"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La police de Hammarby est sous le choc : une mère philippine et ses deux enfants sont retrouvés assassinés chez eux, la gorge tranchée. Aucun indice sur le meurtrier, mais des questions en pagaille : comment une femme de ménage aux revenus modestes peut-elle vivre dans une maison aussi luxueuse ? Pourquoi le père des enfants, un Suédois, vit-il isolé, presque sans contact avec le monde extérieur ? Le commissaire Conny Sjöberg peine à mener l'enquête, à la tête d'une équipe mal en point : Jen Sandén se remet difficilement d'une crise cardiaque, Petra Westman s'est lancée sur la piste de l'homme qui a abusé d'elle et Einar Eriksson manque bizarrement à l'appel. Tourmenté par son passé, Sjöberg va découvrir que la clef de l'énigme est peut-être dans la culpabilité qui ronge les hommes jusqu'à leur dernier souffle, à commencer par lui-même.
Une femme et ses deux enfants sont retrouvés égorgés dans leur lit. Elle était philippine, les petits avaient un père suédois. Pour le commissaire Connie Sjöberg et son équipe, le choc est rude mais heureusement Tom et Linna n'ont pas souffert, ils sont morts dans leur sommeil. Qui a pu tuer si froidement cette petite famille sans histoires ? Le père dont ils étaient séparés depuis longtemps ? Erik ? Un homme mystérieux présenté comme le nouveau compagnon de Catherine ? Peu d'indices, aucune piste valable et une équipe d'enquêteurs qui traverse une crise : Sjöberg se noie dans une liaison adultère qui lui fait honte, Petra est persuadée que Jamal a participé à son viol et Einar ne donne plus signe de vie.
Suite directe de Hanna était seule à la maison, cette Comptine des coupables suit l'équipe du commissariat de Hammarby, un quartier de la périphérie de Stockholm, que l'on retrouve en proie à des soucis personnels et professionnels. Mais les problèmes et rancoeurs ne les empêchent en rien de mettre toutes leurs forces dans la résolution du meurtre sordide d'une mère et de ses deux enfants, innocents par définition. Et c'est dans le passé qu'ils vont devoir fouillé pour trouver le coupable. L'enfance est au cœur de cet opus, ce moment privilégié mais non exempt de drames, des drames que l'on cache, que l'on enfouit au plus profond, que l'on ne peut raconter faute de mots, mais qui continuent de hanter ceux qui les ont vécus, subis, oubliés parfois. Un drame, Sjöberg en a aussi vécu un autrefois, quand il a perd son père alors qu'il n'avait que trois ans. Sa mère est toujours restée très discrète à ce sujet et n'a répondu à aucune des questions de son fils. L'heure est peut-être venue d'évoquer ce passé douloureux pour le libérer du poids des secrets...
Pour les amateurs de polars suédois, celui-ci ne déroge pas aux règles du genre : ambiance neigeuse, rythme lent, enquête minutieuse, racine du mal dans le passé et policiers désenchantés. Les personnages sont attachants, l'histoire très prenante, c'est vraiment un bon opus de cette série.
Génial. L'histoire sort un peu des sentiers battus et le rythme est assez soutenu tout au long du roman. Les chapitres qui sont nommés par les jours de la semaine donne l'impression que l'histoire se déroule encore plus vite. L'auteur a su éviter avec brio les lieux communs, le côté compassion, etc. Un auteur à découvrir.
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