"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Marie a décidé de se rendre au bal ce soir. Elle mettra sa jolie robe pour redevenir la femme qu'elle était avant que les tranchées ne dévorent son amour, espérant ainsi le retrouver le temps d'une java, même si c'est à travers un autre. Quitte à en payer le prix...
Une veuve de guerre, ça ne danse pas. C'est à peine si elle peut sourire, encore moins à un homme, ou alors ce sourire mélancolique teinté de peine résolue. Il n'y a qu'un pas entre la veuve blanche et la veuve joyeuse. Un seul pas de danse et la réputation est faite. Surtout dans un petit bourg où tout le monde sait tout sur tout le monde...
« D'une plume élégante, Emmanuel Robert-Espalieu a écrit le grand roman de la Perte. Un beau livre tout en délicatesse qui porte un message d'espoir. »
Éric Fouassier, écrivain
Emmanuel Robert-Espalieu est dramaturge et romancier. Ses deux précédents ouvrages, Fleur de sang (Michel Lafon, 2021) et Monsieur de Paris (Michel Lafon, 2023), ont conquis la presse et les lecteurs (sélection Prix des Lecteurs Pocket 2024). Avec La lettre bleue, l'auteur revient aux thèmes qu'il affectionne dans son théâtre : les émotions qui nous relient les uns aux autres, avec toujours un attachement à l'histoire.
Nous sommes en juin 1916, dans la commune d'Onlay, dans le Morvan. Marie s'est marié avec Valentin, l'instituteur, juste avant la guerre; elle a reçu, presque deux ans auparavant, une lettre bleue lui annonçant la mort de son amour mais sans que son corps lui soit rendu. En ce 14 juillet 1916, elle décide contre l'avis de son beau-père, de ses amies de se rendre au bal. Elle paiera très cher cette décision mais elle retrouvera aussi le chemin de la vie.
Ce qui m'a attirée vers ce livre, c'est la sublime couverture, que ce soit la typographie du titre, la photo du couple qui est la reproduction d'une carte postale de 1914-18 et surtout cette magnifique couleur bleue qui nimbe les personnages. En fait, la couleur bleue, c'est celle du courrier officiel qui annonçait la mort d'un soldat à sa famille; le bleu de la douceur, de l'apaisement devenait ainsi synonyme de douleur, de désolation, de mort.
Ce roman poignant et émouvant nous fait partager la douleur d'une jeune veuve, son espoir insensé que Valentin soit toujours vivant, son combat quotidien pour "rajouter de la vie aux jours" selon le titre magnifique du dernier récit d'Annie-Dauphine Julliand. Se rendre au bal face à la réprobation de tous, c'est vouloir aller vers la vie, se débarrasser quelques minutes de la culpabilité d'être vivante; c'est un geste courageux de liberté, de vie, de combat.
Tout le roman est écrit du point de vue de Marie et c'est ce qui lui donne une telle force émotionnelle. Son mari est avec elle, en permanence; la nuit dans ses rêves et ses cauchemars, le jour elle voit son visage à la place de ceux des hommes qu'elle croise. Elle se bat contre le désespoir pour lui.
Nous souffrons avec elle; nous somme révoltés avec elle par le rejet qu'elle subit après le bal de la part de cette petite communauté étriquée, curé en tête, envieuse, jalouse du moindre moment de légèreté, d'oubli.
La plume sensible, délicate, empathique de l'auteur nous fait partager, le temps d'un roman, ce que fut la douleur et la vie des épouses et familles ayant perdu un des leurs dans cette boucherie que fut la 1ère guerre mondiale. Un très beau roman.
#Lalettrebleue #NetGalleyFrance
Une histoire très émouvante.
J’ai été très touchée par Marie.
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