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Sandrine est une jeune femme qui ne s'aime pas beaucoup. Elle trouve son corps trop gros, son visage trop fade, ses cheveux trop filasses. Timide, mal à l'aise, elle bafouille quand on hausse la voix ; reste muette durant les déjeuners entre collègues.
Mais plus rien de cela ne compte le jour où elle rencontre son homme, et où il lui fait une place. Une place dans sa maison, auprès de son fils ; sa maison où il manque une femme. La première. Elle a disparu, elle est présumée morte, et Sandrine, timide, aimante, reconnaissante, se glisse dans cette absence ; fait de son mieux pour redonner le sourire au mari endeuillé et au petit Mathias, si discret, si effacé - tellement craintif et secret qu'il pourrait être son fils à elle, Sandrine.
Mais ce n'est pas son fils ; ce n'est pas son homme ; la première femme était là avant, la première femme était là d'abord. Et le jour où cette elle réapparaît, vivante, le monde de Sandrine s'écroule. Où était la première femme ? Que s'est-il passé dans la maison où elle a laissé une place vide ? Que pense cet homme, à qui appartient-il désormais ? Et surtout, comment la première femme va-t-elle récupérer son dû ?
Sandrine est "une grosse vache, grosse, grosse moche, tête de conne...". Du moins le pensait-elle avant de découvrir l'amour auprès d'un homme. Un homme, l'homme qui pleure parce que sa première femme a disparu, M. Langlois qui a un fils, Mathias, un petit garçon.
Un nouvel équilibre s'est installé, mais parfois, Sandrine se regarde dans le miroir et se trouve encore "grosse, moche et conne..."
Un jour, Caroline, la première femme, réapparaît, partiellement amnésique. Et Sandrine découvre qu'elle aussi peut être enceinte...
Un roman noir qui traite d'un sujet grave, connu depuis longtemps mais nié tout autant. L'autrice à choisi de donner une fin heureuse à son intrigue. Dans la vraie vie, entre détresses cachées, séquelles graves et parfois, trop souvent, morts violentes, le dénouement est généralement plus dramatique.
Louise Mey a mis beaucoup de distance entre elle et ses personnages, donc entre eux et les lecteurs. La narration semble souvent détachée du réel. L'histoire de Sandrine est contée avec trop de recul... Je me suis senti parfois mal à l'aise, pas réellement impliqué dans le récit. de cette femme qui s'observe sans se voir telle qu'elle est, ne retenant que les défauts qu'on lui prête.
Il faut reconnaître que le sujet n'est pas facile à traiter. Louise Mey a eu le mérite de se confronter à cette difficulté. L'écriture est accessible à tous. La narration est parfois un peu lente, manquant de rythme ; n'en attendez pas une lecture addictive.
Ce livre fait cependant œuvre utile un mettant au cœur de l'intrigue un sujet trop souvent occulté.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/09/23/la-deuxieme-femme-de-louise-mey-aux-editions-du-masque-oeuvre-utile/
La deuxième femme. La violence dans un couple, le traumatisme d'un enfant, la vigilance d'un medecin. Ce livre est effrayant car il dépeint une réalité quotidienne pour des milliers d'êtres humains. Glacial mais indispensable
Sandrine ne s'aime pas.Timide, mal à l'aise, elle bafouille quand on hausse la voix, reste muette durant les déjeuners entre collègues.
Mais plus rien de cela ne compte le jour où elle rencontre son homme, et qu’il lui fait une place. Une place dans sa maison, auprès de son fils, sa maison où il manque une femme. La première. Elle a disparu, elle est présumée morte, et Sandrine, discrète, aimante, reconnaissante, se glisse dans cette absence, fait de son mieux pour redonner le sourire au mari endeuillé et au petit Mathias.
Mais le jour où elle réapparaît, vivante, le monde de Sandrine s’écroule.
Sandrine est un personnage attachant et fragile. Parce qu'elle constate qu'elle a le courage d'enqueter sur l'histoire intime de la maman de Mathias, elle ose dévoiler son quotidien.
L'enquête se fait par petites touches délicates. Peu à peu, des mots sont chuchotés, des protections bienveillantes sont éprouvées et validées, des actes cachés sont avoués et reconnus de tous. Quel chemin douloureux il faut parcourir pour s'extirper de l'emprise ! Au fil des pages, je comprends que Sandrine est conditionnée. Son persécuteur impose sa volonté et la domine tout autant par les menaces, le chantage, l’humiliation, le dénigrement, les contraintes que par les coups et les sévices. Je découvre que reconnaître la violence d’un conjoint n’est jamais simple : sandrine est confrontée à une réalité insupportable. Plus l’emprise se décuple et plus son seuil de tolérance à la violence augmente. Glaçant.
