Choisissez, lisez et chroniquez !
Juan Belmonte a déposé les armes depuis des années, il vit en Patagonie près de la mer avec sa compagne, Verónica, qui ne s'est pas encore complètement relevée des tortures qu'elle a subies sous la dictature de Pinochet. Mais les services secrets russes qui connaissent ses talents de guérillero et de sniper vont le forcer à leur prêter main forte.
À l'autre bout du monde, un groupe de cosaques nostalgiques a décidé de libérer le descendant du dernier ataman, Miguel Krassnoff. Fils des cosaques russes qui ont participé à la Deuxième Guerre mondiale dans les régiments SS, Krassnoff est devenu général de l'armée de Pinochet, avant d'être emprisonné à Santiago pour sa participation à la répression et à la torture pendant la dictature militaire. Et Belmonte a de bons motifs de haïr «le cosaque», des motifs très personnels.
De la Russie de Trotski au Chili de Pinochet, de l'Allemagne d'Hitler à la Patagonie d'aujourd'hui, La Fin de l'histoire traverse le XXe siècle tout entier.
Choisissez, lisez et chroniquez !
J'aime beaucoup Luis Sepulveda.
Avec « La fin de l'histoire », il poursuit l'histoire de « Un nom de torero », que je n''ai pas lu.
C'est donc la suite de l'histoire de Juan Belmonte, guérillero chilien qui se trouve embarqué malgré lui dans une dernière et dangereuse mission.
Dictature de Pinochet, services secrets russes, Allemagne nazie.....on traverse tout un pan de l'Histoire du XXème siècle.
On sent l'engagement de Luis Sepulveda et sa belle plume est bien présente.
Mais malheureusement, ce livre n'est pas pour moi, je suis bien trop ignare en Histoire pour avoir saisi toutes les subtilités du roman.
Mais je suis sûre qu'il est fait pour ravir un grand nombre de lecteurs.
Un ouvrage qui est à la fois un thriller politique glacial et haletant, une fresque historique qui nécessite des connaissances géopolitiques (que le lecteur lambda ne possède pas toujours ), et un roman intimiste plein d'émotion .
Le personnage principal Juan Belmonte ( déjà héros du 3e roman de Sepulveda en 1994 UN NOM DE TORERO) est un ancien guérillero qui a du galon. C'est une fine gâchette, un tireur d'élite. Sorti des meilleures écoles : académie militaire de Moscou, formation complémentaire zn RDA, à Cuba , il est intervenu pour soutenir les insurgés en Bolivie, au Nicaragua, en Tchétchenie.
Membre de la garde rapprochée de Allende, il a ensuite lutté contre Pinochet, a été emprisonné, a réussi à s'exiler puis est revenu se retirer en Patagonie.
Il y vit à présent dans une ferme isolée gardée par des chiens et par un homme armé, en compagnie de sa camarade de lutte Véronica qui a survécu aux pires tortures des sbires de Pinochet. Bien que soignée par un médecin suédois spécialiste de séquelles intérieures de la torture, Véronica en est restée, « brisée de l'intérieur » prostrée, comme absente.
C'est dans sa retraite de Patagonie que les services secrets russes retrouvent Juan Belmonte et exigent du sniper qu'il est et qu'ils ont formé d'éliminer Krassnoff, ancien cosaque devenu général de l'armée de Pinochet, emprisonné pour ses agissements pendant la dictature militaire et que des cosaques nostalgiques qui ont opéré avec les SS d'Hitler veulent eux, libérer .
Belmonte accomplira-t-il cette mission qu'intérieurement il refuse, mais qu'on le contraint à faire en prenant sa compagne en otage ?
LA FIN DE L'HISTOIRE un roman riche, certes, mais qui déjoue l’espace et le temps, qui s'étend sur une une période qui va de 1917 à 2000. Les événements s'éparpillent sur tous les continents, s'imbriquent, se télescopent, mais ne s'enchaînent pas chronologiquement .
L'ensemble forme une sorte de puzzle difficile à reconstituer .
L'auteur, témoignant d'une volonté de ne rien oublier de ce qu'ont enduré les opposants à Pinochet ( dont il a lui même fait partie ), parsème son récit de scènes de torture qui se sont déroulées à Santiago du Chili , dans la villa Grimaldi, lieu de sinistre mémoire.
Le roman est d'ailleurs dédié « A tous ceux et celles qui ont connu l'enfer de la Villa Grimaldi »
Un roman dont la lecture est éprouvante mais nécessaire, afin que nul n'ignore...
Trois époques, deux pays, un seul métier : guérillero.
