Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Je plonge dans la foule. Tout ce qui la traverse me traverse. (...) Je voudrais que cela ne s'arrête pas. Je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans Tokyo. A. N.Cela faisait seize ans qu'Amélie Nothomb n'était pas retournée au Japon, son pays natal qu'elle n'a cessé d'imaginer, de réinventer. Sous sa plume et dans son coeur, il était devenu fiction. Mais dans ce récit autobiographique, tout se veut réel. L'auteur de Stupeur et tremblements retrouve des lieux, des êtres qui ont compté (Nishio-san, sa nounou adorée, Rinri, l'amoureux éconduit de ses 20 ans), nous raconte ses émotions, ses impressions. Elle évoque aussi ses rapports avec la langue apprise dans son enfance, puis oubliée. Et laisse, sans crainte ni regrets, remonter les souvenirs...Un texte qui touche juste parce qu'il est fragile. Une douce célébration des trajectoires, de la trace, de l'oubli et du ressouvenir. Nils C. Ahl, Le Monde des livres.
Terre bénie qui l’a vue naître, le Japon exerce sur Amélie Nothomb une fascination lointaine faite de souvenirs heureux et de séparations douloureuses. Elle a quitté l’archipel à l’âge de cinq ans pour n’y revenir que seize plus tard, se fiancer avec le gentil Rinri et le quitter lâchement. La revoilà, encore une fois après une absence de seize ans, pour un pèlerinage sur les lieux de son enfance, suivie par les caméras de France 5. Au programme : une rencontre émouvante avec sa vieille nourrice, la visite de son école maternelle, des retrouvailles avec Rinri, désormais marié et père de famille, et puis Kobe -la ville où elle a vécu, Kyoto -la plus belle ville du monde-, Tokyo -la ville de son histoire d’amour- et Fukushima -ville meurtrie où la vie reprend.
Amélie se promène, découvre, redécouvre, s’émeut, se crispe, se déconnecte, pratique son japonais un peu rouillé, s’émerveille, se réjouit, s’imprègne et finit par rentrer à Paris, s’arrachant encore une fois à ce pays bien-aimé pour mieux cultiver la ‘’nostalgie heureuse’’ de tout ce qu’elle y a vécu.
Dans le style qu’on lui connait, simple mais parsemé de jolis mots inusités, avec son ironie mordante et la saine distance qu’elle entretient avec son personnage public, Amélie Nothomb réussit à nous intéresser à ce voyage mémoriel très intime. On l’aime brisant le carcan de l’étiquette japonaise pour étreindre sa nourrice ou mourant de honte en train de broder une fraise sous les cris enthousiastes des institutrices de son ancienne école. Et bien sûr, on attendait LA rencontre avec Rinri, le fiancé délaissé…Une lecture plaisante.
Comme beaucoup de lecteurs, je continue invariablement de lire les romans d'Amélie Nothomb. Comme beaucoup de lecteurs, le plaisir suscité naguère par "Métaphysique des tubes", "Mercure" ou "Les Catilinaires" a cédé la place à quelques sourires, à un impératif de lecture parfois entrecoupé de quelques réminiscences joyeuses.
"Pétronille" et "Le crime du comte Neville", mes deux dernières incursions dans l'univers Nothombien n'avaient fait que renforcer cet état de fait, mais avec "La nostalgie heureuse", j'étais confiant. Il faut dire que les romans japonais d'Amélie sont mes préférés, peut-être parce qu'ils étaient bons, sans doute parce que j'ai une véritable passion pour ce pays et enfin parce qu'il y est question, parait-il, du retour de Rinri et surtout de celui de Nishio-San.
Amélie retourne au Japon sur les traces de son enfance le temps d'un reportage tourné par France 5 ? Ok, embarquement immédiat, enthousiasme inclus ! Avant d'enregistrer les bagages, prenons toutefois le temps de vérifier si l'auteur est dans la fiction complète ou si le documentaire a vraiment existé. Renseignements pris, il existe bien et sera sans doute bientôt visionné par votre serviteur incessamment sous peu.
