De précieux conseils de lecture pour toutes les envies de découverte...
Paris 1920. À son retour des tranchées, Victor Dessange, ancien de la Mondaine, intègre la brigade Criminelle. L'ambiance à la capitale est électrique - entre grèves à répétition et affrontements entre communistes et anarchistes d'un côté et royalistes de l'Action française de l'autre. Des clandestins de l'Internationale affl uent de partout, tandis que les empires coloniaux se fi ssurent.
Dans un tel contexte, les meurtres successifs de plusieurs prostituées peinent à apparaître comme des affaires prioritaires. Jusqu'à ce que ce soit non plus une belle-de-nuit, mais un client, représentant offi ciel de la République de Chine, qui trouve la mort dans une maison close. Chargé de l'enquête, Victor tente de démêler un écheveau qui le mènera d'une colonie pénitentiaire pour enfants en Bretagne à l'attaque d'un convoi d'or au Maroc, dont ni les coupables ni le butin n'ont jamais été retrouvés.
Mère de quatre enfants et professeur de lettres pendant quarante ans, Véronique de Haas a toujours été passionnée par l'histoire du XXe siècle, et particulièrement par la période de l'entre-deux guerres. Elle considère que l'enquête policière et l'univers de la police sont des filtres efficaces pour observer et comprendre les multiples facettes de la société. La Muse rouge est née de cette démarche.
De précieux conseils de lecture pour toutes les envies de découverte...
J'ai été déçue par ce roman historique qui pourtant m'avait paru prometteur dans les premières pages. En fait, je me suis très vite perdue dans l'intrigue, notamment politique, et avec beaucoup de personnages secondaires. J'ai eu du mal à finir ce livre, je pense être passée à côté de beaucoup de choses. En revanche, la description de la vie des milieux populaires m'a beaucoup plus captivée.
Voilà un polar qui ressemble à un livre d’histoire, en effet V de Haas nous entraîne dans le Paris ou des meurtres sont perpétrés sur des prostitues et sur des hommes qui vivent d’escroqueries. L’inspecteur de la brigade criminelle va donc tout mettre en œuvre pour découvrir le responsable de ces meurtres ainsi que leurs commanditaires. Là toutefois il va se confronter à la raison d’état, quand la politique s’en mêle, la police perd le contrôle de l’affaire
On y découvre ce qui faisait Paris à l’époque, les maisons closes, avec leurs pauvres employées qui atterrissaient là par défaut, pour survivre, et aussi le train qui met alors 9 heures pour un Paris/Bordeaux, et puis ces pauvres hommes revenus vivants de la guerre mais dans quels états
Et puis en toile de fond on a la muse rouge, cette communauté de poètes et chansonniers anarchistes de l’époque.
C’est un roman bien documenté, et je l’ai trouvé passionnant.
Une plongée dans le Paris des années 20 avec une enquête de facture terriblement classique sur une série de meurtres et vite expédiée dans le dernier chapitre. Peu de descriptions immersives ou d'ambiance à mon goût, même si les dialogues très/trop nombreux avec un brin de titi parisien donnaient le ton. Quelques personnages toutefois attachants qu'on prend plaisir à suivre, mais rien de vraiment mémorable. Clairement, je trouve le prix du quai des orfèvres galvaudé pour le coup. Vu certains commentaires, je suis passée directement à l'audiobook pour ne pas m'agacer plus que nécessaire, et la voix convient sans souci en sauvant peut-être même la lecture avec ses intonations etc.
Validation de la catégorie "Viens flotter avec nous" pour le pumpkin autumn challenge 2023. Mots-clefs : Thriller et rouge.
Pour le challenge de la semaine, je devais lire un roman primé.
Je ne suis jamais déçue par le roman lauréat du prix du Quai des Orfèvres. Je n'avais pas encore lu celui de l'année dernière (qui me permettait par ailleurs de valider des items dans d'autres chalenges !)
Je n'ai pas été déçue par ce roman policier atypique qui se déroule au début des années 20 (décidément mon thème de prédilection en cette fin d'année) et nous entraîne dans les bas-fonds parisiens et jusqu'en Bretagne et au Havre sur les traces d'un tueur en série ou plus exactement un exécuteur de basses œuvres qui exécute sur commande.
Un roman passionnant au duo d'enquêteurs complémentaire Victor, un ex-poilu qui après quelques années dans les tranchées, a réintégré le 36 à la Brigade criminelle et non à la Mondaine où il travaillait auparavant et Max, un jeune plein de fougue qui a tout à apprendre.
Un roman qui nous entraine dans les bordels de luxe et ceux de dernière zone, dans les couloirs feutrés du Ministère des Affaires étrangères et à la Muse Rouge, un cabaret où se croisent anarchistes d'Europe de l'Est, espagnols et italiens qui fuient les fascismes naissants !
Bref, un policier chargé d'histoire !
... Et un auteur dont j'attends les prochaines productions.
