Laurence, de la librairie "La belle Lurette" nous présente ses coups de coeur de la Rentrée littéraire 2015
Le récit commence, se construit, et s'achève comme une fable :
Un vieux clochard, arrivé au plus bas de la déchéance sociale et physique, entre cartons souillés et sacs en plastique, dont le seul ami est un fidèle pigeon, fait la rencontre de la « jeune fille merveilleuse » qui le sauve par amour.
Comme dans une fable, il instaure avec le lecteur un échange qui ressemble à celui du conteur et de son public et, loin de se complaire dans l'analyse psychologique des personnages, il s'appuie sur les passions fondamentales, moteurs muets des belles actions. Mais dans cette fable, rien de mièvre ni d'enfantin, rien de gratuit ni de mécanique. Rien de prévisible non plus, mais une ouverture qui surprend et suscite stupeur et émerveillement.
Dans une scène qui a la pureté des grands récits fondateurs, la jeune fille merveilleuse sort ce personnage, comme venu des poubelles de Beckett, de ses cartons, prend un soin infini à le laver, à l'épouiller, à le remettre sur pied. Mais l'amour le plus pur et le plus mystérieux peut-il être plus fort que la vie ? a-t-il vocation à durer ? Si l'amour est sans pourquoi, doit-on chercher plus d'explications à ce qui le tue qu'à ce qui le fait naître ?
Moresco écrit à propos de Fable d'amour : « Dans ce roman sont présents la cruauté et la douceur, la désolation et l'enchantement, la réalité et le rêve, la vie et la mort, qu'on ne peut séparer si l'on veut parler véritablement et profondément de l'amour. Il en résulte une vision extrême et une méditation inactuelle sur l'amour, qui ne cache rien de ses vérités féroces mais suggère une invention possible de la vie au milieu de toute l'obscurité qui nous entoure. » Pour sortir de l'histoire d'amour et des paroles de l'amour, pour sortir des lois de nécessité, il faut rentrer dans l'ordre de la fable d'amour. Alors seulement on comprendra que si la mort est plus forte que la vie, l'amour est plus fort que la mort.
Laurence, de la librairie "La belle Lurette" nous présente ses coups de coeur de la Rentrée littéraire 2015
Attention, chef-d’œuvre !
C’est une histoire d’amour différente et mystérieuse avec un amour impossible, un amour fou, de la passion, de la souffrance, de la tristesse. Un magnifique roman, merveilleusement bien écrit (et traduit) tout en finesse, imprégné de poésie et fort en émotion. Une fable qui parle des hommes, des femmes, des animaux aussi, de la vie et de la mort. Une fable qui tente de cerner ce qu’est l’amour, comment peut-on trouver sa place dans ce monde (ou dans l’autre monde !), pourquoi les humains sont-ils si inconstants et cruels envers les autres et même envers eux-mêmes ?
Il y a aussi une belle histoire entre le vieil homme et le pigeon, ami attentif et fidèle. « Que c’est dur, cette vie… se disait le pigeon […]. Que c’est dur toute cette douleur des vivants et aussi des morts, tous ces gens qui se cherchent et ne se trouvent pas. Que c’est dur tout cet amour impossible… […] Comme ils sont seuls les hommes ! Comme elles sont seules les femmes ! […] » (p. 81).
Tout comme l’amour, le véritable amour, ce roman est à trésor, un trésor qu’il faut à la fois garder pour soi et à la fois partager ! Impossible, n’est-ce pas ? (Im)Possible comme le véritable amour !
Antonio Moresco a rédigé une note pour l’édition française et je veux partager avec vous cet extrait : « […] la fable peut être révolutionnaire. Car elle continue à nous rappeler – […] – que l’impossible et l’inattendu peuvent encore faire irruption dans le possible et dans la vie. Car elle nous dit que la réalité n’est pas le simple reflet en miroir du monde, mais la traversée de ce miroir, qu’elle ouvre grand, et qui nous permet de passer de l’autre côté. » (p. 124-125).
https://pativore.wordpress.com/2015/10/30/fable-damour-d-antonio-moresco/
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C’est écrit sur la couverture : Fable d’amour. Ainsi, ami lecteur, laisse tes vérités, la réalité de côté et entre par la porte qu’ouvre Antonio Moresco.