Troublante lecture dans une registre à définir ; suspense, thriller, étude psychologique.... en tout cas un livre qu'on ne lâche pas dès qu'on s'y plonge et qui résonne dans l'actualité criminelle et sociologique du moment.Sandrine, femme, mal dans sa peau, dans son corps, à l'histoire familliale traumatisante découvre par les actualités l'histoire dramatique de celui qui va devenir son bourreau ; M Langlois. A la base présenté comme un homme brisé ainsi que son jeune fils unique dont la femme a disparu, soutenu par sa belle-famille et dont les actualités font une victime. De ce portait d'un homme désespéré, en pleurs et totalement désemparé, Sandrine va s'éprendre comme de son fils et après sa rencontre s'installer avec lui. Cet homme si fragile au premier regard va vite prendre le dessus et mettre sous sa coupe notre héroïne avec une montée en puissance régulière et dans le consentement de celle qui va devenir sa victime. Aveuglée, Sandrine se rend bien compte qu'il est de plus en plus possessif mais veut croire que c'est parce qu'il aime...Jusqu'au jour, d'abord tant craint par Sandrine de la ré apparition de celle qui semble être la première femme et la mère de cet enfant qui commençait à la considérer comme sa maman. Caroline ré apparait en effet mais totalement amnésique et incapable d'expliquer qui elle est et ce qui lui est arrivé.... Ce retour honni bouscule Sandrine qui craint qu'elle ne se retrouve abandonnée par cet homme et son fils.... et alors qu'elle-même se découvre enceinte. Accompagnée par la police qui a toujours suspecté M Langlois, Caroline et ses parents vont tenter de retrouver la mémoire en étant confronté à celui qui est censé être son compagnon et le père de son fils.... et qui perçoit très mal ce retour.
Dés lors, le récit est bousculé, Sandrine est impressionnable, fragile et veut s'accrocher à son histoire mais au fur et à mesure des rencontres avec Caroline comme des indices que cette dernière avait cachée dans la maison comme de l'attitude de plus en plus violente et possessive de son homme, le doute s'installe durablement et tous les événements s'accélèrent, nous plongeons alors dans une course contre la montre où la violence s'installe, les personnages se dévoilent totalement jusqu'à l'ultime rebondissement.
Un nouveau récit à forte connotations psychologiques, un plaidoyer contre la violence faite aux femmes, la démonstration des troubles psychologiques des profils de pervers narcissiques.... Le tout particulièrement rendu par le rythme et l'écriture de cette auteure.
J'ai lu " La deuxième femme" de Louise Mey, roman noir genre thriller, publié en janvier 2020, sélectionné pour le prix Landerneau en 2020, éditions du Masque.
Avec des phrases électriques qui transpirent la violence de l'action et celle des émotions, l'auteur Louise Mey, écrivaine féministe, nous décrit l'histoire tragique d'un féminicide, le crime contre une femme par un homme. Elle nous dresse le portrait d'un tueur de femmes, un homme qui fausse toutes les apparences. L' homme est doux. Il est "l'homme qui pleure" comme le nomme souvent la protagoniste principale de l'histoire, Sandrine.
Visionnez ma dernière vidéo consacrée à ce roman. Je développe mon avis concernant cette œuvre. Vous trouverez aussi un extrait du livre lu par moi.
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Lien de ma vidéo : https://youtu.be/K7tYHq90-HI
Vidéo publiée sur youtube.fr, chaîne Agnes Idees Livres Booktube, chaîne consacrée à la critique littéraire
A bientôt pour de nouvelles lectures.
Un roman époustouflant et incroyablement prenant.
Je n'ai pas su lire entre les lignes de la 4ème de couverture. Je l'ai acheté car beaucoup de personnes en disaient du bien sur les réseaux sociaux, alors quand j'ai compris que le sujet du roman était la violence psychologique, j'ai réalisé l'horreur de la situation de toutes ces victimes dans la vie réelle.
Louise Mey a su reproduire une ambiance angoissante et malsaine. Elle a écrit ce roman avec le plus grand soin et décrit très bien la difficulté des victimes à se sortir de là. C'est une histoire qui m'a marqué et qui m'a fait prendre conscience de ce qu'est la violence psychologique.
A la fin du roman, Il y a une note de l'auteur, le dernier paragraphe m'a fait froid dans le dos.
Ce thriller psychologique, La deuxième femme, est écrit avec une lenteur douce, détaillée, suggestive, de la même manière que s'installe le mécanisme de l'emprise psychologique de M. Langlois sur Sandrine. Sandrine a été mal aimée et blackboulée depuis son enfance et quand cet homme s'intéresse à elle pour s'engager dans une vie commune, elle est prête à mettre tous les moyens et à accepter les "contraintes" pour mener à bien cet amour. et fonder enfin une vraie famille.
Les mécanismes de l'emprise sont superbement bien décrits en douceur comme un poison instillé chaque jour à faible dose.
Pour ceux et celles qui ne comprennent pas comment on peut tomber dans de tels pièges... quand on est dans l'engrenage, ce n'est pas si facile de s'en sortir seul(e).
Un très belle écriture sobre qui porte un éclairage fort sur de telles situations et l'importance de l'assistance de l'entourage amical, médical, de voisinage, professionnel et de la police.
Phénomène d'emprise sur une femme mal dans sa peau amoureuse de son homme.
Violences psychologiques, violences physiques. L'homme joue sur tous les registres. Je caline, je félicite, je rabroue, je détruis la confiance de l'autre et je punis.
Roman très fort sur les mécanismes de la violence conjugale.
Sandrine,la deuxième femme,Caroline la première,son fils Mathias sont les nouveaux personnages "ravagés" de Louise Mey.Elle démonte crescendo le mécanisme de l'emprise,et,insiste par la même sur la tétanisation de ces femmes qui n'arrivent pas à fuir leur tortionnaire.Une nouvelle fois,en fin de roman,les chiffres sont glaçants!Ce n'est pas un polar-plaisir mais un polar informatif absolument nécessaire...à lire impérativement!
"Si elle le pouvait,elle vivrait dans un perpétuel hiver,cachée sous ses pelures de honte et d'embarras.
...Son corps à elle n'est jamais dans les magazines,il est en forme de débâcle..."
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