Difficile à ce stade de de vous dire à quel point "La nostalgie heureuse" a des allures de carnet de voyage mais quoiqu'il en soit, comme tout séjour à l'étranger, ce retour à l'enfance fut, pour Amélie comme pour son lecteur, souvent enthousiasmant, un peu décevant et parfois pesant. Pesant, car le roman est une fois encore trop bref et qu'il se passe finalement peu de choses, décevant, car on attendait tellement plus des retrouvailles avec Rinri et enthousiasmant pour plusieurs raisons. Il y a tout d'abord l'anecdote autour du titre du roman qui doit son origine à la poésie inattendue de la traduction, vient ensuite l'émotion suscitée par l'étreinte entre Amélie et Nishio-San et enfin la scène qui se déroule dans l'école qui, par sa portée universelle, fera immanquablement ressortir chez tout un chacun une nostalgie heureuse (ou pas).
Pour le reste, Amélie Nothomb fait son Amélie Nothomb comme elle sait si bien le faire. Ses interrogations, ses remarques, ses pensées, ses réactions sont toujours aussi surprenantes, saugrenues et si rarement convenues qu'on oublierait presque que l'on connaît le personnage par cœur.
Pas de coup de cœur ou d'adhésion pleine avec "La nostalgie heureuse" mais un plaisir de lecture consenti bien que plutôt maigre qui doit la réussite de son entreprise au fait qu'on se laisse prendre au jeu sans rechigner, un volontariat de lecteur, un réflexe de Pavlov sur lequel l'auteur peut compter. Une fois de plus...
Je n'ai pas du tout aimé ce livre, moi qui suis pourtant une fan de l'œuvre d'Amélie Nothomb. Je me suis même ennuyée.
Cette dernière retourne au Japon après des années pour une émission de télé. Elle partage des moments très intimes. C'est dérangeant qu'elle soit filmée, notamment dans ces moments très émouvants. Cela gâche l'authenticité des émotions. Elle recroise l'amoureux qu'elle avait éconduit et on ressent son amertume et son regret. Elle revoit son ancienne nounou à laquelle elle était très attachée comme à une deuxième maman. Elle retourne dans le village où elle avait vécu qui a complètement changé suite à un tremblement de terre. Tout cela la bouleverse.
Pourtant, j'ai le sentiment que l'écriture de ce livre n'est pas maîtrisée ou plutôt qu'elle ne vient pas du cœur.
Je n'ai pas été très sensible à ses émotions car elle me semble peu prodondes.
Un livre très personnel, peut être le plus personnel et le plus intime car il raconte un souvenir récent, ou comment passer de la nostalgie telle que nous la connaissons à la nostalgie heureuse des japonais.
"la nostalgie heureuse désigne l'instant où le beau souvenir revient à la mémoire et l'emplit de douceur"
Amélie tout en retenu et pudeur nous délivre malgré tous les bouleversements intérieurs qui la traversent lors de ce retour aux sources.
Un texte fort sans doute mon préféré depuis le début alors que mon challenge tire à sa fin.
Une lecture plaisante entre passé et présent, souvenirs d'enfance et voyage dans un Japon moderne.
Une chaîne de télévision française propose à Amélie Nothomb de retourner sur ses pas au Japon et d'en faire un documentaire. Elle y retrouve sa nounou : Nishio-san et son amoureux : Rinri (un des héros du livre "Ni d'Eve, ni d'Adam").
C'est donc un voyage teinté de nostalgie mais pour l'auteur, une nostalgie heureuse (Natsukashü en japonais) car notre nostalgie que nous qualifions souvent de triste, mélancolique, n'existe pas au Japon. Et Amélie Nothomb en a pris son partie.
