Un parfum de rentrée littéraire flotte sur vos dernières pépites !
«La joie est une habitude.» Qu'est-ce qui pousse un homme à descendre d'un train à l'improviste et à se cacher dans un village perdu ? Il veut recommencer sa vie ou en finir ? Il fuit quelqu'un, ou quelque chose, peut-être lui-même ? Le destin l'a conduit jusqu'à Pozonegro, un ancien centre minier désormais à l'agonie. Devant chez lui passent des trains qui peuvent être son salut ou sa perte, tandis que ceux qui le cherchent sont à l'affût. La chute semble se rapprocher...
Mais dans ce lieu maudit cet homme fait, aussi, la connaissance de gens comme la lumineuse, généreuse Raluca, un peu cinglée peut-être, qui peint des chevaux et a un secret. Ici, tout le monde a un secret, certains plus obscurs et dangereux que d'autres, quelques-uns ridicules. Parce que la vie est aussi une comédie. Et certains font semblant d'être ce qu'ils ne sont pas, ou cachent leurs véritables intentions. C'est le grand jeu des mensonges.
Une intrigue ensorcelante, d'une précision d'horloge, dévoile peu à peu le mystère de cet homme et, ce faisant, nous montre une radiographie des désirs humains : la peur et le calme, la culpabilité et la rédemption, la haine et la passion.
Ce roman parle du Bien et du Mal et de la façon dont, malgré tout, le Bien l'emporte. C'est une histoire d'amour, tendre et fébrile, mais aussi d'amour de la vie. Parce que, après chaque défaite, il peut y avoir toujours un nouveau début, et parce que la chance n'est bonne que si nous le décidons ainsi.
Un parfum de rentrée littéraire flotte sur vos dernières pépites !
Avec La bonne chance, Rosa Montero m’a entraîné dans une histoire extraordinairement émouvante et surtout captivante.
Cette autrice espagnole dont le livre a été retenu pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives 2022, excelle dans l’art d’intriguer, de garder le mystère jusqu’au bout, attisant ainsi de plus en plus mon impatience.
Pourtant, bien que désireux de savoir, de décrypter ces informations distillées tout au long du roman, je prenais bien le temps d’apprécier, de vibrer, de trembler en lisant La bonne chance.
Tout commence donc dans le train AVE Madrid-Málaga, un TGV qui s’arrête dans toutes les gares… Un homme, près de la fenêtre, est devant son ordinateur mais ne semble pas très concentré. À Cordoue, il descend et fait tout pour revenir à la gare précédente : Pozzonegro où il avait aperçu un panneau « à vendre » accroché au balcon d’un appartement, en face de la gare.
Pozzonegro, « le patelin le plus laid du monde », comme le dit Rosa Montero, rassurez-vous, n’existe pas, c’est précisé en notes de fin d’ouvrage. Ici, c’est une ville minière qui fut prospère mais, depuis la fermeture de la mine, c’est la décrépitude.
Notre homme, Pablo Hernando, achète cash l’appartement à un certain Benito Guttiérez, drôle de bonhomme qui brille ensuite par sa bêtise et sa cupidité. L’appartement est miteux, sale, mal fichu et, quand un train passe, tout tremble et c’est assourdissant. Qu’importe, cet homme attendu à Málaga pour un cycle de conférences, fondateur d’un atelier d’architectes à la renommée internationale, s’y installe.
Débute alors une ronde infernale qui réserve, heureusement quelques respirations salutaires avec Raluca, voisine de Pablo, qui tente de s’occuper de lui. Elle est caissière au supermarché local, le Goliat, et réussit même à le faire embaucher.
Dans cette ronde, j’entends parler de police, d’un certain Marcos dont le nom terrorise Pablo qui va avoir cinquante-cinq ans. Felipe, autre voisin, est sous oxygène. Il fait partie des relations que noue Pablo qui entend, chaque soir, à l’étage au-dessus, des coups, des cris, des pleurs. Quand il tente de savoir ce qui se passe, c’est le silence.
Au Goliat, Raluca s’inquiète parce qu’une superviseuse semble vouloir réorganiser le magasin où Pablo met en rayons jusqu’à une heure tardive.
Dans ce bourg sinistre, en pleine chaleur torride de l’été, peu à peu, Pablo est rattrapé par son passé, par tout ce qu’il tentait d’oublier. Enfant battu par un père alcoolique, il a réussi sa vie d’adulte mais Clara, sa femme, est morte, et leur fils, mystère…
Quant à Raluca, elle a été abandonnée à la naissance puis a été internée en soins psychiatriques avant de mener une vie quasi normale jusqu’à ce qu’elle rencontre Pablo. Femme courageuse et belle, elle ne laisse pas cet homme insensible mais pourquoi a-t-elle de la peine à garder un œil ouvert ?
Au passage, Rosa Montero complète son roman de terribles faits divers démontrant la folie humaine que ce soit des sévices intrafamiliaux ou un massacre aveugle, aux États-Unis par exemple.
J’ai dû aller tout au bout de ce roman social qui flirte avec le thriller pour savoir enfin qui bénéficie de La bonne chance. Rosa Montero, bien traduite par Myriam Chirousse, raconte bien, donne régulièrement la parole à ses personnages, même à l’horrible Benito et j’avoue qu’elle m’a fait vibrer jusqu’au bout.
La bonne chance, finalement, c’est moi qui en ai bénéficié en lisant cet excellent roman !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Un homme parti en train de Madrid vers Málaga descend en gare de Cordoue, repart pour la station précédente de Pozzonegro, en autocar cette fois, car il veut y arriver vite et ne peut se permettre d’attendre le train du lendemain. Arrivé dans le village, il appelle aussitôt le numéro indiqué sur le panneau de vente d’un appartement situé près de la voie ferrée pour l’acheter comptant. Or Pozzonegro, un ancien centre minier à l’agonie, en dehors du supermarché de la chaîne Goliat à l’entrée du village et la station-service qui se trouve à côté est « déprimant, sombre, indéfini, sale, en demande urgente d’une couche de peinture et d’espoir ».
Qu’est-ce qui peut pousser cet homme qui pourrait être séduisant mais dont on dirait qu’il n’est pas parvenu à un accord avec la vie, un accord avec lui-même, à descendre du train à l’improviste et à se cacher dans ce patelin qui pourrait être le plus laid du pays ? Que ou qui fuit-il ?
Nous apprendrons que cet homme se prénomme Pablo Hernando, est un architecte renommé, et qui, s’il pouvait, formaterait sa mémoire et recommencerait à zéro.
Il pense pouvoir se couper du monde et se terrer dans cette petite localité au passé minier, cet appartement devenu sa tanière. Mais ses quatre associés inquiets préviennent la police ; celle-ci le localisera bien vite étant donné qu’elle le surveille depuis l’évasion de prison d’un certain Marcos Soto, l’inspecteur en chef demandant d’ailleurs à son second, « s’il ne trouve pas cela bizarre que ce dénommé Pablo Hernando soit parti vivre tout à coup, à… à… dans ce patelin de merde, en laissant tout, peu après que Marcos s’est enfui ».
Mais qui est donc ce Marcos, quel lien a-t-il avec Pablo, quels secrets porte-t-il ?
Obligé de sortir pour faire quelques provisions, Pablo va alors croiser sa voisine d’immeuble, Raluca, une jeune femme énergique, généreuse, un peu cabossée par la vie mais tellement solaire.
C’est elle qui va le prendre sous son aile et le ramener peu à peu à la vie, bien que ce ne soit pas gagné d’avance.
Cet homme dont le chagrin est immense n’hésite pas à s’inventer des vies pour donner le change, pour fuir ses responsabilités. Peur, culpabilité et honte lui deviennent insupportables. Mais Raluca par sa simplicité, sa spontanéité réussit à lever les doutes et les hésitations qui l’obsèdent.
J’ai particulièrement apprécié comment, à chaque fois que Pablo est saisi par la panique, il réussit, en se souvenant de notions de survie, de conseils pittoresques qui peuvent sauver des catastrophes, à affronter le danger.
J’ai trouvé également très intéressante la description des différents styles d’architecture que Pablo réalise et d’apprendre que Rosa Montero a emprunté ces éléments à différents architectes qu’elle cite en fin d’ouvrage.
Un peu d’humour se mêle à la gravité du propos lorsque Pablo qui se désespère de ne pouvoir aimer, se sentant incapable de reconnaître l’alphabet amoureux, persuadé qu’il faut apprendre à aimer dans l’enfance comme on apprend à marcher ou à parler. « En résumé : Pablo ne sait pas le tagalog. Et il ne se croit pas capable de pouvoir l’apprendre ». Le tagalog étant une variété linguistique du rameau des langues philippines dans laquelle se trouve « une débauche de g » !
Un des signes de sa transformation et de son retour à la vie est manifeste lorsqu’il découvre au milieu de vieux livres anciens un manuel de tagalog pour débutants et qu’il se décide à en apprendre un peu à ses heures perdues !
L’auteure sait magnifiquement restituer l’ambiance sombre de cette ville, aujourd’hui désertée et agonisante, les infrastructures abandonnées, où tentent de s’accrocher encore, et de survivre, quelques familles, dans des maisons miteuses ou des blocs d’appartements de quatre ou cinq étages misérables, avec en toile de fond, ces trains qui grondent la nuit, véritables ouragans métalliques. C’est également le monde du travail et les grands magasins sans oublier cette chaleur écrasante que l’auteure peint avec brio.
C’est au cœur de ce décor que des sentiments aussi divers que contradictoires vont se révéler. La gentillesse côtoie la méchanceté, comme la bonté, la méchanceté, ou encore l’amour, la haine ; un roman qui parle du Bien et du Mal, qui montre qu’un homme à terre peut retrouver le goût de vivre un roman où l’amour et l’espoir sortent vainqueurs !
La bonne chance, de Rosa Montero est à la fois une sorte de fable, un thriller psychologique avec un suspense maintenu jusqu’au bout, un roman social, un splendide roman d’amour et surtout une ode à la vie. Elle nous rappelle que la vie peut être belle, pas complètement belle, certes, mais c’est la Vie, et avant tout un cadeau !
La bonne chance était le premier roman que je lisais de Rosa Montero. J’ai été conquise et subjuguée par l’écriture de cette auteure. Une belle découverte, et ce, grâce à ma médiathèque attitrée qui a proposé cet ouvrage pour le Prix des lecteurs des 2 Rives 2022 qu’elle organise chaque année.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Écriture très délicate qui nous plonge au cœur d'un récit sensible où les deux personnages principaux tentent de se réparer face aux coups durs et déroutants de la vie.
Alors qu’il est dans le tain pour donner une conférence à Cordou, un homme découvre par la fenêtre du wagon un village sinistre et désolé ; un balcon abandonné, une affiche indiquant à vendre, et le voilà qui descend à l’arrêt suivant, fait demi-tour et vient s’installer à Pozonegro.
Que se passe-t-il dans sa vie pour qu’il plante tout là, sur un coup de tête, et campe dans un appartement vide. Est-il coupable de quelque atrocité, est-il en fuite, recherché ? C’est la question que se posent tous ceux qui le côtoient, ceux qui lui ont vendu quelques mètres carrés dans cet immeuble sinistre sans comprendre son geste. À l’étage en dessous vit Raluca. La jeune femme est caissière au Goliat, l’un des seuls commerces du village, bavarde, célibataire, elle n’a pas sa langue dans la poche et a le cœur sur la main. Attendrie par ce beau gosse totalement paumé, elle décide de l’aider.
Cet homme mystérieux est en fait Pablo Hernando, un architecte reconnu de ses pairs, et attendu impatiemment par ses équipes à Madrid. Décidé à ne pas sortir de ce trou perdu, à ce que personne ne le retrouve, il utilise l’argent qu’il a sur lui pour vivre sans laisser de trace. Avec l’aide de sa voisine, il trouve même un emploi au Goliat. De quoi tenir sans faire de vague ni se faire remarquer. C’est un mystère ambulant qui intrigue tous ceux qu’il rencontre, et fait s’agiter ses collaborateurs qui le cherchent désespérément.
Il semble évident qu’il fuit un passé, quelqu’un qui lui veut du mal, et l’on comprend peu à peu de qui il s’agit. Pendant ce temps, alors qu’il est de prime abord rebuté par le look, le flot incessant de paroles, l’extravagance et l’attitude de Raluca, il s’en rapproche insensiblement. Peu à peu, la noirceur qu’il rejette vient perturber son quotidien, et l’on découvre de sombres groupes néonazis, des bandits de carnaval, des allusions à l’enfance maltraitée et au silence des témoins, et ce fils qu’il fuit encore plus que toute autre chose.
Ce que j’ai aimé ?
pour le savoir, lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/11/16/la-bonne-chance-rosa-montero/
Une écriture addictive, des informations distillées au compte-gouttes, des interrogations nombreuses.
Et moi dans tout ça ? Et bien, je n’arrive plus à lever les yeux de mon livre.
Pourquoi un homme dans un train décide brusquement d’en descendre, de prendre un billet pour repartir dans l’autre sens ?
Un immeuble aperçu rapidement, un appartement acheté sans l’avoir visité dans le lieu le plus sinistre d’une ville aussi laide qu’angoissante. Pourquoi ? Que fuit-on pour se planquer telle une bête traquée.
Nous découvrons peu à peu que Pablo architecte mondialement connu, aux goûts esthétiques élégants et raffinés est attendu pour donner une conférence.
Cette passionnante histoire est peuplée de personnages aussi énigmatiques qu’humains comme Raluca, une jeune femme courageuse au passé ombrageux, psychologiquement instable, qui changera la vie de Pablo.
Tous dévoilent peu à peu ces parts d’humanité ou de violence, de silence et de secrets, de solitude et d’incompréhension qu’ils cachent aux autres, et qui posent questions.
Rosa Montero livre une captivante histoire existentialiste centrée sur un personnage principal qui a réussi sa vie professionnelle mais qui, en raison de multiples failles au sein de sa vie privée, décide de tout laisser derrière lui pour recommencer à zéro.
Merci à NetGallet et aux Editions Métailié qui m’ont offert cette lecture.
#LaBonneChance #NetGalleyFrance !
Jusque là, on pouvait affirmer sans trop de risque de se tromper que la vie souriait à Pablo, la cinquantaine, beau gosse, architecte à la renommée mondiale (donc riche). Pourtant, ce jour-là, en chemin pour un énième rendez-vous professionnel, il débarque subitement du train, pour se rendre à Pozonegro (“puits noir”), quelque part entre Madrid et Cordoue, bled perdu et misérable, oublié du monde. Sur un coup de tête, il y achète un petit appartement crasseux, en bordure du chemin de fer, et s’y installe aussitôt, campant à même le sol douteux. Pourquoi agit-il de la sorte ? Il ne le sait pas lui-même, il sait juste qu’il fuit, quelqu’un ou quelque chose, à moins que ce ne soit carrément son ancienne vie.
