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La confession négative

Couverture du livre « La confession négative » de Richard Millet aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070124138
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

«Ce n'était plus la guerre fantomatique à quoi, depuis mon arrivée à Beyrouth, je m'étais habitué et qui ne venait pas ; ce n'était plus du roman devenu vague rêverie au fond de l'ennui ; c'était l'essence même de toute littérature : la guerre, violente, exigeante, dangereuse, enivrante, aussi,... Voir plus

«Ce n'était plus la guerre fantomatique à quoi, depuis mon arrivée à Beyrouth, je m'étais habitué et qui ne venait pas ; ce n'était plus du roman devenu vague rêverie au fond de l'ennui ; c'était l'essence même de toute littérature : la guerre, violente, exigeante, dangereuse, enivrante, aussi, car j'y ai retrouvé les gestes qui étaient les miens, enfant, dans les bois de Siom, quand je jouais à la guerre et que je mourais ou tuais avec une ivresse qui me laissait croire que j'étais la proie d'autre chose que de la fièvre du jeu.
Mais à Beyrouth, cette nuit-là, au premier étage du magasin que nous devions tenir, dans le bruit des armes, les éclats, l'odeur de poudre, d'huile et de métal chaud, je sentais les autres miliciens bien plus proches de moi que mes anciens compagnons de jeu.
Tout ça me plaisait dans une dimension inquiétante, voire terrifiante du plaisir : celle qu'on connaît dans les très grandes amours. »

R.M.

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Avis (1)

  • Je sors de ce livre avec l’impression d’un profond malaise et ne ressens pas la nécessité d’en rendre compte avant de lever un doute : ce récit à la 1ère personne est-il celui du narrateur ou de l’écrivain ? Dans le premier cas, le lecteur pourrait apprécier la volonté d’appréhender les limites...
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    Je sors de ce livre avec l’impression d’un profond malaise et ne ressens pas la nécessité d’en rendre compte avant de lever un doute : ce récit à la 1ère personne est-il celui du narrateur ou de l’écrivain ? Dans le premier cas, le lecteur pourrait apprécier la volonté d’appréhender les limites de l’abjection humaine que révèle la guerre (cf les « événements » au Liban en 1975), rejoignant ainsi la raison d’exister d’un livre comme Les bienveillantes dont Richard Millet est l’éditeur ; il s’agirait d’une confession « négative », encore que l’adjectif paraisse bien faible. Et dirait que le souffle du style (« …, sentant que toute vie s’organise en périodes dont la longueur dépend de la musicalité des contingences ») est au service de la puissance de l’analyse.
    Si le récit est celui de l’écrivain - la présomption est fondée par son passé, alors je rejette ce livre truffé de sentences telles que : « la créolisation de la langue », « la veulerie propre aux périodes de décadence », « le fait de tuer aussi proche de la prière que de l’acte sexuel ou de l’écriture », , «[rejeter] la démocratie, en son acception petite-bourgeoise, pour vivre [… ], le dégoût de l’humanité, le sentiment des crépuscules, l’interrogation sur les fins dernières… », « écrire afin de connaître le sort des meurtriers », « de la même façon que la civilisation européenne s’était achevée avec la Grande Guerre », « selon une théologie du mal qui m’amenait à penser que tuer ou aimer, c’était un même geste, le sexe, comme l’art, n’étant qu’un meurtre infiniment différé »… Bref entre psychopathie et réaction !
    Un avis préalable au récit dit : « Les propos tenus par certains personnages… ne reflètent en rien la pensée de l’auteur, en particulier ceux qui concernent le monde musulman ». Prudence ou vérité ?

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