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Des milliers de statuettes féminines aux formes opulentes et au sexe marqué, la théorie selon laquelle ce furent les femmes qui inventèrent l'agriculture, quelques mythes : tout cela put donner à penser qu'autrefois les femmes dominèrent les hommes.
C'est la thèse du matriarcat primitif, thèse fortement critiquée par l'anthropologie sociale car aucune société actuellement connue et observable ne peut être dite "matriarcale". Mais elle garde ses partisans chez certains archéologues et parmi une frange du grand public fascinée par l'idée d'un culte ancien de la "Grande Déesse". Le premier essai ici présenté réexamine cette thèse en s'appuyant sur les plus récentes découvertes du Néolithique proche-oriental, là où se rencontre la plus ancienne agriculture.
Les deux autres essais se penchent sur l'importante iconographie fournie par ces premières sociétés. Parmi celle-ci, des représentations de taureaux, ou du moins de bovins : doit-on y voir le culte d'un "dieu-taureau", ou au contraire des animaux sacrifiés ? On trouve aussi quelques représentations de corps sans tête et des crânes surmodelés, qui sont parmi les premières représentations de visages humains : doit-on v voir un "culte des ancêtres", ou des trophées pris aux ennemis ?
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