Les mille et une facettes de la SF avec les meilleures histoires courtes du genre
Des formes de papiers qui prennent vie. Une Terre sous l'emprise de créatures extraterrestres qui reconfigurent les mémoires. Un futur (demain) ou votre meilleur compagnon numérique sait ce que vous souhaitez mieux que vous-même. Un monde ou l'humanité ne meurt plus. Un autre ou la nanotechnologie, hors de contrôle, à fait évoluer la race humaine en deux espèces distinctes. Si Ken Liu puise aux légendes séculaires pour décrypter nos sociétés contemporaines, il s'abreuve aussi aux théories les plus modernes afin d'esquisser les contours d'un futur vertigineux, effrayant, enthousiasmant, quelque part entre Greg Egan, Ted Chiang et William Gibson.
La Ménagerie de papier, premier recueil de l'auteur publié en Occident (deux recueils existent en chinois et en japonais), publié en France quelques mois avant la sortie de son premier roman aux Etats-Unis (qui sera lui-même suivi de son premier recueil en anglais), est l'acte de naissance d'un auteur considérable - un classique instantané qui réunit deux prix Hugo, un World fantasy Award et un prix Nebula, sous une couverture à rabats signée Aurélien Police.
Les mille et une facettes de la SF avec les meilleures histoires courtes du genre
Je ne suis très attiré par les nouvelles car j'aime me plonger dans une histoire et m'y tenir longtemps. Pourtant, les fictions de Ken Liu bien que fixées dans la SF m'ont séduites par leur aspect poétique, "la ménagerie de papier" est vraiment belle. Mais surtout pas que ça: passionnante aussi, est "la forme de la pensée" ..; Toutes peuvent se défendre d'être issues d'une imagination très fertile !
Ce recueil, couronné du Grand Prix de l’imaginaire 2016, regroupe 19 nouvelles très différentes tant par leur univers que par leur thème. Ken Liu aborde l’humanité par des approches très diverses, ce qui aiguise la curiosité du lecteur.
« La ménagerie de papier » qui donne son titre au livre, est une petite merveille. En quelques pages, l’auteur nous parle de la perte de ses racines, des difficultés d’intégration et des relations mère-fils avec les difficultés qu’une langue, une culture autres peuvent provoquer. Cette nouvelle m’a profondément émue, et c’est, de loin, celle que je préfère. Il n’est donc pas surprenant qu’elle ait remporté trois prestigieux prix littéraires : World Fantasy, Hugo et Nebula.
« Mono no aware » est le récit épique de cet enfant parti sur un vaisseau et qui évoque avec tendresse son père, sa mère, laissés sur une terre agonisante. C’est d’une grande force évocatrice et teinté de poésie. On change de registre avec « La plaideuse », histoire bien ficelée et qui nous tient en haleine avec la jeune Sui Wei Far qui mène l’enquête et confond le coupable. « Faits pour être ensemble », qui parle de la perte de liberté et de la surveillance permanente des hommes, est glaçante.
Je n’ai pas accroché à certaines histoires, mais l’avantage des nouvelles, c’est qu’on passe vite de l’une à l’autre et toutes ces histoires proposent des pistes de réflexion pleines d’intérêt.
Toutes ces nouvelles sont axées Science-fiction évidement. Et même sans être férue du genre, on se laisse très vite prendre au jeu de ces histoires. Les textes ne sont pas très longs (pour l’essentiel) et sans en faire des pages, l’auteur plante l’univers et laisses, en seulement quelques lignes, le lecteur s’immerger dans son univers.
La première nouvelle donne d’ailleurs tout de suite le ton, sans préambule, sans détails unitives, hop, vous vous retrouvé sur une terre habitée par les Tawnins, extraterrestres cohabitant avec les Hommes. C’est un peu déstabilisant d’entrer de cette manière dans une intrigue, mais le temps d’adaptation ne dure que quelques lignes car Ken Liu a un pouvoir d’imagination spectaculaire et de narration tout aussi fort. On est dedans tout de suite et on n’a aucun mal à capter son/ses mondes où il est question d’intelligence artificielle, de cerveau, de voyage spécial, de communication, de mémoire, de nouvelle technologie, manipulation et aussi de personnalité et d’humain. Vaste programme, hein !?
Tout ne m’a pas paru évident et je n’ai pas forcément tout aimé non plus (certaines nouvelle ne m’ont pas passionnée plus que ça), mais ça reste très subjectif et l'ensemble reste intéressant. Je salue là toutefois l'art de Ken Liu car, dans des univers clairement SF, Fantasy, dystopie et/ou fantastique, l’homme reste toujours au centre. Et même si l’empathie n’est pas présente à chaque fois, on se sent assez proche des personnages. Et ce même dans les textes les plus courts.
D'autre part, j’ai aimé y trouver une sensibilité et une densité (et même parfois un peu d’humour), auxquelles je ne m’attendais absolument pas......................................
http://libre-r-et-associes-stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/ken-liu-la-menagerie-de-papier?token=ba38bf7199ea0ba5bf37638f576b79b5
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