"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Grand Prix de Littérature américaine 2022 Sélection Les 100 livres de 2022 - Lire magazine littéraire« Son dernier livre propulse notre bonheur de lecture à des altitudes stratosphériques. » Page des librairesUn manuscrit ancien traverse le temps, unissant le passé, le présent et l'avenir de l'humanité. Avez-vous jamais lu un livre capable de vous transporter dans d'autres mondes et à d'autres époques, si fascinant que la seule chose qui compte est de continuer à en tourner les pages ? Le roman d'Anthony Doerr nous entraîne de la Constantinople du XVe siècle jusqu'à un futur lointain où l'humanité joue sa survie à bord d'un étrange vaisseau spatial en passant par l'Amérique des années 1950 à nos jours. Tous ses personnages ont vu leur destin bouleversé par La Cité des nuages et des oiseaux, un mystérieux texte de la Grèce antique qui célèbre le pouvoir de de l'écrit et de l'imaginaire. Et si seule la littérature pouvait nous sauver ? « Ce roman follement inventif grouille de vie, convoque une somme impressionnante de savoir et d'expériences, et incarne lui-même ce don de raconter des histoires qu'il célèbre. » The New York Times« La Cité des nuages et des oiseaux ne ressemble à aucun autre livre que vous avez lu. » The San Francisco Chronicle« Une merveilleuse histoire, riche de personnages singuliers et d'une langue magnifique. » The Wall Street Journal « Un livre sublime, d'une construction et d'une beauté renversantes. » Librairie Le Temps d'un livre, Pontarlier
J’ai adoré ! Mélange de personnages et d’époques autour d’un ouvrage. Chaque époque nous transporte dans son univers, chaque personnage poursuit sa quête. Ça finit sur une note très actuelle. Laissez vous surprendre.
Quel livre fascinant ! Je ne me souviens pas avoir lu un autre livre comparable à celui-ci. Quasiment 700 pages, et pas un mot de trop. Personnellement j'aurais même bien continué un peu avec les derniers personnages du roman. L'émotion est bien présente, chacun des personnages sait nous toucher, chacun avec ses failles, ses faiblesses, mais aussi ses déterminations, ses forces, et ses victoires.
Un roman sur plusieurs époques, chacune mettant en scène des personnages qui se révèleront tous reliés, les uns aux autres.
Konstance, dans un futur lointain, en route vers une planète à des années-lumière, seule enfermée dans une capsule de son vaisseau l'Argos, découvrant la terre par un programme nommé Atlas, sous la surveillance d'une intelligence artificielle nommée Sybil.
Anna, jeune brodeuse à Constantinople, au quinzième siècle, plus passionnée par les livres, les idées et le pouvoir des mots que par les points de broderie :
« "Tu te bourres le crâne de choses inutiles ", lui chuchote Maria. Peut-être - mais le point de chaîne câblée, le point noué et le point de marguerite, Anna ne les apprendra jamais. Quand elle manie l'aiguille, son talent le plus sûr consiste à se piquer accidentellement le bout du doigt et à tâcher l'étoffe de sang. »
Omeir, à la même époque jeune paysan au bec de lièvre, recruté avec ses boeufs pour rejoindre l'armée du sultan, à la conquête de Constantinople. Omeir qui aime ses bêtes plus que beaucoup d'humains
« Ce n'est pas normal qu'un enfant ait moins de sympathie pour les humains que pour le reste des créatures.
La mèche du fouet claque à deux doigts de son oreille.
Un conducteur à la barbe blanche, qui les accompagne depuis Edirne, lance alors : « Laisse ce gamin tranquille. Il a de la bonté pour ses bêtes, et après ? le Prophète lui-même, que la paix soit avec Lui, a préféré un jour couper un pan de sa tunique plutôt que réveiller le chat qui dormait dessus. »
Zeno et Seymour, tous deux vivant à Lakeport aux États-Unis, quelques dizaines d'années les séparant. Zeno ancien soldat, solitaire, qui se prend de passion pour la traduction de textes grecs et Seymour, jeune hypersensible, passionné par la nature et se battant pour sa défense.
Et puis le personnage le plus improbable, Aethon, berger grec inculte de l'antiquité qui va partir à la recherche d'une cité céleste utopique : la cité des nuages et des oiseaux.
