"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les cloches de l'église de Marstrand appelaient à l'office dominical de dix heures trente, mais on ne les entendait pas sur Hamneskär où deux maçons polonais venaient de se mettre au travail. Ils s'échinaient à réparer une cloison dans l'ancien cellier lorsque, soudain, elle s'effondra. On aurait dit que le mortier n'avait plus la force de porter le lourd secret que la bâtisse gardait depuis si longtemps. Le mur éventré révéla une autre pièce ayant jadis appartenu à la famille du gardien de phare. Dans la pénombre gisait un corps humain. Son visage était tourné vers ses visiteurs comme s'il les avait attendus. Les Polonais poussèrent un cri avant de se signer en toute hâte. A. R.Il faut absolument se plonger dans ce roman d'atmosphère, noir, intense, bercé par des paysages sauvages et magnifiques. Questions de femmes.Un roman haletant qui évoque la collaboration de la Suède avec l'Allemagne nazie. France Dimanche.
Au cours de travaux de réfection de l'ancien phare, les ouvriers découvrent un corps dissimulé dans une pièce scellée dans la cave, sur l'île de Hamneskar. Malgré le silence imposé par le conducteur des travaux, les deux hommes informent la police de leur trouvaille.
Carsten Heed confie l'enquête à Karin Adler, jeune recrue arrivée depuis peu dans les services de la Crim après avoir travaillé quelques années à Police Secours. Dès lors, les difficultés s'annoncent: ce week-end de printemps ayant été violent, le cadavre découvert n'est pas une priorité pour le service médico-légal de l'hôpital, mais Karin sait se faire entendre.
Finalement, il s'avère que l'homme retrouvé a été tué une quarantaine d'années plus tôt, en 1962, voire 1963. Mais pourquoi l'avoir emmuré? Pourquoi ne pas l'avoir jeté à la mer? Malgré la mise au jour d'un début de piste en la personne de Putte, capitaine de bateau, à qui son ami de jadis Karl-Axel a laissé une énigme sous forme d'une sorte de chasse au trésor découverte dans un vieux manuscrit, le commissaire clôture l'enquête, estimant qu'ils ont des affaires plus urgentes à traiter que cette vieille histoire. Mais les événements vont donner raison à l’opiniâtreté de Karin.D'emblée, dès les premières pages, je me suis laissée séduire par la plume subtile d'Ann Rosman, forte et délicate à la fois, imprimant au récit un souffle parfois épique, un rythme soutenu grâce auquel on ne s'ennuie pas une seconde, malgré les quatre cent trente pages. Les quelques scènes d'action, le suspense, les lieux confèrent à ce roman une personnalité attachante.
Le +: les détails nombreux, disséminés çà et là, dans les recoins les plus reculés du récit, lui donnent l'authenticité de la banalité des petites choses de la vie quotidienne, formant un écrin pour la situation exceptionnelle que constitue la découverte d'un cadavre emmuré depuis plus de quarante années. La psychologie des personnages permet au lecteur de suivre les pensées, les doutes, les questionnements des différents protagonistes, les rendant plus humains, plus accessibles.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !