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«Elle trouvait excessives les louanges dont on s'est mis à couvrir sa cuisine. Elle comprenait les sensations puisqu'elle s'appliquait à les faire naître, n'est-ce pas, et que leur manifestation sur la figure des convives l'enchantait, c'est tout de même bien ce à quoi elle s'évertuait jour après jour, depuis tant d'années, presque sans repos. Mais les mots pour décrire tout cela lui paraissaient indécents.» Le narrateur raconte la vie et la carrière de la Cheffe, une cuisinière qui a connu une période de gloire, dont il a longtemps été l'assistant - et l'amoureux sans retour. Au centre du récit, la cuisine est vécue comme une aventure spirituelle. Non que le plaisir et le corps en soient absents, au contraire : ils sont les instruments d'un voyage vers un au-delà - la Cheffe allant toujours plus loin dans sa quête d'épure. Les phrases de Marie NDiaye se déploient lentement, comme pour envelopper le lecteur avec un charme constricteur. Les replis de l'âme de chaque personnage sont explorés avec une détermination calme dans la volonté de dissoudre la pénombre des êtres. Le récit dévoile une humanité violente, claire, à la fois mélancolique et enviable.
Je sors très agréablement surprise de cette lecture. Il faut dire que mon premier rendez-vous avec Marie Ndiaye, par l'intermédiaire de son roman Goncour(t)isé, Trois femmes puissantes, ne m'avait pas particulièrement plu, trouvant le fond confus et la prose ennuyeuse. J'appréhendais donc de me plonger dans celui-ci.
Je trouve toujours que la plume de Marie Ndiaye n'est pas facile à suivre, des phrases à rallonge, digressives, on en perd le fil très vite si on ne fait pas attention. Cependant, on ne peut pas dire qu'elle n'a pas de style, ni de souffle ; elle sait écrire, indéniablement. Je comprends pourtant que ça puisse en rebuter plus d'un. Et ce qui m'avait fortement déplu dans le précédent opus, cette fois-ci, ne me demandez pas pourquoi, ça a opéré. Je me suis immergée dans son récit, laissant les mots m'emporter, me faisant happer par l'histoire sans chercher à refaire surface.
Le narrateur nous conte la vie de la Cheffe, oui, oui, La Cheffe, elle n'a pas de nom, ou si mais ce n'est pas le plus important car elle s'est toujours distinguée par sa profession de cuisinière, le reste n'étant que superflu. Cet homme, qui a travaillé pour elle, l'a aimée, profondément aimée, sans être payé de retour. Et, en un bloc de 276 pages, il nous raconte qui elle était, qui était Sa Cheffe. L'exercice est ardu – bravo à l'auteure – et je comprends tout à fait les lecteurs qui ont jeté l'éponge au vu de cette logorrhée de 276 pages sans possibilité de véritablement reprendre son souffle. Aucun chapitre, aucun répit ; des allers-retours entre passé, présent, un autre passé, une anecdote à venir, tout ça dans une même phrase de 32 lignes, il y a de quoi en perdre son latin. Ça passe ou ça casse. Chez moi, c'est passé mais il en a fallu de peu. Pour ceux qui se décideraient à lire ce roman, je donnerais ce conseil : ne réfléchissez pas et laissez-vous entraîner dans ce récit prolixe, la magie opérera peut-être.
Ce roman n'est pas un coup de coeur mais une très bonne surprise quand même. Et même si ce fut par moments difficile, que cela fait du bien de lire une plume aussi soignée.
Chef d;œuvre!
Formidable portrait d'une femme cuisinière hors du commun par celui qui a été son commis, son confident et son amoureux sans retour. Une femme austère qui ne vit que par et pour son art dans une ascèse digne d'une moniale. L'histoire d'une jeune fille pauvre qui grâce à ses intuitions et son talent va parvenir à la célébrité sans jamais dévier de sa ligne de conduite, de son idéal...Jusqu'à la chute...On ne peut pas ne pas être fasciné par ce personnage et celui du narrateur dont le portrait se dessine en parallèle. Ce qui m'a gênée et qui plaît sûrement à d'autres, c'est le style. Un mot m'est venu à l'esprit: laborieux. Des phrases longues, proustiennes dirait-on, où moi, je me suis perdue. Et pourtant quelle finesse ! Malgré tout j'ai été envoûtée par la puissance narrative de ce roman ...
Bon...Je n'ai pas été très convaincu par ce roman. Peut-être que j'en attendais bien trop, moi qui suis mordu de gastronomie, ce livre faisait figure d'une belle promesse.
J'ai trouvé le temps long, alors que ce livre n'est pas bien gros. J'ai eu la désagréable impression de tourner en rond et que finalement il ne se passait pas grand chose. Pourtant, l'histoire avance mais je n'ai tout simplement pas accroché je pense.
Même la fin qui se veut surprenante n'a pas bien fonctionné sur moi.
Bref, pas besoin d'en dire beaucoup plus sur ce livre qui ne restera pas gravé dans ma mémoire si ce n'est l'écriture qui n'est pas désagréable et qui réhausse un peu l'ensemble (et la note).
BONJOUR , la narration de l'un des commis d'une Cheffe cuisinière devenue célèbre . J'avoue avoir ressenti un certain malaise face à la dévotion de ce cuisinier à la retraite narrant la vie et les mérites de sa cheffe devenue une cuisinière reconnue , nommée au Guide ...Cet amour si près de l'extase . Un amour qui l'a dévoré tout entier sans véritable retour ,si ce n'est leur réunion secrète de chaque soir dans les cuisines du restaurant vide ,ou se livre par bribes la Cheffe . Tout reste platonique . Est ce que la Cheffe un instant se doutera de l'adulation de son commis de trente ans de moins qu'elle? Tout le long de l'histoire on se demandera si cette histoire est réelle ou est ce le seul talent de l'auteur qui nous amène à croire à la possibilité de cette histoire . Surprenant!
Le narrateur raconte l'histoire d'une cuisinière qui chez il était employé et qui a marqué sa vie. Il raconte l'histoire d'une femme simple, modeste et sans chichi qui ne vivait que par et pour la cuisine. Elle a toujours tout donné pour ses parents, pour sa fille, pour ses clients et n'a jamais pensé à elle-même et au fond c'est une femme très seule qui a passé sa vie à s'oublier mais qui meurt seule avec pour seul ami le narrateur. C'est un très beau roman triste mais aussi plein de saveurs et d'odeurs.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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