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La nuit sous le pont de Pierre

Couverture du livre « La nuit sous le pont de Pierre » de Leo Perutz aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

Leo Perutz La Nuit sous le pont de pierre «La belle Esther, l'épouse de Mordechai Meisl, s'éveilla dans sa maison de la place des Trois-Fontaines. La lumière du soleil matinal tombait sur son visage et donnait à ses cheveux des reflets rougeâtres. C'était un rêve ! murmura-t-elle. Et nuit après... Voir plus

Leo Perutz La Nuit sous le pont de pierre «La belle Esther, l'épouse de Mordechai Meisl, s'éveilla dans sa maison de la place des Trois-Fontaines. La lumière du soleil matinal tombait sur son visage et donnait à ses cheveux des reflets rougeâtres. C'était un rêve ! murmura-t-elle. Et nuit après nuit, c'est toujours le même ! Quel beau rêve ! Mais, loué soit le Créateur, ce n'est qu'un rêve. » Roman des amours irréelles, roman d'une ville disparue, roman d'une société enchanteresse : dans La Nuit sous le pont de pierre, Leo Perutz ressuscite, avec une maestria digne des kabbalistes qu'il met en scène, la Prague du xviie siècle. Quatorze tableaux pour peindre les amours merveilleuses de la belle Esther et de l'Empereur, et pour magnifier un monde extravagant, empli de bouffons, d'astrologues, d'alchimistes et de courtisans fébriles, où s'entrelacent les passions.

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Avis (1)

  • https://evabouquine.wordpress.com/2016/05/14/leo-perutz-la-nuit-sous-le-pont-de-pierre/

    Né en 1882, Leo Perutz a vécu à Prague durant les seize premières années de sa vie. Ecrivain tchèque, juif, de langue allemande (à l’image de Kafka, de Brod, ou encore de Reinerova qui fit l’objet d’une...
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    https://evabouquine.wordpress.com/2016/05/14/leo-perutz-la-nuit-sous-le-pont-de-pierre/

    Né en 1882, Leo Perutz a vécu à Prague durant les seize premières années de sa vie. Ecrivain tchèque, juif, de langue allemande (à l’image de Kafka, de Brod, ou encore de Reinerova qui fit l’objet d’une chronique sur ce blog il y a quelques semaines), il passa ensuite l’essentiel de sa vie à Vienne, avant d’émigrer vers Tel-Aviv en 1938. Auteur de nombreux romans traduits en français, Leo Perutz ne reprit la plume après son exil israélien qu’en 1953 pour y signer ce qui sera son dernier ouvrage, La nuit sous le pont de pierre, inspirée par l’ambiance de la ville aux cents tours, Prague.

    "Dans la semaine qui sépare la fête du Nouvel An de celle de la Réconciliation, que l’on appelle la semaine de la Pénitence, au cours d’une nuit où le ciel s’éclaire de la pâle lueur de la lune, les morts de l’année écoulée sortent de leurs tombes du cimetière juif de Prague pour glorifier Dieu."

    Ainsi débute une des 14 nouvelles du livre, Le pichet d’eau-de-vie. Vous l’aurez donc deviné, le quartier juif de Prague joue un rôle prépondérant dans ce livre, tout comme le contexte historique, une constante dans l’oeuvre de Perutz : à mi-chemin entre rêve et réalité, Perutz dépeint ainsi une ville de contrastes en nous faisant croiser des personnages ayant réellement existé : le juif Mordechaï Meisl, dirigeant de la communauté juive, à l’origine de la construction de la synagogue qui porte son nom et de l’hôtel de ville juif de Prague, son épouse Esther et l’empereur Rodolphe II décrit ainsi :

    "En ce temps-là, l’empereur Rodolphe ne se préoccupait guère des affaires de l’Etat ; il déployait un zèle considérable pour enrichir sa collection d’objets d’art et de pièces rares, et raclait ses fonds de tiroirs pour rassembler l’argent dont il avait besoin à cet effet, si bien que l’intendance impériale avait toutes les peines du monde à payer ses dettes."

    Un Rodolphe II, protecteur des arts, féru d’astrologie et d’ésotérisme, rendu célèbre notamment par les toiles peintes par le peintre italien Arcimboldo, sous forme d’un portrait phytomorphe (ici à droite).

    Ceux qui connaissent Prague et son histoire croiseront également le célèbre général Wallenstein, un des protagonistes de la guerre de Trente Ans à venir, l’astronome Kepler, et bien sûr les célèbres alchimistes qui s’évertuaient à fabriquer de l’or.

    J’ai beaucoup aimé ce livre où l’on retrouve un côté fantastique et poétique dans les histoires. Chaque histoire se termine toujours de façon inattendu ; de plus, si l’on pense avoir affaire initialement à des nouvelles distinctes les unes des autres, on se rend compte assez rapidement qu’elles forment in fine un roman dont les différentes parties se retrouvent éclatées dans le livre. Un vrai plaisir en résumé !

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