, encore plus profondes, qui vont le mener encore plus loin…
C'est un roman qui ne va pas jouer sur de nombreux rebondissements pour avancer, qui ne va pas répondre à toutes les questions posées, qui va prendre son temps, ensorcelant et touchant mélange d'une histoire presque fantastique, de remarques naturalistes et de pensées éparses provoquées par l'observation de la nature.
Le narrateur parle peu de lui, pas du tout des raisons qui l'ont amenée dans ce hameau perdu, si toutefois il y a des raisons. Il s'interroge beaucoup, pas seulement sur la lumière mystérieuse, mais sur le sens de sa vie, même s'il ne le formule pas vraiment ainsi. Roman sur les forces de la nature, sur la solitude, sur la brutalité du monde, La petite lumière atteint son but avec une économie de mots qui laisse sans mots, justement.
Dans la solitude et le silence, le narrateur de "La petite lumière" choisit de se tourner vers l’essentiel.
De sentiers en sous-bois, de ruines en villages, il observe, admire, s’interroge. La petite lumière le conduira à la rencontre d’un chevrier un peu lunaire, d’une école du soir évanescente mais surtout, surtout, de lui-même.
De l’angoisse provoquée par la lutte incessante et acharnée pour la vie à la célébration des beautés fragiles, simples et éphémères de la nature, vous saisirez avec lui l’émerveillement envoûtant qui fait toute la grandeur de chaque petite lumière.
La phrase est douce, les mots sont justes. Ils enveloppent le temps qui passe et font de chaque instant un trésor.
La vie s'étire à l'infini, la vie s'étire au rythme des saisons. L'auteur habite dans un hameau de solitude, bercé par la nature qui l'entoure. Quand vient la nuit, au loin une petite lumière l'interroge. Qui dit lumière, dit une autre vie, petit à petit, interrogation par interrogation, le mystère de cet appel d'un autre versant de la vallée le portera à découvrir ce petit garçon et sa drôle de vie dans un ailleurs. Conte philosophique, récit de vie, on s'attache à ces mots de poésie. Une ballade contemporaine fusionne et anime la nature qui nous entoure, prose poétique qui nous ramène a des souvenirs d'enfance, cette façon de se laisser vivre, pas à pas, un tableau qui se construit touche par touche pour finir en fable philosophique. Un bonheur de lecture, après la dernière page tournée, on pose le livre et on se met à espérer une petite lumière au loin dans nos pensées.
Mon avis serait redondant avec ceux déjà exprimés sur le site, aussi me contenterais-je de dire que ce livre est à découvrir absolument. Une langue belle et poétique, une histoire qui subjugue. Un petit bijou.
Amis lecteurs qui n’aimez que le bruit et la fureur, fuyez ou bien, prenez le temps de vous poser dans ces instants de grâce, de silence, de lenteur et de beauté. Amis contemplatifs, soyez les bienvenus dans ce texte superbe qui voyage entre réalité et onirisme, qui nous fait parcourir les sentiers, les hameaux vidés de toute présence humaine, qui nous fait dialoguer avec les hirondelles et les voir virevolter devant nous tant les description d'Antonio Moresco sont belles, fines et réalistes.
Ah la la que c'est beau : "Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant. Le soleil vient tout juste de s'effacer derrière la ligne de crête. La lumière s'éteint. En ce moment, je suis assis à quelques mètres de ma petite maison, face à un abrupt végétal. Je regarde le monde sur le point d'être englouti par l'obscurité. Mon corps est immobile sur une chaise en fer dont les pieds s'enfoncent de plus en plus dans le sol, et pourtant de temps en temps, j'ai le souffle coupé, comme si je chutais assis sur une balançoire aux cordes fixées en quelque endroit infiniment lointain de l'univers." (p.9) C'est ainsi que débute ce roman et il est intéressant de relire ces quelques phrases après l'avoir fini, car elles prennent un sens différent, plus symbolique.
Je découvre Antonio Moresco avec ce titre écrit entre deux romans pus conséquents -c'est lui-même qui l'écrit à son éditeur- et je tombe immédiatement sous le charme de l'écriture fine, élégante qui décrit admirablement la nature, l'environnement, le temps passé à contempler. Il va à l'encontre du monde actuel, toujours plus rapide, plus éphémère, où une information à peine révélée est supplantée par une autre parfois aussi insignifiante. Antonio Moresco prend son temps et nous rappelle qu'il est important d'en faire autant de vivre réellement sa vie plutôt que de courir derrière des chimères, des possessions.
C'est beau, poétique, d'une grande justesse; "inoubliable dès la première phrase" écrit Daniel Pennac dans un bandeau sur la version poche. Pas mieux !
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