"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La basilique de Vézelay : une des plus anciennes églises dédiées à Marie-Madeleine, la pécheresse des Évangiles. Johanna, archéologue médiéviste, tente d'y établir la vérité sur les origines controversées du culte de la sainte. Mais la sérénité de la jeune femme est rapidement troublée par une série de meurtres sur le chantier d'un de ses collègues à Pompéi et l'étrange maladie de sa petite fille, qui semble inexplicablement liée à ces crimes. Johanna se lance alors dans une enquête périlleuse, dont la clé pourrait bien être l'un des plus grands secrets de l'humanité : la mystérieuse phrase tracée par Jésus sur le sable aux pieds de la femme adultère, la seule qu'il ait jamais écrite.
« La parole perdue » est la suite de « La promesse de l’ange » du tandem Violette Cabesos Frédéric Lenoir.
Certes, ce livre peut être lu sans connaissance préalable du premier, ce n’est pas un volume du Seigneur des Anneaux, mais pour la bonne compréhension de certains liens il est préférable de suivre la continuité chronologique tracée par les deux ouvrages.
Nous retrouvons par conséquent Johanna notre archéologue plus que jamais passionnée par sa soif de découverte et de connaissance de l’univers médiéval roman. Nouvelle vie affective, nouvelle mission de recherche sur le site de Vézelay où elle a la responsabilité d’un chantier de fouille. Mais a priori aucune perspective de découverte spectaculaire, juste ces discrets trésors à exhumer, à restaurer.
A priori...car Vézelay et son joyau de cathédrale vénère Marie Madeleine, cette femme qui accompagna Jésus et dont l’évangile de Jean, dans le passage dédié à la révélation de la résurrection sur le lieu du tombeau, incarne notamment ces relations singulières.
Autour de cette apôtre bien-aimée du Christ, des embrasements s’enlacent et tissent une représentation à la fois logique et impossible un peu à la Eischer, illusions vertigineuses.
Dans la parabole sur la femme qui doit être lapidée mentionné dans les évangiles, le message que le Christ écrit au sol, pendant que la foule haineuse appelle au sang pour respecter la loi de Moïse a été copié secrétement.
C’est d’abord dans la Rome et Pompéi antiques que Livia recueille cet écrit de Jésus. Enfant survivante de la communauté chrétienne martyrisée dans la Rome de Néron, elle est vendue comme esclave dans son errance les vicissitudes la placent sous l’autorité d’un maître bienveillant à Pompéi, qui cultive la sagesse stoïcienne. Peu à peu un amour pur transcende les différences de leur condition sociale, de leur age, de leur élans spirituels.
Ensuite nous retrouvons au XII eme siecle notre moine Roman tourmenté par son amour et le sacrifice de la belle Moira fuyant le Mont St Michel s’est réfugié à Cluny. Il est chargé d’une mission de conciliation avec l’abbaye frondeuse de Vézelay dont le supérieur et ami de Roman ambitionne attirer un lucratif flux de pèlerin à partir de reliques douteuses de la sainte femme.
Une rivalité a agité le monde monastique autour du culte de cette apôtre avec notamment ses reliques revendiquées conjointement par les gardiens de l’édifice de Saint Baume ; une des légendes dorées veut que Marie Madeleine eut quitté la Judée après la passion pour aborder la Provence et y finir son existence en ermite dans la grotte dans le massif de Sainte Baume.
Et dans les mains de Roman apparaissent fortuitement un parchemin antique et un os gravé
Les auteurs déroulent la même matrice que celle de la « Promesse de l’ange » : la présence et les messages d’une tragédie du passé dans les rêves, des chantiers de fouille parallèles, l’un à Pompéi, l’autre à Vézelay et les meurtres qui ensanglantent une des équipes d’archéologues…
Dans cet opus, c’est la fille de Johanna tourmentée dans ses nuits et qui s’enfonce peu à peu dans l’épaisseur d’une fièvre mystérieuse.
Avec cette partition à deux, chacun régulièrement déplie ses mots en solo, l’ambiance tellurique et la beauté des pierres séculaires, la spiritualité des stoïciens en opposition avec les premiers chrétiens, plus exactement rejetée par ceux-ci.
Les nuits de Romane, la fille de Johanna sont habitées par le destin de Livia,
Pour la survie de sa fille, Johanna doit déchiffrer les messages qui déchirent son sommeil. Cette énigme fait corps avec celle des meurtres des archéologues à Pompéi.
On pourrait critiquer l’identité de l’architecture des deux livres mais à mon goût, ces débats sur l’intolérance qui au fil des siècles inversent les fonctions de bourreaux et de victimes ; mais en dépit de cette duplication ou plutôt grâce à celle ci, j’ai lu ce livre avec délectation.
On retrouve les mêmes chapiteaux ouvragés, abîmés, mais au fil des chapitres ils permettent à l’esprit du lecteur de prendre de la hauteur et c’est bien l’essence ciel
Encore une fois, ma-gni-fi-que. La suite mais sans précédent de la 'promesse de l'ange'. Cette fois, on est plongé dans les ruines de Pompéi jusqu'au jour fatidique de son ensevelissement sous les cendres du Vésuve. Que d'émotions ! A vivre d'une seule traite, une page d'histoire pleine de tendresse maternelle et d'amour impossible
Frédéric Lenoir et Violette Cabesos font un super duo dans ce roman à la recherche des origines de la religion chrétienne... A lire
J'ai dévoré ce livre .
Je n'ai pas pu lacher ce livre avant la fin !
Belle histoire !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !