La Mort nomade, chez Albin Michel
Usé par des années de lutte stérile contre le crime, l'incorruptible commissaire Yeruldelgger a quitté la police d'Oulan-Bator. Plantant sa yourte dans les immensités du désert de Gobi, il a décidé de renouer avec les traditions de ses ancêtres. Mais sa retraite sera de courte durée. Deux étranges cavalières vont le plonger bien malgré lui dans une aventure sanglante qui les dépasse tous. Eventrée par les pelleteuses des multinationales, spoliée par les affairistes, ruinée par la corruption, la Mongolie des nomades et des chamanes semble avoir vendu son âme au diable !
Des steppes arides au coeur de Manhattan, du Canada à l'Australie, Manook fait souffler sur le polar un vent plus noir et plus sauvage que jamais.
La Mort nomade, chez Albin Michel
Vous avez pris un aller simple pour la Mongolie avec Ian Manook et depuis vous rêvez de le rencontrer ?
Du grand format au format poche, policiers ou thrillers pour tous ceux qui aiment le suspense
Quel polar lire pour assouvir vos envies d'ailleurs ?
De la trilogie, je n'ai lu que cet opus, LA MORT NOMADE. Une (bonne) claque.
J'ai beaucoup apprécié l'histoire et ses aspects (même s'ils sont peu développés) anticapitalistes, écolos ; ses références discrètes à Mai 68 ou à Gainsbourg... Mais j'ai surtout apprécié la qualité de l'écriture de Manook, l'intrigue, les personnages et pas seulement Yeruldegger, d'ailleurs pas omniprésent. Les dialogues sonnent vrais et sont parfois jubilatoires.
Un petit regret : la fin me semble un peu bâclée. On se perd parfois dans d'innombrables détails (comme des recettes de cuisine) au détriment de la description des dernières scènes de crimes et des leçons à en tirer.
Avec ce troisième volet de la série Yeruldelgger, Ian Manook nous plonge dans les malversations, la corruption et les magouilles économico politiques au plus haut degré de l’Etat. Comme avec Ian Manook, la fiction n’est jamais bien loin de la réalité, ce roman est édifiant.
Nous retrouvons Yeruldelgger, notre flic atypique, qui n’est plus flic depuis la fin de son enquête précédente ( voir « Les temps sauvages »). Il est parti s’isoler au cœur des vastes steppes mongoles pour une retraite spirituelle. Mais, comme d’habitude, rien ne se passe comme prévu, il est rattrapé par le crime et son chemin qui aurait dû être paisible, est semé de cadavres. Il est sollicité par deux femmes, tout d’abord par Tsetseg qui lui demande son aide afin de retrouver sa fille qui a disparue, ensuite par Odval dont le compagnon , un géologue français, a été assassiné puis par Ganbold , jeune garçon qui a découvert un charnier. Enfin toujours sans le vouloir, il se retrouve sur une scène de crime face à une policière très énergique.
Au travers de cette enquête Yeruldelgger fait le triste constat, sans complaisance de ce que devient sa chère Mongolie post soviétique. Son pays est vendu aux plus offrants par des politiciens véreux et avides d’argent , qui, par une politique bien huilée poussent les nomades à vider les steppes , vendues aux puissances étrangères et à venir s’entasser à la périphérie misérable des villes. Les ressources du pays sont exploitées par des concessions minières étrangères qui font main basse sur 95 % des terres. Les nomades, pour survivre se transforment en orpailleurs sur les terres éventrées à la recherche de l’or mais aussi du mercure qui les empoissonne à petit feu.
C’est involontairement que Yeruldelgger est témoin du pillage des ressources de son pays et des exactions des dirigeants des compagnies minières, couvertes par le pouvoir en place et qu’il se retrouve mêlé à la révolte des nomades.
Ce polar nous emmène de la Mongolie aux Etats Unis , au Canada et en Australie où des agents mongoles agissent afin de révéler et de déstabiliser le consortium international qui fait main basse en toute impunité sur les ressources du sol mongole.
Comme toujours avec Ian Manook, l’intrigue est bien ficelée. Les enquêteurs Bekter , flic mongole aux Affaires spéciales et Zarzavadjian , espion à des services français, reprennent du service dans cet opus qui se prolonge avec une équipe américaine et australienne également sur une partie de l’enquête. Au fil des chapitres nous voyons les découvertes de chaque équipe dont le point commun est l’exploitation de la Mongolie. L’humour également au rendez-vous apporte à l’intrigue une touche bien dosée de légèreté.
Dernier tome de la trilogie, nous retrouvons, sous la plume caustique de Ian Manook, le commissaire Yeruldelgger qui a quitté la police pour partir méditer dans le désert de Gobi.
Mais bien sûr, la corruption, la violence, le crime organisé mais aussi les femmes ne vont pas le laisser s'en tirer comme cela. Ha, les amours nomades...
L'ambiance de la Mongolie, son thé au beurre, ses yourtes, ses traditions sont toujours présents.
