Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Au sommet de sa carrière à seulement 23 ans, Muriel Barrocco, triple championne olympique de natation, surprend tout le monde en annonçant qu'elle fait une pause. Paradoxalement, les sollicitations publicitaires décuplent. Muriel devient alors influenceuse et profite enfin des joies de la frivolité. La prospérité de son père, terrassier démolisseur de province, ayant toujours été liée à sa réussite, décision est prise de l'associer aux affaires tandis que se profile un juteux contrat. Ingénue, immature et pour certains idiote, Muriel se retrouve ainsi propulsée comme porte-étendard de la PME. Exposée en première ligne, la star des bassins ne risque-t-elle pas de se noyer ?
Après le succès de son précédent ouvrage, Prenez-moi pour une conne (« un roman réjouissant et admirablement orchestré » pour La Croix, « d'une immoralité absolument jouissive » pour Télé Star, « Coup de coeur du printemps » pour Marie-France), Guillaume Clicquot nous offre avec La Fille du terrassier, son cinquième roman, une comédie chorale où s'entrechoquent des personnages truculents. Une lecture jubilatoire et rafraîchissante doublée d'un hymne à la culture sous toutes ses formes.
« La fille du terrassier » reprend le thèmes de « la conne », abordé déjà lors du précédent livre, en l’élargissant aux stéréotypes liés, non plus seulement à la femme, mais aussi à l’homme. C’est une satire sociale l’air de rien, c’est enlevé, drôle, léger, piquant. C’est aussi un bel hommage à la culture qu’elle soit populaire ou élitiste, musicale, littéraire ou architecturale.
Que ce soit le père démolisseur / constructeur, sa fille championne des bassins nautiques et des réseaux sociaux, l'intellectuel bien pensant, le marseillais vintage, le chargé des monuments historiques qui aime son travail, le surdiplômé fidèle en amitié, ou l'odieux 'couple' Delille, chaque personnage est fantaisiste et surprenant.
Les dialogues sont des perles et les réflexions sociétales pas 'connes' du tout. Un livre qui donne le sourire et qui, même s'il a une base acide comme "Prenez-moi pour une conne", reste plus léger. Le début peut sembler longuet, comme un catalogue de clichés sans vraiment comprendre où est l'enjeu mais passé les 20-30 premières pages, tout prend vraiment sens avec des surprises bien vues. L'épilogue est un peu moins réussi comme un parpaing posé là sans ciment.
J’avais envie de lire un roman détente, avec un peu d’humour pour changer un peu. En commençant la lecture de ce roman, j’ai vite compris que sous ses airs de roman léger, l’auteur nous propose une fable, comme il le précise lui-même dans son avant-propos, dans laquelle on va « s’amuser de nos faiblesses et retrouver le plaisir des différences ».
L’époque a en effet ceci de particulier qu’on a tous tendance à ranger les personnes dans des cases, que ce soient des célébrités ou son entourage plus ou moins proche et qu’on a du mal à se sortir de cette logique : on va parler de l’intello, de la nunuche, de la folle, de l’ambitieuse, … en s’accrochant à ces préjugés. Voir cette personne sortir de cette case nous semble impossible, et pourtant, tout le monde est bien plus complexe en réalité.
Pour s’en convaincre, on va suivre dans ce roman, la fille du terrassier, Muriel, championne de natation, qui va décider d’arrêter sa carrière pour se consacrer davantage à sa vie personnelle. Son père, Antoine Barrocco, entrepreneur et terrassier, va profiter de la notoriété de sa fille pour étendre le champ de compétences de sa société en se lançant dans des chantiers de construction de piscine. Sa fille va même jusqu’à devenir influenceuse beauté sur Youtube et instagram notamment et finir par être le porte-voix de la société de son père.
Elle va apprécier cette nouvelle vie, sans prendre conscience que son image va en pâtir : elle va devenir LA fille matérialiste et sans jugeotte. Son père qui va chercher à la former pour reprendre le flambeau de l’entreprise, va lui-même toujours la considérer comme une sorte de poupée, comme si sa fille n’avait jamais grandi et qu’elle avait toujours fait de la natation parce qu’elle ne savait faire que çà. En grandissant avec son père, Muriel s’est auto-enfermée dans cette vision paternelle sans chercher plus loin ce qu’on attendait d’elle. Difficile de s’épanouir dans ces circonstances.
D’autant plus qu’Antoine lui-même est maladroit dans ses relations : il est très franc envers les autres et ne mesure pas l’importance de bien choisir ses mots. Cela va conduire à des situations très drôles.
Et puis, un jour, un énorme projet va être proposé au clan Barocco. Ce projet va être un tournant dans la relation père/fille.
Ce roman est une fine analyse des différents personnages qui entourent la famille Barocco, chacun ayant sa propre personnalité bien précise et des enjeux différents. Les dialogues sont souvent drôles, les situations aussi. Un des personnages, Éric, un ami d’enfance d’Antoine, va être le seul personnage qui va réellement prendre de la hauteur sur Antoine et Muriel et les aider dans un monde professionnel et médiatique pas toujours tendre.
Je me suis retrouvée à me moquer moi-même d’Antoine et de Muriel, de leur simplicité, de leur naïveté et de leur gentillesse aussi, malgré l’adversité qu’ils n’arrivent pas à déceler chez les autres. Je me suis retrouvée moi-même à les mettre tous les deux dans des cases, sans pouvoir me convaincre qu’ils pouvaient en sortir.
C’est un roman qui fait prendre de la hauteur sur ses propres préjugés et sur la manière d’aborder les personnes. Il faut bien connaître les personnes avant de tirer des conclusions.
J’ai rapidement lu ce livre, pour savoir comment tout cela allait se finir. C’est un roman très prenant avec une écriture fluide et fine. J’ai ri, j’ai pleuré. Pas plus de suspense, c’est un vrai coup de cœur !
Je remercie les éditions Fayard et Netgalley pour cette lecture.
Parce que j’avais beaucoup aimé Prenez moi pour une conne, il fallait que je découvre Muriel, la fille du terrassier, une autre conne, jeune et jolie.
Mumu (et oui, je n’invente rien), est championne de natation et star des réseaux sociaux. Elle rentre dans la société paternelle de travaux de terrassement pour faire reluire l’image de marque de l’entreprise et lui donner un nouveau souffle.
Derrière ce scénario de pure comédie, ce roman cache bien d’autres mystères.
Entre un père au cœur aussi gros que le cerveau est étroit, avec un coach sportif de natation choisi parmi les amis du père et un écrivain spécialisé dans les biographies de footballeurs, Muriel va consacrer sa vie aux bassins, pour contenter son père, jusqu’au jour où elle décide de tout arrêter.
J’ai adoré le personnage de Muriel, charmante nunuche des temps modernes, le personnage de l’écrivain, homme cultivé et fasciné par ce monde du selfie et de la vie d’influenceuse de la jeune fille.
Ce roman donne bien plus à réfléchir qu’il n’y parait au premier abord et c’est ce qui me plait dans les romans de GC. J’ai aimé, le style, cash, brut de décoffrage, les personnages hauts en couleurs, bourrus mais tendres, et l’histoire ancrée dans notre époque, distrayante, drôle et émouvante.
Ce roman c’est l’assurance d’une lecture amusante, pleine de tendresse et de rebondissements, qui colle à la réalité de notre monde contemporain et mercantile, et met en scène une belle histoire d’amitié qui date de l’enfance entre deux hommes.
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