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La femme habitée

Couverture du livre « La femme habitée » de Gioconda Belli aux éditions Cherche Midi
Résumé:

Le roman emblématique de Gioconda Belli enfin publié en France.

Années 1970. De retour en Amérique centrale après des études d'architecture en Europe, Lavinia, jeune femme issue d'une famille bourgeoise, découvre son pays natal agité par des bouleversements sociaux. De l'éveil politique au... Voir plus

Le roman emblématique de Gioconda Belli enfin publié en France.

Années 1970. De retour en Amérique centrale après des études d'architecture en Europe, Lavinia, jeune femme issue d'une famille bourgeoise, découvre son pays natal agité par des bouleversements sociaux. De l'éveil politique au combat, sa rencontre avec Felipe, un révolutionnaire engagé dans la lutte clandestine contre la dictature, va la propulser dans le mouvement de libération du pays en même temps que dans la passion amoureuse.



Roman semi-autobiographique, La Femme habitée transporte les lecteurs dans un voyage palpitant au coeur des soubresauts d'un pays imaginaire à l'histoire bien réelle. Sous la plume virtuose de Gioconda Belli, émancipation féminine, combat pour la justice et histoire d'amour s'entremêlent pour dessiner le destin fascinant d'une femme déterminée à changer le monde.

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  • Je n’ai pas vraiment apprécié ce roman, qui pour moi a été une montagne russe. Ouvrage qui se lit bien, mais il ne m’en restera rien, Petite précision roman lu pendant la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques et le lendemain.

    Je n’ai pas vraiment apprécié ce roman, qui pour moi a été une montagne russe. Ouvrage qui se lit bien, mais il ne m’en restera rien, Petite précision roman lu pendant la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques et le lendemain.

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  • Dans les années 1970, Lavinia termine ses études d’architecture en Europe et rentre dans son pays d’Amérique centrale qui, sans dire son nom, ressemble très fort au Nicaragua. La jeune femme, issue de la riche bourgeoisie, commence à travailler dans un bureau d’architectes réputé, et sa vie va...
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    Dans les années 1970, Lavinia termine ses études d’architecture en Europe et rentre dans son pays d’Amérique centrale qui, sans dire son nom, ressemble très fort au Nicaragua. La jeune femme, issue de la riche bourgeoisie, commence à travailler dans un bureau d’architectes réputé, et sa vie va se trouver bouleversée. Coup sur coup, elle découvre qu’une partie de ses compatriotes vit dans une pauvreté impensable (pour elle), et tombe amoureuse de Felipe, un de ses collègues de travail, qui va l’entraîner malgré elle dans le mouvement révolutionnaire qui veut libérer le pays de la dictature.

    La demoiselle réalise soudain qu’elle a été jusque là confrontée « à la vacuité de l’abondance, au néant de vies apparemment bien remplies, confortables et aisées », bref qu’elle est en réalité une pauvre petite fille riche, ceci expliquant son mal-être et son impression de ne pas se sentir libre et à sa place dans son milieu bling-bling et superficiel.

    Mais qu’à cela ne tienne, sa rencontre avec Felipe éveille chez elle à la fois passion amoureuse et conscience politique. Et après beaucoup d’atermoiements, elle décide de s’engager dans la lutte clandestine, histoire de donner un sens à sa vie.

    Et bien sûr (pour expliquer le titre), Lavinia peut compter (mais sans qu’elle en ait conscience) sur l’âme d’une femme indigène de l’époque précolombienne qui, avec son clan, avait combattu l’envahisseur espagnol, et qui va lui insuffler sa force.

    Tout cela (500 pages tout de même) se lit plutôt facilement, c’est assez poétique, voire lyrique. Mais j’ai eu du mal à croire à cette histoire aux accents plus romantiques, limite mièvres, que révolutionnaires. L’ensemble est assez superficiel, ni les événements ni les personnages ne sont développés en profondeur. Le contexte de dictature est vaguement décrit (même si on se doute qu’on nous parle du Nicaragua), on ne ressent pas le climat de terreur qui règne soi-disant sur le pays. Et on ne discerne pas trop ce qui, dans l’évolution de Lavinia, la fait passer d’une jeunesse dorée et futile à un engagement à la vie à la mort, ni comment une telle pleurnicheuse devient une héroïne après quelques heures d’initiation à la guérilla (je ne dis pas qu’une telle conversion n’est pas crédible, je dis juste qu’ici c’est peu/mal développé).

    Cela parle aussi d’émancipation féminine, mais c’est bourré de clichés, et contradictoire : certes Lavinia réalise que la révolution n’est pas qu’une affaire d’hommes et s’engage dans la lutte, mais on ne comprend pas trop si c’est par conviction personnelle, ou parce qu’elle est amoureuse d’un révolutionnaire. Sans compter qu’elle se laisse dominer par Felipe, macho qui la considère comme une petite chose fragile, et qu’elle ne semble pas capable de prendre ses décisions sans s’en référer à lui.

    Ce roman, en partie autobiographique, a été publié en 1988 et revu en 2010 et 2021, cette dernière édition (qui est donc celle que j’ai lue) ayant été « corrigée et revue par l’auteure ». Je ne sais pas si cette version est meilleure que les précédentes, mais je n’ai pas le courage de me lancer dans une étude comparative, et je renonce définitivement à lire Gioconda Belli, à qui j’avais laissé une seconde chance après la grosse déception de sa « République des femmes ».

    En partenariat avec les Editions du Cherche Midi via Netgalley.

    #LaFemmehabitéerentréelittéraire2024 #NetGalleyFrance

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