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Les sept nouvelles rassemblées dans ce recueil préfigurent l'immense talent de nouvelliste que, d'oeuvre en oeuvre, Alice Munro ne cessera de révéler.
On y retrouve déjà, traités souvent avec humour, toujours avec élégance, tous ses thèmes de prédilection : les rapports entre parents et enfants, les trahisons, les secrets inavoués, la maladie et le vieillissement, la mort, les occasions
manquées...
La référence à l'image est fréquente, et ces nouvelles nous donnent l'impression de feuilleter un album de famille et de reconnaître, sur des photos un peu floues, un peu passées, des personnages qui nous sont étrangement proches.
Cette quinzaine de nouvelles se déroulent dans la campagne de l’Ontario, au Canada, dans les années quarante. Centrés sur des personnages féminins, très souvent une narratrice qui se remémore ses souvenirs d’enfance et de jeunesse, les récits ont un net parfum autobiographique. Les protagonistes en sont des gens ordinaires, pris dans un quotidien plutôt morne où il ne se passe guère d’évènements notables. Plus qu’à l’action, l’auteur s’attache à l’étude psychologique de ses personnages, à leurs rêves et désillusions, à leurs mesquineries et regrets. Dans ces vies insignifiantes, les cruautés du destin paraissent d’autant plus dures qu’elles demeurent invisibles et discrètes, ne provoquant que des ravages intimes et souterrains.
Chaque nouvelle est extrêmement bien construite et réussit en quelques traits d’une parfaite précision à restituer l’univers et la complexité de personnages plus vrais que nature. Toutes ne m’ont pas passionnée, mais leur ensemble m’a laissé une impression douce-amère de tristesse nostalgique, celle qui vous étreint en feuilletant un vieil album photo empli de personnes inconnues et disparues. La vie y apparaît fragile et fugace, si ce n’est dérisoire, dans un monde indifférent qui ne garde aucune trace des états d’âme et des émotions qui ont pourtant empli toute l’existence de ces êtres oubliés. La leçon à en tirer semble en être la nécessité de parvenir à être soi pour vivre pleinement, et pour cela de refuser d’abdiquer et de se soumettre à une pression sociale et familiale, débilitante et absurde, pour les femmes de cette époque.
Avec ce premier recueil paru quarante-cinq ans avant son obtention du Prix Nobel de Littérature, Alice Munro montre d’emblée un indéniable talent : celui de savoir déceler la subtilité derrière la plus apparente simplicité.
C'est le premier recueil d'Alice Munro et il regoupe des nouvelles écrites sur une période de vingt ans. Ces quinze nouvelles se déroulent au Canada, soit dans des villages de l'Ontario, soit, plus rarement à Vancouver. Il est impossible de résumer chaque nouvelle mais on peut noter quelques récurrences. D'abord dans la narration puisque plusieurs nouvelles sont racontées du point de Del, une femme qui se remémore des épisodes familiaux de son enfance ou adolescence. Je me suis souvent ennuyée dans ces nouvelles-ci. Mais il y a bien sûr laLa Danse des ombres heureuses récurrence de thèmes, et celui qui ressort est l'intégration ou l'absence d'intégration dans un groupe, le souci ou le refus de se conformer aux normes de ce groupe, même si on sent que ces normes sont critiquées par l'auteur. Il y a un fossé entre l'auteur et ses narratrices, dont certaines ne comprennent pas ce qui leur arrive. Et il y a aussi ce rapport à la mère, souvent conflictuel ou intérieurement conflictuel car les adolescentes ne se rebellent pas ouvertement. Les mères sont oppressantes, mais elles sont aussi malades (ou enceintes) . Jamais les relations avec la mère ne sont harmonieuses. J'ai préféré les nouvelles qui n'avaient rien du nature writing, dans lesquels le paysage n'avait que peu d'importance, sauf pour servir de métaphore. Celle sur la place de la femme écrivain, sur la façon dont elle est perçue et sur sa recherche d'un bureau qui l'éloignerait enfin de la maison, espace maternel qui ne peut être associé au travail, est sans doute ma nouvelle préférée, car elle est traitée avec humour. Celle qui donne son nom au recueil et qui traite du handicap est aussi réussie. Mais si j'en juge par les autres nouvelles, elle n'est pas caractéristique du style d'Alice Munro.
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