"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Helsinki, la pluie est si violente que la plupart des habitants ont fui la ville. Tapani Lethinen, lui, est resté : il attend sa femme, Joanna, journaliste d'investigation. Partie enquêter sur une affaire dont elle n'a rien voulu dire, elle n'est toujours pas rentrée.
En fouillant dans on ordinateur, il découvre que sa disparition pourrait avoir un lien avec le Guérisseur , un serial killer qui sévit en ville, et qu'il ne s'agissait peut-être pas pour Joanna d'une simple enquête...
Tandis que la pluie ne cesse de tomber, Tapani va devoir plonger dans l'intimité de celle qu'il aime, quitte à déterrer quelques secrets de son passé.
Un polar au suspense terrible... Sur une construction simple et efficace, l'écrivain finnois actionne tous les leviers qui conduisent à la réussite d'un thriller étourdissant. Ouest France Ce livre a reçu le prix du meilleur roman policier finlandais en 2011
21.02.2022 19ème livre
Dans le cadre du challenge 2022 février « un polar qui se passe en Finlande », j’ai opté pour « la dernière pluie » de Anti Tuomainen.
L’action se passe trois jours avant Noël mais on ne sait pas de quelle année, dans le futur, proche ?
Quand on parle de dérèglements climatiques, on pense souvent réchauffement planétaire, montée des eaux, et c’est le cas, dans ce roman d’anticipation, par exemple pour le sud de l’Espagne, l’Italie, le Bangladesh. Cela a entraîné une très forte migration des populations vers le Nord.
En Finlande, plus précisément à Helsinki, c’est le déluge depuis le mois de septembre : les rues noires, sans soleil, la pluie non-stop, les personnages trempés et archi trempés juste pour faire 20 m, tout est tellement bien décrit que l’on si croit, voir même à se dégoûter complètement du mauvais temps. Conseil : lisez plutôt le livre en plein cagnard en été par exemple !
Paru en France en 2015, l’auteur nous explique le chaos existant par les catastrophes mondiales entraînées par des conflits indo-chinois, USA-Mexique et des maladies telles que H3N3, palu, tuberculose, Ebola, peste… il n’a pas vu venir la Covid, mais à la lecture de cette fiction on en est pas loin…
Le décor est planté, une ville où il est difficile de survivre, de nombreux quartiers sans électricité, le manque de nourriture, des milliers de personnes qui s’entassent autour de la gare avec l’espoir de pouvoir un jour prendre un train vers le nord.
Le narrateur Tapani Lehtinen est un « poète », même si il n’a publié qu’un recueil il y a 4 ans qui n’a pas connu de succès, il continue d’écrire et il ne désespère pas un jour peut-être d’arriver à une certaine reconnaissance.
Il est marié à Joanna, journaliste d’investigation, et ils vivent ensemble depuis 10 ans. Très fusionnels, ils s’envoient non-stop des mails ou texto.
Mais voilà, Joanna disparaît mystérieusement alors qu’elle était sur la piste du « guérisseur » qui se dit Robin des bois souhaitant venger les petites gens et défendre la planète malade, mais parti dans un extrémisme il est plutôt considéré comme un serial killer…
Tapani va se lancer à corps perdu à la recherche de son épouse bien aimée, car dans ce contexte apocalyptique il semble ne pas pouvoir vivre sans elle.
Il sollicite tout d’abord le rédacteur en chef du journal de Johanna, Lassi Uutela, qui lui donne quelques pistes.
Il rencontre ensuite le commissaire Harri Jaatinen, qui va l’aider véritablement et au-delà de ses espérances, par le passé Johanna l’ayant secondé dans une enquête difficile.
Enfin leurs fidèles amis Elina et Atti, vont essayer de le soutenir dans cette croisade difficile car à fouiller dans le passé de Johanna, Tapani va faire surgir des histoires et antécédents qui lui étaient inconnus de sa tendre épouse…
Déjà la pluie et le froid pendant 320 pages, des noms à coucher dehors, que ce soit les quartiers, les personnages, j’ai beaucoup de mal. Je n’ai pas adhéré complètement à cette histoire, même si la progression de l’enquête est intéressante, et j’avoue même ne pas avoir compris complètement le final !
https://annlitetdonnesonavis.over-blog.com/2022/02/la-derniere-pluie-de-antti-tuomainen.html
un polar dans une ambiance de fin du monde, peut être pas si lointaine que çà... Une histoire qui donne envie de tourner page après page sans arrêter jusqu'à la fin.. une belle découverte pour moi
Le dérèglement climatique, nié ou assumé, est un terreau fertile à bon nombre de thrillers actuels…
Le titre de ce roman est limpide: il pleut sur Helsinki! Encore et toujours!
Les gens s’exilent le plus au nord possible, les structures de la ville se sont effondrées et ceux qui restent pataugent dans le chaos le plus total.
Dans ce décor d’apocalypse contemporain, le mal, lui, ne s’est toujours pas noyé, un serial killer est toujours dans la place…
Tapani est un poète, un doux rêveur, mais la pluie ne l’inspire pas du tout alors que Johanna, son épouse, journaliste, a disparu lors de ses recherches. Il endosse alors à son tour le rôle d’enquêteur, entre journalisme et police, pour retrouver sa chère et tendre…
C’est une investigation relativement classique, rendue plus ardue par le cataclysme climatique et la débandade qui règne sur la ville. Les règles sont troublées et redistribuées. Les flics manquent cruellement à l’appel, les informations ne sont pas fiables, la cité est livrée à elle-même, le danger rôde. Et Tapani va devoir improviser.
C’est un bon thriller de facture classique.
L’activisme, la glissade vers l’extrémisme dans une société de consommation et un capitalisme toujours plus pregnant sont abordés, tout comme la valeur de l’amitié et sa place dans une existence.
La confiance peut-elle être aveugle, doit-on tout connaître de l’autre?
Les relations humaines à l’heure où la Nature se déchaîne sont tout autant bouleversées quand l’ordre des priorités individuelles changent.
Tapani est le portrait de l’homme obligé de bousculer sa nature, de repousser ses limites, par amour. Il est un peu le chevalier solitaire au milieu de cette grisaille humide.
Je n’ai pas été sensible au côté artiste-poète de Tapani, je n’ai pas ressenti énormément de passion et d’émotions dans l’amour qu’il éprouve pour Johanna… mais j’ai apprécié la visite guidée effarante de la ville inondée et la plongée dans cette atmosphère glauque, lourde et angoissante.
Un roman court, une bonne lecture, rapide et agréable, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable…
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !