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La ligne droite

Couverture du livre « La ligne droite » de Hubert et Marie Caillou aux éditions Glenat
  • Date de parution :
  • Editeur : Glenat
  • EAN : 9782723486545
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Les chroniques d'un adolescent pas comme les autresHadrien vit dans un petit village au fin fond de la Bretagne. Etouffé par sa mère castratrice et l'éducation stricte de son école religieuse, il se réfugie dans les livres. Ce tempérament solitaire, ainsi que la petitesse d'esprit de son village... Voir plus

Les chroniques d'un adolescent pas comme les autresHadrien vit dans un petit village au fin fond de la Bretagne. Etouffé par sa mère castratrice et l'éducation stricte de son école religieuse, il se réfugie dans les livres. Ce tempérament solitaire, ainsi que la petitesse d'esprit de son village empêchent Hadrien de s'épanouir et de profiter de sa jeunesse. Il ne se sent pas à sa place. Malgré tout, il va commencer à fréquenter Jérémie, le bellâtre du lycée, avec lequel il partage finalement beaucoup de points communs. Cette complicité entre eux va progressivement donner naissance à des sentiments de plus en plus forts.Après La Chair de l'araignée, Hubert retrouve le graphisme épuré et élégant de Marie Caillou pour nous livrer un nouveau one-shot poignant sur l'adolescence d'un jeune homme qui peine à avouer son homosexualité.

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Avis (1)

  • Publié en 2013 aux éditions Glénat, le roman graphique » La ligne droite « est le fruit de la collaboration entre le scénariste Hubert et l’illustratrice Marie Caillou.
    Ne vous fiez pas à la couverture du livre qui paraît simple et naïve, le sujet qu’il traite est fort.
    Hadrien est un jeune...
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    Publié en 2013 aux éditions Glénat, le roman graphique » La ligne droite « est le fruit de la collaboration entre le scénariste Hubert et l’illustratrice Marie Caillou.
    Ne vous fiez pas à la couverture du livre qui paraît simple et naïve, le sujet qu’il traite est fort.
    Hadrien est un jeune lycéen qui vit seul avec sa mère, dans le fin fond de la Bretagne. Scolarisé dans un établissement catholique très stricte, le jeune garçon semble particulièrement renfermé et isolé. Pas plus épanoui à la maison, il subit une éducation religieuse sans concession de la part de sa mère.
    Lors d’une séance de sport au lycée, il est brutalement plaqué au sol par un certain Jérémie, sous l’œil moqueur du professeur, le père Kéméneur. Lorsque Jérémie vient s’excuser de son geste dans les vestiaires, Hadrien éclate d’une colère sans nom.
    p. 20 : » MARRE, MARRE, MARRE DE CE LYCEE CATHO POURRI, DE CES CONNARDS SADIQUES ! Vous allez bien rigoler tout à l’heure, non ? » Trop drôle, tu lui as bien foutu sur la gueule ! Le pif explosé ! Arf ! Arf ! Arf ! » Alors, tes excuses, tu peux te les garder. Mais ce qui me tue, c’est ce prof ! On dirait que c’est comme ça qu’il prend son pied ! Tellement frustré dans sa religion à la con ! Tellement pas de vie qu’il espère bien gâcher la nôtre aussi ! «
    Mais cette colère enfouie depuis si longtemps au fond de lui, a le mérite de faire rire Jérémie. Il faut dire qu’il n’a pas l’habitude de voir son camarade de classe exprimer ses émotions, et encore moins sa colère.
    En rentrant chez lui, Hadrien retrouve sa mère en grande discussion avec sa marraine, la propre sœur de sa mère. Celle-ci est aussi ouverte et compréhensive que sa mère est bornée et fermée. Ce qui provoque parfois de vives tensions entre les deux femmes. Mais Hadrien est très proche de sa marraine.
    p. 27 : » Parce que tu crois que c’est drôle d’être un ado dans un bled comme ici ? Il n’y a rien à faire, à part attendre que ça passe. Tu te souviens quand on avait leur âge ? «
    S’apercevant des points communs, Jérémie et Hadrien décident de se voir en dehors du lycée. Puis un jour ces sentiments d’amitié évoluent et se transforment en une attirance réciproque.
    p. 61 : » Depuis que j’ai douze ans. Je me suis rendu compte que je regardais les garçons, pas les filles. Et j’ai tout de suite compris qu’il fallait que je le cache. «
    Malgré leur discrétion, leur secret est rapidement découvert. La réaction du proviseur, le père Kéméneur, est choquante et sans appel !
    p. 89 : » Je ne suis pas là pour te juger. Tu es malade et nous ne jetons pas la pierre aux gens malades. Nous leur tendons la main. Tu vois, ce qui est arrivé est une très bonne chose pour toi. Maintenant que nous savons, nous allons pouvoir t’aider avant que ça ne devienne plus grave. «
    Que des ouvrages comme celui-ci soient encore utiles pour dénoncer l’homophobie, et plus particulièrement l’intolérance de la religion catholique, n’est pas rassurant sur l’évolution de la société. Un double sujet traité, peut-être, de manière un peu rapide ? Il n’empêche que Hubert et Marie Caillou ont su mettre en images et en mots le mal être de ces adolescents. La tension omniprésente est parfaitement transcrite par l’alternance des couleurs pastels et des couleurs froides.

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