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On se souvient de Bernie Gunther, l'ex-commissaire de police devenu détective privé, qui, à la fin de La Trilogie berlinoise, assistait à la chute du IIIe Reich, conscient de la corruption qui, à Berlin comme à Vienne, minait le régime. 1949. Bernie vit une passe difficile. Sa femme se meurt, et il craint que le matricule SS dont il garde la trace sous le bras ne lui joue de sales tours. Une cliente affriolante lui demande de retrouver la trace de son époux nazi, et le voici embarqué dans une aventure qui le dépasse. Tel Philip Marlowe, son alter ego californien, et en dépit de son cynisme, Gunther est une proie facile pour les femmes fatales... Atmosphère suffocante, manipulations, et toujours l'Histoire qui sous-tend habilement la fiction : du Philip Kerr en très grande forme.
« La mort, entre autres » prends immédiatement la suite de la trilogie berlinoise et l’on retrouve avec plaisir Bernie Gunther, même si au début du 1er chapitre il se trouve dans une position délicate et que… ca n’ira qu’en empirant. Dans cette aventure, que j’ai trouvé plus claire, plus construite, plus passionnante encore que celles de la fameuse trilogie, Bernie va succomber aux charmes féminins, va se retrouver aux mains de gens qui lui veulent beaucoup de mal et encore une fois, il lui faudra user de son humour désespéré pour espérer s’en sortir sans trop de dommages. De Munich à Garmisch-Partenkirchen, en passant par Vienne, Bernie va devoir composer avec l’encombrant tatouage qui orne son bras. Nous sommes en 1949 et la guerre froide est bien installée. Dans une Allemagne pas du tout dénazifiée, Gunther est à la merci des évènements. Lui qui a été intégré dans la SS (en tant que policier) sans jamais avoir été nazi, le voilà traqué par la justice militaire américaine d’abord mais surtout par des milices juives. Il devra se tourner vers les gens bien peu recommandables pour se sortir d’un pays en pleine mutation, où l’on cherche à faire payer quelques uns pour exemple afin de s’affranchir de dénazifier réellement. Des exactions dans les camps aux expériences médicales, du recrutement par les américains de médecins nazis à la mansuétude du Vatican envers les anciens SS, le portrait d’une époque troublée est parfaitement brossé par Philip Kerr, comme il sait le faire, avec un héros attachant, pétri de petits défauts et de jolies qualités. L’intrigue est compliquée et le puzzle ne se met en place que tardivement mais prise dans son ensemble, elle est plus claire et très cohérente, et je me suis laissée surprendre par les petits rebondissements successifs. Comme d’habitude avec Gunther, sa vie croise celle de vraies personnalités historiques et, après Göring, Nebe ou Himmler, c’est un autre nazi très célèbre qu’il côtoie dans les derniers chapitres. La fin laisse entrevoir une suite plus… exotique. Je souligne enfin que le prologue de « La mort, entre autres » mériterait un roman à lui tout seul et on se demande longtemps ce qu’il sous-entend au regard de l’intrigue (la solution vient très tard). Ce long prologue se déroule en Palestine en 1937 et les événements qu’il décrit, s’ils sont avérés (et je pense qu’ils le sont), mériterait vraiment qu’on creuse : de la rencontre entre les nazis et la Haganah au rôle du grand Mufti dans la Solution Finale, ce prologue est historiquement choquant dans tous les sens du terme.
Allemagne, 1949. Ex-policier, ex-détective privé, ex-berlinois, Bernie Gunther est désormais hôtelier dans la région de Munich. Malheureusement, les affaires vont mal. Malgré son allure pimpante, l'hôtel hérité de son beau-père souffre d'une vue imprenable sur le camp de Dachau qui décourage les éventuels touristes. L'échec flagrant de sa nouvelle vocation ainsi que la maladie de sa femme qui se meurt doucement dans un hôpital de la capitale bavaroise le poussent à reprendre son activité de détective. Et c'est dans son nouveau bureau munichois que vient le voir la belle Frau Warzok à la recherche de son nazi de mari qu'elle espère mort afin de pouvoir à nouveau convoler devant l'église catholique. Subjugué par la dame, Bernie se jette dans une dangereuse enquête, les nazis encore en liberté se montrant plutôt discrets. Mais le détective jusqu'auboutiste ne se laisse pas impressionner et s'obstine malgré les mises en garde. Dans une Allemagne qui se reconstruit sur les ruines du nazisme, Bernie Gunther nage en eaux troubles, poursuivi par son propre passé, lui qui a officié au sein des SS.
Où l'on retrouve Bernie Gunther qui a survécu au nazisme et à la guerre mais pourrait très bien succomber au climat délétère de l'après-guerre. Déprimé, dépassé, berné, Bernie rencontre d'anciens nazis bien décidés à échapper à la justice, des agents de la CIA corrompus, des chasseurs de nazis israëliens, des prêtres à la tête de la filière argentine et, bien sûr, une femme fatale. Victime d'une terrible manipulation, le détective n'en mène pas large et il lui faudra toucher le fond, frôler la mort, pour redevenir l'homme lucide qu'il s'est toujours efforcé d'être.
Encore plus réussi, si c'est possible, que ces trois prédécesseurs, cette Mort, entre autres est un savant mélange entre fiction et faits historiques, personnages inventés et réels, état des lieux de l'Allemagne occupée et de la dénazification et intrigue machiavélique. C'est avec plaisir qu'on retrouvera Bernie Gunther dans ses prochaines aventures, sous d'autres cieux, plus cléments peut-être...
Suite immédiate de La trilogie berlinoise, La mort entre autres s’inscrit dans la droite lignée des trois premiers livres, et l’intrigue s’appuie sur les mêmes ressorts. On y retrouve Bernie Gunther le détective privé au passé de flic et de SS, qui, comme toujours, se retrouve à l’intersection de la petite histoire et de la grande, et met les pieds dans le plat. En effet, une fois encore, c’est l’histoire et l’Histoire qui se télescopent, et une fois encore, Bernie Gunther rencontrera l’une des figures de l’Allemagne nazie.
Ce nouvel opus est toutefois plus difficile à suivre, on s’y perd parfois un peu, d’autant que les ramifications de l’intrigue se multiplient, à coup d’imbroglios entre services secrets qui mènent leur guerre dans l’ombre, la lumière ne se faisant qu’à la fin. S’il fallait juger La mort entre autres à l’aune de La trilogie berlinoise, on pourrait trouver à redire, car il est globalement moins bon. Toutefois, le livre reste un polar haletant, passionnant, riche en rebondissements et en tensions. Le style est toujours aussi vivant, le rythme est soutenu, et les dialogues acerbes. Comme à son habitude, Bernie ne se départit pas de son humour caustique, même dans les pires situations…
En dessous de La trilogie…, qui reste le must pour découvrir Philip Kerr, mais pas du tout décevant.
excellente suite de la trilogie berlinoise. On retrouve avec plaisir Bernie dans ses aventures et celle-ci est assez retors mais vraiment intéressante sur l'après-guerre.
Très bon livre, je n'ai pas lu la Trilogie Berlinoise mais je vais l'acheter car ce livre m'a donné envie de lire toutes les aventures de ce héros hors du commun.
Je suis 'passionnée' par cette époque, et ce roman nous apprend des tas de choses méconnues, par contre difficile de démêler l'historique du roman.
L'intrigue est très bien menée.
Suite de la trilogie berlinoise. On retrouve avec plaisir Bernie Gunther, enquêteur confronté à l'Histoire. on apprend beaucoup de choses sur la fuite des nazis après la guerre. A lire absolument.
Dans ce livre on retrouve le héros des aventures Berlinoise, Bernie Gunther, ancien policier reconverti en détective privé, qui par son talent arrive toujours à se mettre dans des situations délicates. Pour cette nouvelle aventure, nous sommes en 1949 à Munich, la chasse aux criminels de guerre bat son plein, Bernie tient un hôtel à côté du camp de concentration de Dachau, il reçoit la visite d'un américain venu déterrer dans son jardin un coffre plein de dents en or ayant appartenu à un ancien tortionnaire du camp. Toujours très coopératif devant un homme qui le menace d'une arme, notre enquêteur décide de reprendre son métier, une fois son certificat de dénazification obtenu il va pouvoir rechercher les personnes disparues. Et par ces temps de guerre, entre les juifs et les criminels, ce ne sont pas les affaires qui manquent. Après avoir récupéré sa réputation en aidant quelques avocats véreux à prouver que leurs clients nazis étaient des enfants de chœur, Bernie reçoit la visite d'une femme qui voudrait se remarier, mais comme elle est catholique, elle a besoin d'avoir une preuve que son ancien mari, bourreau d'un camp de concentration des plus horribles, est bien mort. C'est là que les ennuis vont commencer pour ce bon vieux Bernie...
Avec la trilogie Berlinoise, l'auteur nous avait fait découvrir ce personnage de Bernie Gunther, et par ses aventures, l'ambiance de l'Allemagne avant, pendant et juste après la deuxième guerre mondiale. Dans ce nouveau roman, on retrouve le personnage, qui nous fait découvrir l'Allemagne qui doit subir le jugement des autres, au regard des crimes atroces commis pendant la guerre. Il nous fait découvrir le réseau ODESSA, qui aide à faire fuir les criminels de guerre, avec l'aide du Vatican et de la CIA. Bien que la guerre soit finie, l'auteur nous démontre à travers cette fiction que l'horreur continue, des anciens nazis réussissent à continuer de vivre tranquillement, des commandos de jeunes de confession juive se forment pour venger leurs compatriotes et la CIA cautionne des expériences avec ses prisonniers pour trouver un vaccin contre la malaria. On est obligé de réfléchir après avoir lu cet excellent livre, sur l'histoire et cette quête perpétuelle des hommes à s'entretuer. Comme toujours l'auteur dédramatise sa fiction en donnant à son personnage des traits d'humour et de cynisme qui sont magnifiques.
Un très bon livre à lire, avec plein de rebondissements et de sueurs froides au rendez-vous...
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 17 minutes
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 2 jours
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