Attention, mise en garde : Suspens absolu !!!
Lu dans le cadre d’un Comité lecture, » La petite fille du phare « de Christophe Ferré, est publié aux éditions de l’Archipel en 2018. Ce polar est d’une tension telle qu’il est impossible de lâcher ce livre, ne serait-ce qu’un instant !
Morgane...
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Attention, mise en garde : Suspens absolu !!!
Lu dans le cadre d’un Comité lecture, » La petite fille du phare « de Christophe Ferré, est publié aux éditions de l’Archipel en 2018. Ce polar est d’une tension telle qu’il est impossible de lâcher ce livre, ne serait-ce qu’un instant !
Morgane et Elouan Kergoat vivent à Ploumanac’h près de Perros-Guirec, sur la Côte de granit rose. Parents d’Arthur, un adolescent de treize ans, ils le sont également depuis peu d’une petite Gaela.
Un soir, alors qu’elle rejoint son mari au bar du Castel Beau Site, Morgane semble essoufflée, ce qui ne manque pas d’intriguer Elouan. Après tout, leur villa n’est qu’à dix petites minutes à pied. Mais très vite il reprend sa discussion avec son ami Malo, pêcheur de homards. Morgane a laissé le nouveau-né sous la surveillance de son frère, et bien que le bar soit à seulement quelques minutes, les jeunes parents ne s’attardent pas et décident de rentrer. Arthur est réveillé, mais Morgane préfère s’assurer que Gaela dort toujours profondément avant de se coucher. Mais lorsqu’elle entre dans sa chambre, le berceau est vide.
p. 36 : » – Capitaine Desbruyères, Perros-Guirec. Un bébé vient de disparaître. Cela ressemble à un enlèvement. «
Que s’est-il passé ? Comment un bébé âgé de seulement quelques jours a-t-il pu disparaître ainsi ? Pourquoi Arthur n’a-t-il rien entendu ? Pour Morgane et Elouan, c’est le choc. La consternation.
Très rapidement les autorités se rendent sur place, et les recherches s’organisent. Quelques heures après, sans résultat, le juge d’instruction Ornano lance l’alerte enlèvement sur l’ensemble du territoire national, sur les ordres du procureur de la République. Tous sont interrogés. Morgane, Elouan, Arthur, leur détestable voisin John Kent, leurs amis, bref tout est passé au peigne fin. Chaque minute compte pour retrouver saine et sauve la petite Gaela.
p. 41 : » En l’absence de piste, la police soupçonne l’entourage. Le père, la mère, les frères, les sœurs, les cousins, toute la famille. Ils se retrouvent les premiers dans l’œil du cyclone. «
Les jours passent et les enquêteurs ne semblent avoir aucune piste sérieuse. Ornano fait irruption chez les Kergoat plusieurs fois par jours, accompagné des mêmes gendarmes. Après tout, tous se connaissent dans cette petite bourgade bretonne. L’étau se resserre et les parents deviennent rapidement des suspects potentiels, comme c’est souvent le cas lors d’une disparition d’enfant. Morgane est confuse dans son témoignage sur son emploi du temps les heures qui ont précédé la disparition de son enfant. De plus, elle est la dernière personne à l’avoir vu.
p. 168 : » La mère de Gaela fut envahie d’une intuition subite : elle supputait qu’un fil invisible reliait les différents protagonistes de cette affaire. Ils se connaissaient, ils conspiraient contre elle, ils l’avaient attirée dans une nasse pour l’obliger à raconter une vérité qu’elle na’avait pas envie de révéler. «
Tout bascule lorsqu’un matin, Morgane appelle le juge Ornano.
p. 182 : » – Allô, c’est Morgane Kergoat.
-Je sais, votre numéro s’est affiché. Que se passe-t-il ?
-Mon bébé est revenu. «
L’inattendu se produit. Gaela est donc restituée à sa mère par une joggeuse. Mais que s’est-il passé durant un mois ? Qui s’est occupé de l’enfant ? Et pourquoi la rendre maintenant ?
p. 121 : » J’ai des choses à vous révéler. Ne parlez de moi à personne. Ne faites confiance qu’à vous-même ! «
Bien que les parents soient soulagés de retrouver leur fille, l’enquête se poursuit, alors qu’ils n’aspirent qu’à retrouver un semblant de vie de famille. En creusant dans la vie de chaque suspect potentiel, les secrets des uns et des autres vont se retrouver étalés à la une des journaux, sans considération aucune.
L’enquête rebondit une nouvelle fois lorsque le professionnalisme et l’efficacité du juge Ornano sont remis en cause…
p. 287 : » – Depuis l’enlèvement de Gaela, il croit connaître la vérité. Il manipule tout le monde pour se prouver à lui-même qu’il est sur la bonne piste. Il n’est pas honnête, ni avec toi, ni avec moi, ni avec personne. Il ne cesse de mentir. «
Christophe Ferré est un écrivain français, auteur de romans et de pièces de théâtre. Il est également la plume de plusieurs personnalités. Il obtient le Prix de la Nouvelle de l’Académie française en juin 2010 pour son livre La Photographe consacré au 11 septembre. Avec » La petite fille du phare « il met la barre très très haute dans la catégorie polar. Rarement je n’ai lu un roman avec une intrigue si bien menée ! Jusqu’au bout le lecteur est baladé d’un suspect à l’autre, au gré des révélations, sans pour autant acculer qui que ce soit aux aveux. Totalement déroutant, ce thriller psychologique est fluide dans son écriture et composé de courts chapitres, ce qui accentue un suspens déjà à son comble. Seul petit bémol pour ma part, la crédibilité de la situation de départ : une mère qui laisse son nouveau-né sous la responsabilité d’un jeune garçon de treize ans pour rejoindre son mari un soir dans un bar… d’autant plus que la maman allaite… Bref, pour ma part, peu probable. Mais cela n’enlève en rien le talent de l’auteur. Bravo !