Juan Belmonte a le métier qui lui colle à la peau. Ancien sniper dans diverses guérillas sud-américaines, formé à l'école soviétique, il coule désormais des jours paisibles au fond de la Patagonie avec sa compagne, meurtrie au plus profond de son âme par les tortures de la dictature chilienne.
Mais ses anciens camarades des services secrets de l'ex-URSS n'ont pas oublié les talents de Belmonte, et vont le forcer à les remettre à leur service. A savoir localiser quelques cosaques nostalgiques et fanatiques, tout juste débarqués à Santiago depuis la steppe russe, et dont le but est de libérer un certain Krasnoff, descendant d'un dignitaire cosaque ayant oeuvré aux côtés des nazis pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Lequel Krasnoff a lui-même sévi (les chiens ne font pas des chats) en tant que général au sein de l'armée de Pinochet. Et qui, au retour de la démocratie, s'est retrouvé de l'autre côté des barreaux pour sa participation à la torture. Et avec qui, comme si ça ne suffisait pas, Belmonte a un oeuf personnel à peler.
Dit comme ça, c'est un peu difficile à suivre, et la lecture est effectivement un peu complexe, passant d'un continent et d'une époque à l'autre sans souci de la chronologie. Mais ce qui est très clair, c'est la dénonciation à la sulfateuse de la dictature de Pinochet, de tous les totalitarismes et des mafieux de tous bords. le final est à haute teneur en suspense, je me suis demandée jusqu'au bout quelle serait "la fin de l'histoire". Une fin, au bout du compte, pas dénuée d'une certaine poésie.
On sent que Sepúlveda sait de quoi il parle, on imagine sans peine que Belmonte aurait pu être son double. Un roman noir dans lequel pointe quand même une lueur d'espoir, et éclairé d'un bout à l'autre d'amour et de solidarité. Avec un message limpide : "la littérature raconte ce que l'histoire officielle dissimule".
Très différent du chef d'oeuvre Le vieux qui lisait des romans d'amour
Ici, il s'agit d'une sorte de roman historique, plus historique que roman qui mêle de petites histoires à la Grande.
Belmonte, un ex guérillero, déjà rencontré dans Un nom de torero vit tranquille, reclus en Patagonie avec sa compagne Véronica qui s'est murée dans le silence, après avoir subi de cruelles tortures pendant la dictature de Pinochet. Il va pour un dernier « contrat » reprendre la route et va retrouver son histoire personnelle, mais aussi la grande Histoire, celle du XXe siècle que ce soit en Europe ou en Amérique latine. On retrouve des cosaques russes, qui se sont alliés aux nazis contre l'URSS pour obtenir une terre et l'autonomie (promesse non tenue!) il y a aussi l’histoire plus récente du Chili avec la dictature et ses tortures(tristement célèbre villa Grimaldi) et la fin de l'histoire de Belmonte:il traque Krassnoff, descendant des cosaques, qui fut général de l'armée de Pinochet avant d'être emprisonné pour ses agissements pendant la dictature militaire.
Un peu difficile à suivre, ce n'est pas le Sepulveda que j'aime même s'il est bon de découvrir des aspects peu connus de l'histoire (les cosaques, en particulier
Un nouvel opus des aventures de Juan Belmonte, ancien guerrillero qui se retrouve dans une affaire mêlant l'union soviétique, la dictature chilienne et des cosaques. Cette aventure lui prouve surtout, une fois de plus, qu'on ne peut effacer son passé aussi facilement.
J'aime beaucoup l'œuvre de Lui Sepulveda mais, bizarrement, dans cette œuvre, Juan Belmonte me touche moins. C'est encore le cas avec ce nouveau roman dont j'ai trouvé la fin un rien tirée par les cheveux. Au global assez déçu. Je préfère de très loin le magnifique "Le Vieux qui lisait des romans d'amour" ou "Le monde du bout du monde".
Juan Belmonte, ex guerillero chilien, vit reclus en Terre de feu, avec sa compagne, Veronica, qui porte encore les stigmates des tortures qu'elle a subies sous Pinochet. Malgré lui, il se retrouve embarqué dans une aventure qui lui permettra de trouver "la fin de l'histoire", son histoire personnelle voire l'Histoire de l'Amérique du Sud à la fin du XXème siècle.
J'avoue mon inculture sur ce sujet ! Bien sûr, je sais que l'Histoire récente du Chili, et de l'Amérique du Sud, est tourmentée, entre les crimes de Pinochet et la fuite des criminels de guerre nazis. Mais mes connaissances restent floues. Ce roman noir est un polar fouillé : on sent que l'auteur a fait des recherches exhaustives sur ce thème et que les détails du texte ne sont pas feints (les notes à la fin du texte en témoignent). On apprend des choses, page après page, et c'est toujours passionnant.