A part ce passage décrit ci-dessus (page 90) qui m'a intéressée car il montre le fossée culturelle existant entre nos civilisations occidentales et celle d'Asie, je me suis beaucoup ennuyée à lire ce livre. J'ai décidé d'ailleurs de ne pas lire le deuxième bouquin que j'avais emprunté : "Le voyage d'hiver".
Je ne retrouve plus l'Amélie Nothomb de ses débuts ("Hygiène de l'assassin", "Stupeur et tremblement"...) avec son audace et son originalité à traiter de sujets improbables, son jeu avec la langue française... Pour moi, elle est tombée dans la routine : un livre chaque année, à la rentrée littéraire.
Ce que l'on peut pardonner à un livre de 400 - 500 pages et plus, c'est à dire quelques passages moins intenses. On ne peut l'accepter d'un livre court (pour celui-là, 152 pages).
L'intrigue, le style doivent être percutants, amener le lecteur à adhérer à une histoire avec très peu de mots, le tenir en haleine jusqu'au bout. L'exercice est difficile et Amélie Nothomb a l'air d'avoir perdu la "recette" magique qui faisait de ses premiers livres de vrais bijoux.
Après, ceci n'est que mon point de vue et je comprends très bien que l'on puisse être fan de cet auteur qui a toujours gardé sa fraîcheur en interview et qui est très proche de ses lecteurs. Tout dépend de ce que l'on cherche dans un livre, à un instant T.
"La nostalgie heureuse" est le tout premier roman d'Amélie Nothomb que je lis.
Et bien pour une première j’ai beaucoup aimé!
C’est un livre court, 150 pages, et qui se lit très facilement. Le style de l’auteure est très agréable: fluide, enjoué, avec quelques accents enfantins par moments. Simple aussi, mais avec un grand sens de la formule et parsemé ça et là de mots « savants » ( je retiens entre autres « ordalie » pour ma part ) qui sont autant de preuves de la richesse de sa culture.
J’ai aimé cette plongée dans l’univers d’Amélie, dans les souvenirs d’un pays dont elle est tant imprégnée et sur lequel elle pose un regard plein d’admiration et d’affection. J’ai été particulièrement touchée par le récit de sa rencontre avec Rinri, son ancien amoureux, pour lequel elle a tant de tendresse et dont elle craignait les reproches. On ressent à travers ses mots tout le respect qu’elle a pour lui, toute la considération, et combien il a joué un rôle important dans sa vie. J’ai aisément, et avec un plaisir non dissimulé, partagé son émotion.
Elle se livre généreusement, sans fausse pudeur mais tout en délicatesse.
Bref, c’est un joli roman qui a attisé ma curiosité et m’a donné envie d’en lire d’autres.
On ne présente plus cet auteur, qui m'a séduit lors de la parution de Stupeur et tremblement.
J'aime sa plume qui donne une lecture fluide et légère et j'aime particulièrement lorsqu'elle nous conte son Japon !
Car généralement il y a ce côté dépaysant et surtout une vision "Européenne" de ce pays et de ses habitants. Il faut tout de même reconnaître que nos cultures sont assez différentes!!
La nostalgie heureuse peut être considéré comme une suite du roman "Ni d'Eve ni d'Adam" qui m'avait beaucoup plu.
Malheureusement ce roman autobiographique, n'a pas la grandeur de son prédécesseur.
Je suis assez déçue, car j'ai le sentiment que c'est une grosse publicité.
Je m'explique .... Amélie Nothomb retourne dans son Japon pour un reportage télévisé. Elle nous écrit ses impressions lors du tournage. Mais à aucun moment l'auteur ne cache la chaîne télévisée organisatrice ! Pourquoi la citer ?? cela n'aurait rien changé au roman en cachant cet élément!
Bref, ensuite on a un peu l'impression que cet ouvrage n'est pas écrit avec son cœur et que ce reportage est exploité au niveau visuel et au niveau littéraire.
Je dois dire que c'est le premier roman de cet auteur qui me donne cet impression, cela reste indiscutable que pour moi, malgré tout, c'est un auteur de talent !!
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