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Entre 1987 et 1989, après le succès foudroyant de L'Amant qui fait d'elle un écrivain mondialement reconnu, Marguerite Duras se confie en toute liberté à une jeune journaliste italienne sur sa vie, son oeuvre, son obscurité, puis sa gloire, la politique, la passion. Ce dialogue, publié une seule fois en langue italienne, avait disparu, ignoré des admirateurs de Duras qui vont ici réentendre sa voix.
Marguerite Duras (1914-1996) est l'auteur d'une immense oeuvre littéraire et cinématographique. Elle a reçu le prix Goncourt en 1984 pour L'Amant.
La passion suspendue – Marguerite Duras
Ce livre est un entretien, un résumé de questions-réponses sur sa vie, de son enfance, de la relation avec sa famille, de ses années parisiennes à partir de 18 ans, de son parcours lié à l’écriture, de l’analyse de ses textes, de son passage des pages vers le théâtre et le cinéma.
On y découvre également des éléments vrais en rapport avec ses romans, ses pensées politiques, sa croyance envers la religion, des rencontres insoupçonnées, des idées bien arrêtées sur des faits divers et bien entendu le féminisme.
Un livre pour les amoureux de Marguerite Duras plus que nécessaire pour comprendre sa vie, ses romans et laisser notre passion se suspendre à la lisière de ses aveux.
Ces entretiens ne sont pas qu'un récit au long court. Organisés par thème, la journaliste Leopoldina Pallotta della Torre réalise aussi un travail de mise en lumière avec les textes/les auteurs/le contexte auxquels se réfère DURAS.
Il faut croire qu'il y a un consensus entre journalistes, en tout cas certains car ici, en préface, Marguerite Duras est décrite comme "égocentrique, vaniteuse, obstinée, volubile" (p.10). Cela n'est pas s'en rappeler Michèle MANCEAUX qui l'a décrit dans "L'amie", comme une femme alliant "la générosité et l'égocentrisme, l'humanité et les caprices, le besoin d'être aimée et la tyrannie".
Je n'ai pas réussi à lire ces entretiens d'une traite. Marguerite Duras semble, parfois, y mettre une mauvaise volonté assez visible. D'autres fois, elle parle un peu plus, et on découvre la genèse de certaines oeuvres (Agatha issue de Musil mais aussi de l'ambiguïté sexuelle que son frère ainé montrait à son égard à elle).
On est bien sûr séduit par les propos de Marguerite Duras traitant de l'écriture, la littérature, le cinéma, le théâtre, la passion, ses rapports à sa mère ...
Séduit mais agacé également par sa propension à dénigrer ses contemporains que ce soit dans le domaine de la littérature, du théâtre, du cinéma (Godard excepté). Mais ça, c'est aussi Duras.
Quoi qu'il en soit, réentendre sa voix à travers ces entretiens est un pur bonheur.
Fidèle lectrice de Marguerite Duras, je la découvre ici telle que l'on ne la voit pas dans ses œuvres : vaniteuse, orgueilleuse, terriblement sûre de son génie, persuadée d'être le seul écrivain français qui en vaut la peine. Heureusement que le propos est intéressant.
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