Douze ouvrages qui ont été sélectionnés par trois de nos anciennes jurées
« Un soir, tu entres dans ma chambre alors que je me suis endormi. Le livre m'a échappé des mains et gît sur ma descente de lit. Tu t'en saisis, comme s'il s'agissait d'un miracle. Mais tu lis, mon chéri ! souffles-tu en remerciement au ciel. Incrédule face à ce prodige, craignant quelque mirage, tu palpes l'objet. Non, tu ne rêves pas : ton fils lit. Intimidée, tu ouvres le livre, fascinée à ton tour... » Quand la découverte de Marcel Proust bouleverse la vie d'un garçon de 13 ans, de ses parents cafetiers et des habitants de leur petit village du Nord de la France. Des jeux innocents aux premiers émois de l'amour, de l'insouciance à la tragédie : l'histoire tendre et drôle des dernières lueurs d'une enfance colorée par le surprenant pouvoir de la littérature...
Douze ouvrages qui ont été sélectionnés par trois de nos anciennes jurées
Comment ai-je pu attendre aussi longtemps pour lire ce premier roman de Paul Vacca. Comme souvent, j’ai commencé par la fin avec son essai sur Michel Houellebecq, puis celui relatif aux vertus de la bêtise et un roman, "Nueva Köenigsberg", tous aimés. Et "La petite cloche au son grêle" est une merveille de plus, un petit bijou de littérature.
Comment dire la profondeur, la force des sentiments qui m’ont envahie à la lecture de ce petit récit ? Comment dire les sourires et les serrements de gorge, les larmes qui affleurent, la gaieté, la tristesse ? Comment expliquer cette admiration, cette passion pour quelques pages découvertes quinze ans après leur sortie, qui m’ont poussée, le livre terminé, à reprendre des passages, à me replonger dans cette atmosphère à nulle autre pareille ?
Oui, elle est magnifique l’histoire de Paolo, treize ans, fils de "cafetiers" d’une petite ville du Nord de la France qui se prend de passion pour Marcel Proust parce qu’il a trouvé un livre abandonné sur l’herbe, un jour de pluie, par celle qu’il aime en secret. Proust, le début d’une déflagration qui va emporter un enfant, une famille et toute une ville vers des horizons qu’ils n’avaient pu imaginer.
L’écriture est belle et simple, poétique, imagée qui nous raconte ce dont la littérature est capable, qui nous dit si bien que la lecture… "Déconseiller ? Pourquoi déconseiller ? Au contraire. Qu’est-ce qui interdirait de lire Proust à treize, douze ou même sept ans ? Si votre fils ne comprend pas tout, quelle importance ? Est-ce que nous-mêmes, nous comprenons tout ce que nous lisons ? Je n’en suis pas persuadée…Lire, c’est aller vers l’inconnu…sans garantie de succès…on n’épuise jamais la totalité de son mystère. C’est même peut-être ce qui nous échappe qui est important…"
Ce roman contient tout, l’amour des mots, d’une mère, d’une femme, le rire et la douleur de la maladie. Il revisite l’œuvre de Proust, la met à la portée de tous. Il est émouvant, ponctué par le son grêle de cette petite cloche qui rythme le temps, poignant même et érudit.
Une découverte tardive, certes, mais d’une importance capitale.
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La petite cloche au son grêle, c’est celle du café que tiennent Aldo et Paola dans une petite ville du nord de la France.
Chaque soir elle tinte lorsque leur fils rentre du collège, et ce son lui restera en tête toute sa vie.
Il y a beaucoup de tendresse et de connivence dans cette famille.
Leur existence va être métamorphosée par la lecture d’un livre de Proust et cela s’étendra au reste du village.
C’est écrit essentiellement en dialogues.
L’emploi de « tu » (le narrateur s’adresse à sa mère tout au long du roman), est un peu déstabilisant mais permet de mieux illustrer l’amour du fils à sa mère.
C’est plein de fraîcheur, de sensibilité.
Une lecture émouvante.
Ce court roman m’a bouleversé. Les thèmes abordés sont ceux qui me touchent le plus, les relations mère-fils, la transmission des passions, la lecture et la famille.
Un couple unis et amoureux tient un café dans un petit village du Nord de la France, leur fils de 13 ans est au collège et n’y est pas vraiment heureux.
Un jour par hasard, il découvre Marcel Proust et se passionne pour ce livre qu’il partage avec sa mère d’abord, son père et de fils en aiguille tout le village.
C’est une description très touchante du lien unique qui unit un fils à sa mère.
A l’âge des premiers émois amoureux, le drame n’est pas loin et va mettre fin à l’innocence de l’enfance.
La musique de cette clochette nous berce tout le long de ce livre empreint d'une douce nostalgie d'enfant. Un livre en forme de déclaration d'amour pour une mère, disparue trop tôt, inspiratrice d'un rêve devenu réalité : écrire. Un roman qui se dévore comme une madeleine... de Proust bien évidemment.
Du coté de "Chez nous", là-bas dans le nord, un ado de 13 ans "fils de cafetier", découvre Proust par le hasard de l'amour : une femme de 20 ans son aînée et dont il est éperdument amoureux, a oublié derrière elle un exemplaire d' "A la recherche du temps perdu".
Cette découverte littéraire opère un bouleversement spectaculaire dans son environnement familial : chez sa maman adorée qui, confortée dans sa certitude que son fils chéri est le nouveau Proust, lui emboîte le pas dans ses lectures ; dans le coeur inquiet de son père qui préférerait que son fils s'adonne au foot plutôt qu'à la recherche du temps perdu ; et jusque au café familial "du mauvais coté de la nationale", qui deviendra le temps d'un soir un théatre proustien ! Un bouleversement donc qui intervient en même temps que se manifeste la maladie de sa mère, destinataire de ce livre-lettre.
Malgré une surabondance de bons sentiments, un magnifique hommage à l'amour filial et maternel, à Proust et à la littérature en général.
Qu'il est doux le son de la petite cloche, synonyme de complicité maternelle quand on est un jeune garçon qui grandit dans un café.
Qu'il est doux, le malentendu initial autour de la lecture de Marcel Proust qui resserre les liens d'amour dans la famille en danger.
Qu'il est doux le ton humoristique et tendre de Paul Vacca qui nous entraîne dans le sillage du village de Montigny et sa passion pour Swann.
Une parenthèse pleine d'humanité qui résonnera longtemps, avec douceur et vivacité, comme le son grêle de la petite cloche.
Jolie petite histoire, toute simple et sans fioriture, mais qui fait son effet. Un Jeune garçon qui découvre la littérature à travers une œuvre de Proust, par amour. Sa mère et son père vont suivre le même cheminement, chacun pour des raisons différentes et pour finir, la petite ville tout entière où les parents de l’enfant tiennent un café. Grâce au pouvoir de l’écriture le garçon et son père vont pouvoir appréhender le drame qui obscurcit leur vie, la mort prochaine de sa mère atteinte d’une maladie incurable. Beaucoup de poésie dans ce recueil qui se veut léger et pourtant si grave à la fois.
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Que le titre est joli ! En lisant ta chronique, j'ai trouvé qu'il donnait déjà le ton de l'ensemble.