"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Louise et Madeleine. Deux écrivaines, deux générations. L'une écrit pour fuguer, l'autre fugue pour écrire. L'une débute dans l'écriture, l'autre n'écrit plus.
À travers une correspondance intime, elles partagent leurs doutes face à la création et à leurs vies de femmes artistes, d'épouses et de mères. Être prête à décevoir, à déplaire, à oser dire ce que l'on pense et à faire ce qui doit être fait pour devenir - au-delà des injonctions, de la culpabilité, des injustices sociales et de genre - la personne que l'on devait être.
Une ode à la transmission, à la nature et à la liberté qui pose la question brûlante : quand on a pris certains chemins dans la vie - travail, mariage, enfants -, a-t-on encore le droit d'être soi ?
À travers cette amitié épistolaire, qui nous plonge dans les abîmes de la création et dans la solitude de la vie d'écrivain, Aurélie Valognes nous livre son roman le plus intime.
Un roman biogaphique de l'autrice où cette dernière fait un parallèle avec ses héroïnes Louise et Madeleine dans une amitié épistolaire. Un livre intime et émouvant.
Écriture, Femme, Mère, Épouse, Injonction, Amitié, Solitude, Chick lit.
Un immersion dans la tête des autrices de l'histoire mais dans celle aussi d'Aurélie Valognes. La transmission entre une écrivaine expérimenté avec une débutante, de la correspondance avec des échanges. Un texte tendre sensible et puissant avec des peurs, du courages et des doutes. Une belle surprise.
"Ne laissez jamais une lettre de refus ou un commentaire juger de votre valeur. Vous savez comment vous faites les choses et pourquoi vous les faites. Personne ne peux le savoir mieux que vous. Ne laissez jamais l'avis des autres vous blesser, vous faire reculer ou, pire, abandonner. Souvenez-vous : les écrivains se fichent royalement du qu'en-dira-t-on ! Ils ont un ego surdimensionné, sinon ils n'oseraient pas soumettre leur texte au monde entier ! Et croyez-moi, je suis bien placée pour le savoir."
"Une femme qui lit est une femme dangereuse, une femme qui réfléchit est une femme dangereuse, alors une femme qui écrit... Oui, c'est dangereux. Dangereux parce qu'on ne maîtrise pas la réaction des autres et que cela se répercute dans notre vie."
Ce roman résolument féministe sort des sentiers battus et ne ressemble en rien à ce que l’autrice nous a habitué à lire jusqu’ici.
Nous découvrons le métier d’écrivain au travers d’un échange épistolaire intime entre deux écrivaines de générations différentes, Louise et Madeleine. Louise est âgée de dix ans lorsqu’elle envoie son premier roman à Madeleine, l’écrivaine qu’elle vénère par-dessus tout. Elles commencent alors une correspondance qui, vingt ans plus tard dure toujours. Alors que Louise va publier son premier roman et que Madeleine n’écrit plus, leurs échanges deviennent plus intimes. Ces deux femmes vont alors parler du métier d’écrivaine, de la difficulté d’être une femme dans ce domaine, de la différence de traitement lors des interviews par rapport aux hommes où il est sans cesse fait référence à leur rôle de mère et d’épouse. Elles abordent aussi l’incompréhension dans le couple qui nait du besoin de s’isoler pour écrire, de la place très importante que prend l’écriture dans le quotidien, jusqu’à négliger quelque peu tout le reste. La difficulté d’écrire y est également pointée mais également la pression due au succès et la nécessité de rester maitresse de ses écrits sans céder aux désidératas des éditeurs, sans oublier l’importance des lecteurs qui reçoivent ces écrits et se les approprient.
Cette correspondance est pleine d’enseignement pour la plus jeune qui découvre avec quelques décennies d’écart ce qu’a vécu la plus âgée et lui confie ses doutes, ses peurs, ses réflexions et ses espoirs.
Ce roman est une véritable ode à la transmission et à la femme libre qui fait fi du regard des autres afin de vivre pleinement sa vie et sa passion.
Aurélie Valognes parle ici d’une femme écrivaine qui s’affranchit des injonctions de la société pour vivre sa passion mais cela peut s’appliquer à toute femme quelle que soit sa profession.
Voici un livre qui libère la femme de sa culpabilité et l’invite à vivre pleinement sa vie et ses passions.
On sent que l’autrice nourrit son roman d’une part de son vécu et qu’elle a réussi à trouver l’équilibre et la liberté nécessaire à sa passion.
Une histoire de correspondance entre deux femmes dont l'une pourrait être la grand-mère de l'autre. Une histoire d'amitié. Une histoire d'amour. Entre elles, parce qu'elles se confient et créent un lien à travers leurs courriers.
Et d'amour de la littérature et des livres. Malgré tout.
Louise démarre dans le métier, en se demandant si elle est légitime, si elle mérite son succès et si cette passion ne va pas l'étouffer au détriment d'autres parties de sa vie.
Leurs échanges donnent à Madeleine le goût d'écrire à nouveau, elle qui était romancière à succès, alors que Louise démarre dans le métier en rencontrant aussi les écueils que Madeleine a connu 50 ans plus tôt.
L'une enrichit l'autre et cette relation les nourrit mutuellement.
J'ai apprécié cette description de l'écriture, du processus créatif et les doutes de ces autrices autour de leur oeuvre et de leur vie.
Je me suis reconnue dans bien des réflections de chacune. Et leurs doutes.
Ce format de roman est un chouette choix pour donner une dynamique différente à l'histoire et restaurer un format que nous oublions, mais qui est savoureux et nous rappelle l'attente devant la boîte aux lettres pour recevoir un courrier.
A recommander à tous les amateurs de correspondance et de vie d'autrices.
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