Oui, c’est une fable qui commence comme un conte par « Il était une fois… » mais la réalité est là avec toute sa dureté. L’écriture d’Antonio Moresco, toute en finesse saisit la misère de la misère.
Lui, Antonio, alias « Le vieux fou » est un clochard anonyme qui vit couché « sous sa couverture dure comme de la tôle, au milieu des sacs en plastiques éventrés et de ses haillons »
Elle, Rosa « Elle était belle, elle avait de merveilleux yeux noirs et, bien qu’encore jeune fille, elle avait déjà de merveilleuses formes de femme. »
Un jour, Elle prend Antonio par la main pour l’emmener chez elle. Elle le lave, le caresse... Aussi belle qu’il est laid, aussi lumineuse qu’il est dans le noir, ils vont s’aimer. Il se livre totalement à Rosa.
Ils vécurent heureux et eurent…. quelques mois de bonheur, jusqu’au jour où elle le renvoie brutalement, sans plus d’explications, à sa condition de miséreux qui devient misérable par l’étendue de son chagrin. Il en meurt… Et…quelque chose change. Et … je n’en dirai pas plus.
Cette fable décrit notre société dans ce qu’elle a d’impitoyable où les laissés pour compte sont abandonnés, invisibles. Antonio Moresco nous pose aussi cette question ; doit-on se livrer corps et âme à l’être aimé au risque de tout perdre ? Le vocabulaire, les mots sont directs, réalistes, quelque fois crus ; pourtant il émane de ce livre une très grande poésie. Le style de l’auteur donne du rythme, voire une légèreté à la lecture qui tranche avec la dureté de la vie d’Antonio. J’ai navigué entre la beauté et la laideur, la légèreté et la cruauté, l’ombre et la lumière, la vie et la mort, le conte et la réalité. Cette fable est un petit bijou
Après « La petite lumière » du même auteur que j’avais beaucoup aimé, je ne pouvais passer à côté du nouveau roman d’Antonio Moresco.
Je parle de roman car l’auteur lui-même a nommé son texte ainsi. Pourtant, comme son titre l’indique, il s’agit d’une fable qui commence par « Il était une fois ».
Quelques répétitions alourdissent parfois le texte, mais j’ai aimé cette fable d’amour entre le vieux fou et la merveilleuse fille, répété tel un mantra.
La note en fin d’ouvrage de la main de l’auteur éclaire plus profondément ce texte émouvant qui fait partie d’un triptyque (la troisième partie n’étant pas encore traduite).
L’image que je retiendrai :
Celle de la neige qui recouvre le décor ainsi que le vieux fou et la merveilleuse fille d’un voile blanc de douceur.
http://alexmotamots.wordpress.com/2015/11/22/fable-damour-antonio-moresco
Un conte à la fois cruel et d'une immense douceur, tout empreint de poésie et de vérités qui nous touchent.
J'avais été intriguée par son dernier roman, La petite lumière; Fable d'amour est une merveille onirique et tendre.
Ma critique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/10/fable-damour-antonio-moresco.html
Histoire improbable, magnifiquement écriten poétique et cru à la fois. Cette fable a une raisonnance particulière et fait du bien !
La note finale de l'auteur m'a beaucoup émue aussi !
"L'impossible et l'inattendu peuvent encore faire irruption dans le possible et dans la vie"
Une fille de rêve, un clochard, un pigeon .....!!! A priori rien qui puisse rapprocher ces trois personnages (car le pigeon en est un !!) et encore moins une histoire d'amour ....!!
Et pourtant ! J'ai acheté le livre à quinze heure , je ne l'ai plus quitté !! Deux heures plus tard, l'histoire était achevée !
Une délicieuse fable où l'on en prend plein la figure tant le style de l'auteur vous percute et vous fait ressentir ce que vous n'avez sans doute jamais imaginé en voyant un tas de cartons dans un coin de rue avec deux pieds qui dépassent.....!!
C'est tendre, violent, cru, mais tellement beau !!!!
Un vrai coup de cœur pour moi !!
De plus , après ce livre, vous ne verrez jamais plus les pigeons de la même manière .....!
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