« Il fut Homme pendant quatre-vingts ans, Âne pour une année, Loup de mer pour une autre, et une année Corbeau. »
Le lien le plus immédiat entre eux est ce livre de Diogène, racontant la quête d'Aethon. Ce livre fera partie de leur histoire à chacun au cours des siècles, et l'auteur nous révèlera peu à peu toutes les ramifications qui unissent ces hommes et femmes au cours de l'histoire. Beaucoup d'informations dans les premiers chapitres, qui peuvent dérouter certains lecteurs, et peu à peu le récit s'organise, rythmé par les chapitres du livre de Diogène, et les différentes parties du récit s'accordent les unes aux autres, telles un puzzle immense. Je suis admirative de la façon dont l'auteur a mis en place toutes les petites pièces qui trouveront toutes leur sens à un moment ou un autre.
L'auteur nous enchante par un talent de conteur hors du commun, rendant chacune de ces époques, chacun de ces personnages, réels, touchants. Aucun n'aura un destin glorieux, mais ils survivront et sauront nous captiver. Je les aurais tous aimés. Je n'en oublierai aucun.
Ce roman est aussi un formidable hommage aux bibliothèques et surtout aux bibliothécaires, ceux d'aujourd'hui et ceux d'hier, qui protègent et transmettent les livres. Ces livres qui sauvent l'homme de l'ignorance, de la solitude, qui lient les différentes générations, indispensables et pourtant si fragiles. Combien ont disparu au cours des âges, combien ont été détruits par la bêtise humaine, l'intolérance, le besoin de puissance et de domination.
Je terminerai cette critique par la dédicace de l'auteur :
« À tous les bibliothécaires passés, présents et à venir »
2146. De l’humanité il ne reste rien, si ce n’est cette capsule spatiale acheminant l’unique survivante, Konstance, vers un futur incertain.
De nos jours, dans l’Idaho, un attentat se prépare, visant une bibliothèque où des enfants répètent une pièce, sous la supervision du vétéran Zeno Ninis.
Au 15e siècle, le paysan Omeir rejoint l’armée du Sultan. Accompagnés de ses bœufs, il tracte une épouvantable machine de guerre, direction Constantinople. Constantinople où peu avant l’assaut, la jeune brodeuse Anna met la main sur un fascinant manuscrit.
Le point de rencontre de tous ces destins ? Un mystérieux texte de Diogène : la cité des Nuages et des oiseaux.
Préparez-vous à un incroyable voyage temporel. Suivez la route de ce mystérieux manuscrit dont il ne reste que des fragments.
Je comptais prendre mon temps, je l’ai dévoré en une semaine. Non qu’il soit, de prime abord, facile d’accès. Mais quelle œuvre fascinante ! C’est un récit remarquable, une odyssée complexe, un conte à la fois épique et philosophique. Une merveille.
Le livre qui a marqué mon année 2022.
Difficile pourtant de résumer ce roman foisonnant et inclassable qui
nous entraîne à travers l’espace et le temps.
Roman épique ? historique ? d’aventure ? De science fiction ?
Il suffit de se laisser porter à travers les époques en suivant les
personnages. Tous sont liés par un mystérieux manuscrit en grec
ancien écrit par Antoine Diogène pour sa nièce. Il raconte l’histoire
du jeune berger Aethon qui part à la recherche de cette cité
mythique et merveilleuse. Au cours de ses aventures, il sera
transformé en âne puis en poisson et enfin en oiseau et c’est sous
cette forme qu’il atteindra son but. Mais cette cité sera-t-elle à la
hauteur de ses espérances ?
Ce manuscrit a failli disparaître à de nombreuses reprises.
Au XVème siècle il est trouvé par Anna jeune brodeuse chrétienne
de Constantinople et passe ensuite entre les mains de Omeir jeune
paysan musulman. Il restera de nombreuses années dans la
bibliothèque d’Urbino en Italie puis dans les caves du Vatican. Au
XXIème siècle Zéno vétéran de guerre le traduira et en fera une
pièce de théâtre pour les enfants dans l’Idaho. Sa dernière
apparition aura lieu dans le futur en 2146 auprès de la jeune
Konstance une des rares survivantes d’une terre à l’agonie, à bord
d’un vaisseau spatial en direction d’une planète accueillante mais
qui mettra plusieurs générations à parvenir à destination.
Malgré les différentes époques et toutes ces histoires, ce roman
fleuve forme un tout très cohérent et on passe d’un personnage à
l’autre sans aucune difficulté.
Le style d’Anthony Doerr est limpide et fluide.
Ce livre ne ressemble à aucun autre et c’est le genre de littérature
qu’on aimerait avoir plus souvent entre les mains.
Mêlant mythes antiques et science-fiction dans une formidable traversée des temps dédiée « À tous les bibliothécaires passés, présents et à venir », Anthony Doerr rend un fervent et éblouissant hommage à la littérature et à tous ceux qui contribuent à son rayonnement par-delà les siècles.
Combien d’écrits, perdus au fil du temps, ont-ils disparu définitivement ou dorment encore, cachés en quelque recoin oublié, doucement rongés par l'âge, les champignons et les insectes, en attendant que, peut-être, leur découverte ne leur redonne un jour la parole ? « Un texte – un livre – est un lieu de repos pour les souvenirs de ceux qui ont vécu avant nous. Un moyen de préserver la mémoire après que l’âme a poursuivi son voyage. » « Mais les livres meurent, de la même manière que les humains. Ils succombent aux incendies ou aux inondations, à la morsure des vers ou aux caprices des tyrans. Si personne ne se soucie de les conserver, ils disparaissent de ce monde. Et quand un livre disparaît, la mémoire connaît une seconde mort. »
Un manuscrit très ancien et abîmé, relatant, à la manière des Oiseaux d’Aristophane, l’odyssée d’un berger vers une utopique cité céleste, royaume des créatures ailées, est retrouvé par hasard dans la Constantinople de 1453, assiégée par les Ottomans. Dans l’atmosphère apocalyptique qui précède la chute de la ville et la fin de l’Empire romain d’Orient, le petit codex est miraculeusement sauvé de la destruction en même temps qu’il favorise la fuite conjuguée de deux adolescents, Anna et Omeir, représentants de chaque camp. Après encore bien des turpitudes et des détériorations supplémentaires, il parvient entre les mains de Zéno le bien-nommé – Zénodote fut le premier bibliothécaire de la bibliothèque d’Alexandrie –, un Américain du XXe siècle dont un érudit anglais, rencontré dans les camps de prisonniers de la guerre de Corée, a sauvé la vie en lui communiquant sa passion pour les grands textes et mythes de l’Antiquité. Mais Zéno et la bibliothèque de sa petite ville se retrouvent au centre des visées terroristes d’un jeune écologiste déterminé à frapper fort pour tenter de freiner la destruction de la forêt. C’est dans une navette spatiale fuyant en 2146 la Terre dévastée en direction d’une autre planète, qu’une adolescente explorant virtuellement la vie grâce à la formidable bibliothèque stockée dans une incollable intelligence artificielle, devra elle aussi son salut à la découverte de l’utopie rédigée deux mille ans plus tôt…
Constatant avec mélancolie la fragilité de la littérature, dont une part s’évapore inexorablement au fil du temps, siphonnée par les guerres, la précarité et les catastrophes naturelles en même temps que passent les générations humaines, Anthony Doerr s’émerveille en même temps de son universalité et de ses pouvoirs salvateurs. Dans un monde qui, à aucune époque, n’aura su s’affranchir de la violence, de la peur et du désespoir, il célèbre son enchantement possible grâce à la force de l’écriture et de l’imaginaire, à la capacité de la littérature de s’affranchir du temps et des frontières, de nous ouvrir les portes de l’utopie et de l’espoir. Et c’est avec un immense plaisir que, fasciné par la savante imbrication de chacun des récits qui forment ce roman-fleuve aux multiples atmosphères prégnantes, l’on se laisse emporter par sa narration aussi fluide, dense et vivante qu’érudite et pertinente.
« À chaque signe correspond un son, associer les sons revient à former des mots, et en associant les mots on finit par bâtir des univers. » On ne se lasse pas de celui que cet auteur, fort de son merveilleux talent de conteur et de son imagination sans pareille, nous donne à explorer. Coup de coeur.
Je sors admirative (et un peu sonnée aussi, je dois l'avouer) de la lecture de ce roman – monument , qu'est LA CITE DES NUAGES ET DES OISEAUX .
Admirative face à la maîtrise narrative dont fait preuve Antoine Doerr . Il entrelace ici plusieurs fictions qui déjouent l'espace et le temps . Si je me suis sentie perdue au début dans ce labyrinthe temporel et géographique, j'en ai trouve rapidement la clé ( aidée en cela par les titres des chapitres ).
