Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Ce roman est né d'une révolte et d'une fascination. Révolte contre, fascination pour notre société envahie d'écrans et de marques qui tentent de gouverner nos désirs.
Cette société nous rend-elle heureux ? Non, pense Lyne Paradis : elle en a souffert depuis l'enfance et rêve de la renverser... grâce aux neurosciences.
Lyne infiltre une chaîne de télévision et crée des émissions subversives. Elle veut y guérir Paloma, starlette boulimique et obsédée par la célébrité, pour montrer que les maux de la société du paraître ne sont pas une fatalité.
Ces émissions provoquent un scandale et déchaînent Gerhard Lebenstrie, psychanalyste médiatique et adversaire des neurosciences. Ils se déchirent devant la France entière...
Qui n'a jamais rêvé d'être célèbre ? Comment être heureux quand notre désir de reconnaissance est exacerbé par les médias et les réseaux sociaux ?
Lorsque l'on découvre un auteur et son premier roman, la sensation est particulière. Aucun élément de comparaison, un style nouveau, une tournure de phrases singulière, une perception d'un thème original. En tant que lecteur, c'est donc avec un œil neutre et forcément objectif que l'on ouvre le roman et qu'on en commence la lecture.
Le sujet du premier roman de Nicolas Gaudemet touche à ce que les gens vénèrent le plus à notre époque : les médias et les réseaux !
Quand je dis vénère, je ne pense pas exagérer car il n'y a qu'à regarder autour de nous entre les réseaux, les émissions de télé-réalité, les infos en continu, etc... Tout est fait pour nous permettre d'accéder à ce que nous pensons être l'indispensable aujourd'hui.
Nicolas Gaudemet pousse donc l'expérience et nous propose de voir en direct les effets de la neuroscience sur l'humain
Paloma sera donc la victime idéale car en recherche perpétuelle de reconnaissance. Elle fera les frais aussi bien des techniques de Lyne Paradis qui a créé des émissions "adaptées" aux gens que de Gerhard Lebenstrie, célèbre psychanalyste.
Ce roman est vraiment très original car il nous ouvre les portes de la psychée humaine avec force et détails tous plus convaincants les uns que les autres.
L'impression que l'auteur est un féru de psychologie est particulièrement présente tout au long du récit et c'est aussi ce qui permet d'asseoir le roman. Les événements sont travaillés et rien n'est laissé au hasard, ils me semblent tout à fait plausibles au regard de ce que nous propose aujourd'hui les chaînes de télévision.
J'ai trouvé chaque personnage tour à tour, agaçants, naïfs et également très intelligents et donc très accrocheurs. Lyne Paradis est notamment celle qui aura le plus d'effet sur le lecteur je pense car elle associe ce que chacun peut / veut croire avec l'effet boomerang qui va avec. Elle sait en jouer pour nous emmener dans certains chemins de traverse que l'on ne soupçonne pas. Elle est manipulatrice au possible et on s'y laisserai presque prendre.
J'ai été impressionnée car le roman est dense mais passionnant. Le ton est direct et appuyé sur les états psychiques des personnages. Ces passages sont plutôt très fournis mais tellement nécessaires pour comprendre l'enjeu du livre.
Un premier roman à découvrir car il fait état d'un vécu / constat sociétal pour beaucoup d'entre nous. A quel moment allons-nous décrocher de nos réseaux sans ressentir ce manque qui semble omniprésent pour Paloma ? Avons-nous conscience de nos propres addictions ? Sont-elles "dangereuses" psychologiquement ? Savons-nous les maîtriser ?
Ce sont autant de questions qui sont évoquées et mises en lumière dans le roman proposé par Nicolas Gaudemet et en ressortant de cette lecture vous serez en alerte sur ce qui vous entoure et ce qui pourrait vous définir aux yeux de la société.
Ce livre est un peu l'uppercut qu'il faut à notre société pour prendre conscience que si nous laissons faire nous deviendrons de vrais moutons incapable de penser seuls. N'oublions pas que l'être humain, jusqu'à preuve du contraire est doté d'un COEUR !
Bonne lecture à vous !
https://alombredunoyer.com/2018/03/09/la-fin-des-idoles-nicolas-gaudemet/
« Vous incarnez la célébrité jetable de l’ère de l’instantanéité. Aussi, je vous propose mon aide. Contactez-moi si votre désarroi devient trop intense. »
Ce premier opus est une vraie révélation. Je l’ai lu à la vitesse de l’éclair tant il est intéressant et dynamique.
Mi roman, mi récit, ni réel ni fictionnel, psychanalytiques (Lacan) et philosophiques (Freud), La fin des idoles est surtout un portrait, un miroir de la société actuelle avec tous ses travers. L’image, l’égo et leur importance,! Qui n'a jamais rêvé d'être célèbre et reconnu? D'apparence si facile (et tellement trompeur) aujourd'hui avec les réseaux sociaux...
« Attendez, c’est une triple révolution Un, dans l’objectif : le vrai but, ce n’est pas de les rendre célèbres. Au contraire, on montrera qu’ils souffrent de leur désir de célébrité, et on essayera de les en délivrer. Deux, dans la mécanique : c’est le public qui proposera toutes les épreuves, via les réseaux sociaux. Niveau d’interactivité jamais atteint. Trois, dans l’accompagnement psychologique et pédagogique : le cœur du programme, dans la tradition de Psy-Show et ses successeurs, avec une spécialiste des addictions et des obsessions »
Manipulation, influence et autres jeux de rôles afin de se mettre en avant, d’être reconnu, d’être l’idole des idoles… cela fait froid dans le dos mais finalement cela est tellement vrai. A l’heure de la « BFMïsation » des esprits, les analyses de Nicolas Gaudemet sont aussi fouillées, intelligentes que tristes. Si seulement cela pouvait faire réfléchir le lecteur… Les interview dans la presse et la radio interpelleront forcément. Mais qu’en restera t-il à l’arrivée… ?