11 novembre 1918 : Paris est en liesse ! Au 31 rue de la Roquette, Marie Dupin l’est également : Victor, son amant, va rentrer de la guerre ! Ce même jour, Victor Dessange, policier à la Mondaine, se remet de son long coma et de ses graves blessures, dans un hôpital militaire allemand pour prisonniers de guerre à Montigny-lès-Metz …
Janvier 1920. Pierrot, un « enfant rouge » d’une douzaine d’années, est le premier à trouver le corps sans vie d’une prostituée (Gabie) du quartier. Une jeune femme qu’il aimait beaucoup. Bientôt, c’est un diplomate qui va être assassiné, dans une maison close …
Revenu handicapé de la Grande Guerre, l’inspecteur Victor Dessange (muté à la Brigade criminelle) et son jeune collègue de vingt ans, le brigadier Maximilien Dubosc, vont être chargés de cette sordide et mystérieuse affaire, qui pourrait bien dissimuler d’obscurs mobiles …
Entre complot, lutte de classe et colonisation, ce roman d’investigation criminelle, à multiples facettes, nous décrit l’ambiance (très tendue !) du Paris d’entre deux guerres …
C’est bien écrit, brillamment documenté. Il règne juste une atmosphère un peu trop « politisée » à mon goût … Les intrigues policières au climat plus « classiques » ont ma préférence, je l’avoue ! Mais bon, il ne s’agit là que d’un ressenti purement personnel, qui n’entame en rien la qualité de cet ouvrage …
Mme Véronique de Haas a gagné avec « La muse rouge » le prix du Quai des Orfèvres 2022. Cela me semble mérité après la lecture de ce livre qui nous plonge formidablement dans le Paris de 1920, après la boucherie qu’a été la Grande Guerre.
Après l’enfer des tranchées, Victor Dessange, est inspecteur à la brigade Criminelle. Affublé de son plus jeune acolyte, Max, ils font des étincelles mais vont se trouver embarqués dans une enquête qui prendra des proportions insoupçonnées. Car elle mêlera à la fois les milieux politiques (et les tripatouillages associés) avec les anarchistes d’un côté et les camelots de l’Action française d’un autre, aux intrigues d’affairistes et d’anciens bagnards, avides de pouvoir et d’argent, le tout en nous faisant côtoyer la misère des prostituées et des petites gens, de ceux qui galèrent et qui cherchent à s’en sortir, espérant des lendemains plus heureux (le personnage du jeune Pierrot est excellent d’ailleurs). On croisera même Modigliani et d’autres artistes, ou encore le communiste belge Fernand Jack, ainsi que d’autres figures historiques. Avec cette enquête diablement tordue et riche en rebondissements, la romancière parvient à décrire très fidèlement l’époque où elle a situé son intrigue. Des visées colonialistes aux conséquences de la guerre, grâce à sa passion de l’Histoire elle nous explique très bien les tenants et les aboutissants, sans jamais nous perdre ni oublier son intrigue et ses personnages.
Bref, c’est très bien fait, et j’ai aussi apprécié le travail sur la langue, nous restituant le parler de l’époque et les distinctions entre classes sociales. Je remercie l’inconnu qui me l’a conseillé, une fin d’après-midi sur le quai d’une gare bretonne. Un polar historique à ne pas manquer !
Revenu handicapé de la guerre de 14-18, l'inspecteur Dessange a trouvé un poste à la brigade Criminelle.
Au début des années 1920, il enquête sur le meurtre de deux prostituées et celui d'un diplomate chinois, mais il apparaît très vite que d'autres assassinats sont certainement imputables au même coupable.
Entre affairisme, extrême-droite et ultra gauche(s), il faudra beaucoup de perspicacité et d'humanité à l'inspecteur et à ses deux adjoints pour dénouer les fils de l'intrigue.
Je ne suis pas un grand fan des polars historiques, mais je dois reconnaître que celui-ci m'a autant ravi que Requiem pour une République de Thomas Cantaloube, qui lui se déroule juste après la deuxième guerre mondiale. La faute sans doute à l'autrice, professeur de lettres passionnée d'histoire du XXème siècle et notamment de l'entre-deux guerres.
L'intrigue est tordue à souhait, mélangeant tous les ingrédients explosifs de l'époque ; à ceux déjà cités (affairisme, ultra gauche et extrême-droite) il convient d'ajouter l'extrême pauvreté, le colonialisme et, déjà, l'aspiration de populations africaines à l'indépendance.
Les personnages sont hauts en couleur ; peut-être manquant parfois de nuances, trop entièrement bons ou trop exclusivement méchants... Mais leurs portraits dressent celui d'une époque qui fut dure, et qu'on n'a assurément pas envie de revivre.
L'écriture n'est pas si facile. L'utilisation d'un vocabulaire de l'époque, aujourd'hui oublié, ou de formulations populaires éloignées du "bon français" auraient pu dérouter. Ce n'est pas le cas, et ce n'est pas si fréquent. Le livre se lit bien, ni trop facilement, ni avec prises de tête.
Quand on me l'a offert, ce livre avait a priori deux défauts : polar historique et prix du Quai des Orfèvres. J'ai souvent été déçu par ce prix ; le polar de Véronique de Haas me réconcilie un peu avec lui.
Un excellent polar historique !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/07/05/la-muse-rouge-veronique-de-haas-fayard-un-excellent-polar-historique/
L'auteur a situé son roman en 1920, dans un contexte politique très mouvementé.. Les personnages sont attachants que ce soit Victor , le policier, Fernand l'anarchiste ou Pierrot l'enfant des rues. Le lecteur les suit fébrilement chapitre après chapitre. L'éclairage historique permet de comprendre les enjeux de l'histoire. Le prix du Quai des Orfèvres est franchement bien mérité.
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