Cependant, je conçois que le procédé littéraire qui place tantôt le récit dans l'hémisphère Sud (Chili), tantôt dans l'hémisphère Nord (Russie) peut être déconcertant et perdre le lecteurs dans les méandres de la "grande" et des nombreuses "petites" histoires du roman, au point parfois de le dissuader d'aller plus loin.
Ne vous attendez pas à trouver dans ce livre un polar classique avec une victime, un coupable et un enquêteur ! C'est plutôt le récit très documenté de l'histoire chilienne récente.
(Lu dans le cadre des explorateurs du polar)
Est-ce vraiment la fin de l’Histoire ou la fin d’une histoire que nous raconte Luis Sepulvada dans ce roman. Nous retrouvons Belmonte, un ex guérillero, déjà rencontré dans des livres de l’auteur chilien. Il vit tranquille, reclus au fin fond de la Patagonie avec sa compagne qui essaie de revivre et profiter de la vie après avoir subir de cruelles tortures pendant l’innommable dictature de Pinochet. Mais "Personne ne peut échapper à son ombre" (page 16), et il va pour un dernier « contrat » reprendre la route et l’histoire va le rattraper. L’histoire intime, individuelle mais aussi la grande Histoire, celle de notre XXe siècle que ce soit en Europe ou en Amérique latine. Luis Sepulveda jongle avec les niveaux de l’Histoire et on retrouve des nostalgiques des cosaques russes, de la fin de la première guerre mondiale, quelques russes, nostalgiques ou pas de la période soviétiques ou des apparatchiks qui ont surfé sur la vague profiteuse de la chute du mur de Berlin et il y a aussi l’histoire plus récente du Chili avec la fin de la dictature et la transition vers la démocratie et les lois d’oubli, de pardon.. J’ai beaucoup apprécié ce roman qui en peu de pages arrivent à nous raconter des pans entiers de l’Histoire mais aussi le récit d’histoires individuelles et intimes. Un roman policier terrible mais plaisant à lire car il est aussi une belle page de l’Histoire contemporaine et permet de ne pas oublier et je pense que l’histoire, avec ou sans grand H n’a jamais de fin.
Ce livre m'a été envoyé par lecteurs.com dans le cadre des explorateurs du polar.
Juan Belmonte, ex guérillero, se retrouve malgré lui entrainé dans une chasse à l'homme au Chili. Il va être replongé dans son propre passé étroitement mêlé à l'Histoire du XXème siècle, et plus particulièrement à celle du Chili de Salvador Allende et de Pinochet.
"Personne ne peut échapper à son ombre" dit le héros en page 16 du roman.
Cette phrase pourrait s'appliquer à l'auteur de ce roman Luis Sepúlveda, écrivain chilien, lui-même emprisonné sous le régime de Pinochet.
Je ne connaissais de cet auteur que "Le vieux qui lisait des romans d'amour", roman que j'ai beaucoup aimé, inspiré de son expérience de vie chez les indiens Shuars en Amérique du Sud.
"La fin de l'histoire " est un livre beaucoup plus noir, cynique, mais j'y ai aussi retrouvé ce que j'avais aimé dans "Le vieux qui lisait des romans d'amour". Luis Sepúlveda raconte des histoires à partir de son histoire. Son style vif, les détails abondants, rendent la lecture encore plus physique. Son écriture cinématographique nous permet d'être proches des personnages. On ressent la chaleur étouffante de Santiago, la nausée quand il évoque les tortures, on reste désemparés devant le regard de Verónica, compagne de Juan Belmonte, torturée sous la dictature de Pinochet.
Et malgré sa noirceur, ce roman est avant tout une histoire d'amour, de fidélité, de solidarité.
La géopolitique internationale du XXème siècle et du Chili est omniprésente et influence de fait l'histoire du livre. N'étant pas très calée sur cette période de l'Histoire, j'ai dû faire quelques recherches qui m'ont aidée à mieux appréhender ce roman. Les notes en fin d'ouvrage sont également indispensables pour s'imprégner du lourd contexte historique dans lequel les personnages du livre ont évolué et évoluent. Peut-être devraient-elles d'ailleurs être placées au début du livre?
J'aime beaucoup cet auteur et ce roman dont l'histoire m'a plongée dans une Histoire qu'il est impératif de connaître et de ne pas oublier.
"La littérature raconte ce que l'histoire officielle dissimule." Luis Sepúlveda
Ce livre m'a été envoyé par lecteurs.com dans le cadre des explorateurs du polar. Merci à eux ;)
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