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La contrevie est le roman d'hommes et de femmes qui réalisent leur rêve de prendre un nouveau départ et d'échapper au cours censément irréversible de la destinée - parfois au péril de leur vie. Où qu'ils se trouvent, ces personnages se laissent tenter par la perspective d'une existence de rechange, à rebours de la voie tracée. La conscience du romancier Nathan Zuckerman éclaire ces vies en transit et les paysages du livre, familiers ou lointains mais toujours riches de sens. Sa vision d'ensemble, son intelligence sceptique évaluent le prix à payer pour qui veut réécrire son destin personnel ou infléchir l'histoire, que ce soit dans le cabinet dentaire d'une banlieue résidentielle du New Jersey, un village ancestral du Gloucestershire, une église du West End à Londres, ou une minuscule colonie israélienne en Cisjordanie.
Philip Roth nous permet d'explorer des vies et des contrevies. Ce roman illustre parfaitement l'influence de l'éducation, des rituels et croyances familiales sur nos vies. Comment nos choix déterminent notre existence et celles de nos proches.Par ce coup de maitre l'auteur parvient à nous embarquer complètement dans de multiples points de vue sur la société et la question juive en particulier. Quel talent !
La Contrevie est un roman de l'auteur américain Philip ROTH, disparu il y a quelques semaines. Paru en 1986, c'est le quatrième roman ayant pour personnage principal l'écrivain fictif Nathan Zuckerman.
Deux frères, Henry et Nathan Zuckerman. L'un est dentiste, l'autre est écrivain. Mais voilà, Henry a une déficience cardiaque qui tend à le rendre impuissant.
Tout le sujet tourne donc autour d'une seule obsession : la déroute sexuelle.
p. 43 : " Tant qu'il jouissait de sa virilité, il était encore en mesure de défier et de mettre en péril, ne serait-ce que pour rire, la solidité de sa relation familiale ; alors, il y avait encore du jeu entre la routine et les tabous."
L'auteur va jouer avec ses personnages, constamment, quitte à rendre la lecture confuse, entre réalité et fiction.
La Contrevie... ce titre étrange exprime le dédoublement. Nathan est le double de P. Roth.
Il emploie cet effet miroir dans le but de nous faire réfléchir.
Le roman déploie un kaléidoscope de lieux (Newark, New York, Tel-Aviv, Jérusalem, un village de Judée, Londres, un village du Gloucestershire, sans compter la carlingue d'un avion en vol), traversés de personnages en proie au doute, au questionnement, au désespoir, à l'exaltation ou à la folie.
L'auteur y aborde des questions centrales, le travail, la littérature, les doubles, le «jeu de rôles», l'enfance, l'Amérique, la politique, la prétendue misogynie, la judéité.
Ce livre est ma première lecture de Philip Roth. Bien qu'il me laisse perplexe, il a piqué ma curiosité. J'aime ce style non-conventionnel.
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