Admirative aussi face à la richesse de l'ouvrage qui est mêle habilement plusieurs genres : le conte, le roman historique, l'épopée, le roman d'apprentissage, la science fiction , le thriller et qui le peuple de personnages profondément humains et attachants .
Ce roman qui emprunte à la mythologie, qui jongle avec les références à l'antiquité grecque constitue une variation originale et audacieuse sur le thème du livre, qui relie les êtres au travers de l'histoire et des fureurs de la guerre. « chacun de ces livres est un portail, une ouverture qui te donne accès à un autre lieu , à une autre époque »
Un petit bémol, cependant au plaisir que j'ai ressenti à sa lecture : la part (que j'ai jugée trop importante ) consacrée à la mission Argos et à la vie dans la capsule. Une petite déception qui n'entache en rien la valeur de cette œuvre et qui s'explique par mon peu de goût pour la littérature de science-fiction.
Un roman généreux, qui m'a tout à la fois séduite, étourdie et enrichie,
Difficile de résumer ce roman qui nous entraîne dans plusieurs époques passées ou futures avec pour fil rouge un récit venu de la Grèce Antique.
Ce conte aurait été écrit par un certain Antoine Diogène au chevet de sa nièce mourante. Son héros Aethon part à la recherche d'une cité merveilleuse, celle des nuages et des oiseaux. Comme dans tout conte qui se respecte, il doit affronter des épreuves et se retrouve transformé en différents animaux.
Ce conte aurait le pouvoir d'apaiser et de sauver les vies de ceux à qui on le lit. Car ce texte a été transcrit et on le retrouve notamment dans un codex dans la ville de Constantinople au XVème siècle.
Plonger dans ce pavé de presque 700 pages, c'est passer de Constantinople assiégée par les Ottomans avec Anna et Omeir, deux jeunes adolescents pris dans le tourbillon de cette guerre. C'est suivre Zeno, parti de son Idaho natal pour combattre en Corée où, prisonnier de guerre, il va découvrir grâce à un soldat anglais la beauté du grec ancien.
C'est aussi rencontrer Seymour, qui vit dans la même ville que Zeno. Depuis sa plus tendre enfance, il souffre d'une hypersensibilité au bruit qui le contraint à porter un casque de façon quasi-permanente. Il porte un immense amour à la Nature et aux animaux. On suit son engagement écologique et sa radicalisation qui va le pousser à commettre un acte très grave.
Et enfin, on voyage à bord de l'Argos, dans les années 2100, en compagnie de la jeune Konstance. Ce vaisseau spatial a quitté la Terre 65 ans auparavant pour rejoindre une planète sur laquelle les humains seraient susceptibles de vivre. Mais le voyage ne s'achèvera que dans une centaine d'année.
Le tout fait de ce livre un roman passionnant que j'ai eu grand plaisir à découvrir.
Prêts pour un voyage extraordinaire dans le temps et l’espace ! Alors plongez dans ce roman foisonnant d’Antoine Doerr ! Du moyen-âge à nos jours, avec même une incursion dans un futur interstellaire, de la Perse aux États Unis en passant par la Corée, la narration vertigineuse nous entraine dans son tourbillon .
Qu’est-ce qui unit ces lieux et ces époques disparates ? Un codex, un ancêtre du livre moderne, un manuscrit qui passe de mains en mains, de conflits en inondations, manquant chaque fois de disparaître dans un oubli inéluctable, mais qui renaît à chaque fois de ses cendres, au risque de devenir de plus en plus difficile à déchiffrer, tant les affres du temps et les catastrophes dont il est témoin le mettent à rude épreuve.
On aime ces héros modestes, qui seront agent de transmission de la légende de Diogène , l’auteur des pages précieuses, dont l’ambition était au départ de conter une histoire à sa fille; on aime l’adresse qui consiste à faire entrer la Grande Histoire au coeur des vies minuscules ballotées par des événements qui les dépassent.
Malgré les bonds dans le temps et l’espace, on est rapidement familier avec les différentes époques où nous transporte l’auteur et les portraits des personnages sont suffisamment bien brossés pour que leur évocation nous soit vite claire.
On salue ce talent de conteur remarquable et c’est avec ce type de roman que l’on sait pourquoi on aime tout lâcher di quotidien pour vivre par procuration mille autres vies, au travers de si magnifiques pages.
704 pages Albin-Michel 14 septembre 2022
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