80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Un jour j'ai trouvé Jean Genet assis dans mon fauteuil. Alexandre l'avait rencontré dans la rue et, sachant mon admiration juvénile, l'avait invité chez nous. Le poète ne tarda pas à s'installer dans l'appartement voisin. Le soir même j'entrai joyeusement dans sa chambre pour discuter avec lui, exprimant sans censure mes désaccords à celui dont l'oeuvre avait bouleversé mes seize ans. Genet devint de glace. Le lendemain il signifia à Alexandre mon bannissement : « Je ne veux plus la voir, elle me contredit tout le temps. D'ailleurs Lydie est une femme et je déteste les femmes ». Cette parole qui me rejetait dans la nuit de mon sexe me désespéra. Trouvant mon salut dans l'orgueil, je décidai d'écrire un poème si beau qu'il l'obligerait à revenir vers moi. Surmontant mon désespoir j'écrivis La Nuit spirituelle, pour le blesser aussi radicalement qu'il l'avait fait, lui rendant mort pour mort. Quand je posai ma plume, face à sa haine des femmes luisait le bloc de nuit de mon poème, lequel en lui donnant raison lui donnait tort. La semaine suivante on cogna à la porte : c'était Genet qui venait demander pardon. » (L. D.)
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année