J’ai énormément aimé le rythme haletant du livre à l'image d'une série tv (pour rester dans le contexte). L’écriture est fluide, agréable à lire. Les mots sont recherchés, les phrases subtilement construites et cerise sur le gâteau on trouve des conjugaisons anciennes. Tout est parfaitement ficelé et maîtrisé.
De plus, « il y en a pour tout le monde ». Cela peut se lire comme une intrigue fictionnelle, comme une analyse psychanalytique, comme une invitation à se renseigner sur les différents thèmes aborder afin de creuser les sujets (ce fut mon cas tant les termes techniques de psychanalytique m’ont intrigué). Je reconnais que certains auront certainement du mal avec cela. C’est surement le côté un peu moins accessible de l’ouvrage. Cependant, c’est loin de « gâcher » l’ensemble. Il n’est pas utile de tout comprendre pour suivre, bien au contraire. Il faudra juste passer en vitesse les paragraphes concernant ces thèmes. Saluons une nouvelle fois Nicolas pour la synthèse de toutes ses recherches (qui ont dû être aussi longues que diverses) sur le sujet.
« Les nuages glissaient dans la nuit comme des barques pour l’autre monde. Alexandre glissait lui aussi dans la chevelure de Lyne, enivrante comme un vin d’or. Les nuages disparurent et la lune brilla de sa clarté impassible, illuminant les circonvolutions du Centre Pompidou »
Le cerveau est la figure centrale du roman : les rues de Paris, le centre Pompidou, … beaucoup d’éléments sont « assimilés » et décrits comme un cerveau. Il en découle les addictions, faille due au cerveau que Lyne Paradis, l'héroïne principale, cherche à réparer coûte que coûte, quels qu’en soient les moyens employés. (et cette fin de phrase n’est pas trop forte vous verrez).
« Grâce à la Fondation Alexandre Valère, l’homme augmenté sera totalement délivré du désir. Ce sera la fin de millénaires d’esclavage ! Une nouvelle ère où chacun maitrisera ses sensations ! Une révolution […] »
De même, le désir est merveilleusement décrit, qu’il soit sexuel ou non. La encore, l’écriture dessert parfaitement la volonté de l’auteur. La plume vive et acérée de ce dernier fait le reste : rien ne peut stopper le désir.
« Car les discours sur le désir, philosophiques ou psychanalytiques, visent tous, pardon de l’évidence, à définir le désir. Etymologiquement, à le délimiter. D’une certaine manière, à le canaliser. Qu’il soit vu comme manque ou moteur, souffrance ou jouissance, qu’il faille le brider ou l’attiser… C’est vrai du calcul des plaisirs d’Epicure. De l’ascétisme des stoïciens, de Descartes…De la spiritualisation des passions de Nietzche, de la sublimation freudienne ou lebenstrienne… Brillant. »
Autre point surprenant : les dialogues. Ils aèrent le récit, il dynamise mais il perturbe aussi dès les premières pages car ils ne sont pas marqués. Ils sont « volontairement » (témoignage de l’auteur) incorporé dans le texte. Il faut s'adapter rapidement.
Enfin, on est vraiment dans la vie réelle puisqu’on retrouve nombre de personnalités avec leur vrais noms (sans exhaustivité, Yann Barthes, Natacha Polony, Alain Finkielkraut, Luc Ferry, ...) ainsi que d’autres sous pseudonymes. Un élément supplémentaire qui corrobore l'ultra-réalisme de la prose.
Profond, impactant et très marquant, La fin des idoles de Nicolas Gaudemet est pour moi une révélation et un très grand livre. Quelle virtuosité! Quel talent!
Je vous le recommande très fortement et m’engage pleinement à le faire découvrir (il sera rapidement à gagner sur le blog).
« A travers les verres fumées de la starlette, on distinguait deux yeux mi-clos, ouvertures insondables vers un cerveau dont les rouages intoxiqués par l’alcool et les anxiolytiques, exténués par la violence du désir, nécessitaient en effet une savante réparation. »
Vraiment n’hésitez pas ! Je suis à votre disposition pour toutes interrogations.
Merci et Bravo Nicolas Gaudemet
5/5
Avant de m’attaquer à cette lecture, j’ai regardé un peu sur la toile ce que les lecteurs en disaient. J’avoue avoir un peu craint de ne pas être dans mon élément, tant les analyses sur ce livre semblaient poussées et pointues. Moi qui n’y connaît pas grand chose en psychologie, simple lectrice et bloggeuse…
Mais bon je me suis lancée, et je vais à présent vous parler de mon avis sur ce roman de Nicolas Gaudemet avec mes mots et ma simplicité.
L’univers de la télé-réalité, je me souviens avoir vu débarquer cet OVNI télévisuel en France, sur M6 plus exactement Loft Story. Aujourd’hui ces émissions sont partout, appréciées, décriées, elles font partie du paysage audiovisuel et Nicolas Gaudemet nous en fait une analyse à travers ce livre. Dans un futur proche il nous plante Paloma. Elle est prête à tout pour connaître la célébrité et la reconnaissance, mais malheureusement dans ce milieu, tout cela est très éphémère.
https://livresque78.wordpress.com/2018/02/26/la-fin-des-idoles-de-nicolas-gaudemet/
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