L'intrique est encore une fois assez alambiquée mais je ne suis pas sûre que c'est ce qui est le plus important dans cette trilogie.
Les personnages sont toujours aussi attachants.
Malgré quelques longueurs, on reste une nouvelle fois sous le charme.
Déçue par le dernier volet de cette trilogie mongole.
Si j'ai été happée, enchantée par les deux premiers ici je suis mitigée.
J'ai réussi à m'endormir plusieurs fois, été obligée de relire certains passages.
Il manque cette fluidité, cette évidence des deux premiers opus.
L'auteur nous offre un roman brouillon, des personnages qui disparaissent en cours de route, une histoire sur plusieurs continents qui nous éloigne du charme des autres.
On y voyait les paysages, on sentait les plats, on découvrait une culture.
Il y a une fin mais pas franchement de réponses à toutes les problématiques qui jalonnent l'histoire.
Yeruldelgger ! Retrouver ce flic mongol sympathique et attachant, sous la plume délicieuse de Ian Manook, a été un vrai plaisir !
Autant j’avais été emballé par le premier opus de la trilogie, intitulé sobrement Yeruldelgger, autant le second, Les temps sauvages, m’avait un peu déçu car trop embrouillé.
Ici, avec La mort nomade, Patrick Manoukian qui signe ses polars Ian Manook, a retrouvé la grande forme, j’ai envie d’écrire la plénitude pour mettre un terme à sa trilogie.
L’âge aidant et assez désabusé par toutes les vicissitudes de la vie, par le nombre de morts jalonnant son parcours aussi, Yeruldelgger s’est retiré seul, dans les steppes mongoles, sous sa yourte.
Pas très loin de lui, quatre artistes dont un Français, Erwan, croquent les paysages quand ils tombent sur le premier cadavre, nu, attaché sur une pierre ronde, le corps désarticulé.
Insensiblement, la pression monte mais l’ami Yeruldelgger s’offre une belle nuit avec Tsetseg, une cavalière qui cherche sa fille, Yuna, disparue. Arrive une autre femme, plus jeune, Odval, elle aussi à cheval, et je comprends bien que c’en est fini de la tranquillité pour notre héros !
On monte vite d’un cran avec quatre cadavres écrabouillés sous une bâche, sur une piste, un peu comme le faisait le fameux Gengis Khan avec les traitres. À partir de là, tout s’enchaîne à un rythme soutenu avec la présence des ninjas, ces chercheurs d’or solitaires qui creusent des puits un peu partout. Mais le plus grave et le plus instructif arrive avec ces multinationales australienne et canadienne qui exploitent le sous-sol des steppes, creusent d’immenses mines à ciel ouvert, font travailler des centaines de mineurs, mettent en place des bordels rapportant gros et faisant le malheur de nombreuses filles chinoises et mongoles.
Avec les luttes politiques, les compromissions, les pots-de-vin, la corruption qui règne au plus haut niveau de l’État, j’ai beaucoup appris sur le saccage organisé d’un pays pour le profit maximum de quelques-uns. Tous ces minéraux, ces terres rares dont nous sommes friands, sont exploités au maximum sans tenir compte des dégâts humains et écologiques irréversibles.
À Oulan-Bator, Solongo, la légiste chère à Yeruldelgger, est toujours là. Elle œuvre avec Bekter et Fifty (Meredith), deux flics, anciens collègues de Yeruldelgger quand, soudain, l’auteur m’emmène à Manhattan, puis à Perth (Australie) et même au Canada. Au Québec, je retrouve un compatriote découvert dans Les temps sauvages : Zarzadjian, qui œuvre pour les services secrets.
La mort nomade est un polar riche en enseignements, captivant par son réalisme et ses descriptions précises non dénuées de poésie, émoustillant avec des scènes de sexe bien troussées. Mais l’auteur va bien plus loin en dénonçant toutes les compromissions, tous les arrangements politiques et commerciaux faits sur le dos des populations avec des conséquences irréversibles pour l’humanité toute entière.
Sans vouloir en dire davantage, je peux ajouter que La mort nomade rôde toujours, que Ian Manook excelle à faire saliver son lecteur en détaillant à plaisir les repas de ses principaux personnages.
Enfin, se terminent ces aventures palpitantes en Mongolie où j’ai découvert tellement de belles traditions à l’époque où les humains savaient vivre en harmonie avec la nature. Maintenant, les cours d’eau sont détournés, les sables du désert de Gobi avancent inexorablement et, je dois abandonner Yeruldelgger à regret…
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Très bon roman policier !
L'originalité de la série de Manook c'est bien de situer les aventures de son héros Yeruldegger dans une Mongolie qui nous est bien souvent méconnue. Scénario solide, alternance de descriptions contemplatives et de scènes de violence, corruption et désenchantement....tous les ingrédients d'un bon polar.
Encore une aventure de commissaire hors du commun Yerulderger, une force de la nature, il nous emmène encore une fois en Mongolie, bien qu'il ait démissionné, son ancien métier le poursuit, plutôt des anciens ennemis, fort, puissant, à lire vite
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