Mais rien n’est jamais aussi simple, et n’est pas ermite qui veut. Son arrivée et l’acquisition au prix fort de la bicoque ne passent pas inaperçus à Pozonegro, petite ville où tout le monde se connaît et sait tout, et si pas, l’invente. Pablo ne peut éviter les contacts, les questions. Il y a Raluca, sa jeune voisine un peu inculte mais à la poitrine intéressante, abandonnée par ses parents à la naissance mais au tempérament optimiste et un peu envahissant ; Felipe, l’autre voisin, vieux et malade qui ne se déplace pas sans sa bonbonne d’oxygène ; une mère et sa fillette dans un autre appartement, d’où ne proviennent que leurs cris; les collègues de Raluca, jalouses ou gentilles, des truands de pacotille, des flics plus ou moins compétents ou pourris. Pablo doit composer avec son nouvel entourage et se retrouve impliqué malgré lui dans cette petite communauté étriquée. Sans compter que ceux qu’il fuyait ont vite fait de retrouver sa trace, et l’obligent à se confronter au lourd secret familial qui le ronge depuis des années.
Présenté comme une lutte entre le Bien et le Mal, “La bonne chance” se lit facilement. L’histoire est sympathique, l’intrigue est habilement menée, les péripéties s’enchaînent, le style est agréable. Mais au vu de ce que Rosa Montero est capable d’écrire (“L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir”, pour citer le meilleur de ses livres, à mon humble avis), celui-ci m’a déçue : les personnages sont stéréotypés, les thèmes (violences envers les femmes et les enfants, différences de classes sociales, paternité) ne sont qu’effleurés, les coïncidences improbables : tout est bien qui finit trop bien, trop vite et trop facilement. J’aurais préféré une fin plus complexe, où tout ne s’emboîte pas aussi parfaitement, plus crédible et moins romantique, mais dans ce cas le roman n’aurait pas pu s’intituler “La bonne chance”.
En partenariat avec les Editions Métailié.
#LaBonneChance
Pablo est un architecte en vogue, quinquagénaire et pas mal de sa personne. Bref, tout être heureux ! Mais un jour il voit un appartement à vendre qui borde la voie du train avec lequel il se rend à une conférence. Sans savoir pourquoi et sans se poser de question, il prend un train en sens inverse, descend à Pozonegro et achète l’appartement, sans le voir ! Dans ce qui pourrait être une transe ou une phase amnésique il vit sur quelques mètres carrés qu’il a nettoyé !
Il va pourtant y faire des rencontres ; l’exubérante et chaleureuse Raluca, sa voisine qui est vendeuse au supermarché et à ses heures peintre d’horribles chevaux qui saura le toucher et le faire réagir !
L'ancien propriétaire l’a reconnu et, l’alcool aidant, il se met à se faire des films sur sa bravoure et sur les regrets qu’aura Pablo à l’avoir pris pour un demeuré ! Truculent l’ancien propriétaire ! Il ferait presque pitié s’il n’était pas capable d’être dangereux et retors !
Tous les personnages sont décrits à traits un peu outrés et ça renforce le côté cataleptique de Pablo et le questionnement qu’on ne peut éviter ! Petit à petit Rosa Montero tisse la trame d’une histoire dramatique et nous mène au dénouement en confrontant le bien et le mal, la joie et la douleur !
J’ai été totalement accrochée dès le début, pas seulement par curiosité mais par le côté étrange et fascinant du comportement de Pablo qui avait obligatoirement des racines profondes et mutilantes !
#LaBonneChance #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021
Voilà un curieux roman qui vous happe dès les premières pages ! Un bel homme d’affaires d’une cinquantaine d’années descend soudainement d’un train parti de Madrid, en direction de Malaga. Un 13 juin – à 16h26 très exactement – après avoir fixé un moment la petite gare de Pozonegro où pratiquement personne ne semble s’arrêter … Aurait-il raté sa station ou s’agit-il d’un coup de folie ? À la nuit tombée, notre quidam erre encore devant un vieil immeuble, face à la fameuse gare de cette triste et grise ville de Pozonegro. Décide finalement de téléphoner à l’agence immobilière indiquée sur la façade, afin d’acheter sur l’instant – et en cash – l’appartement mis en vente …
Comment ne pas avoir envie d’en savoir plus ? La voisine (Raluca) du deuxième étage, qui a une (improbable) double « casquette » de caissière-peintre, a immédiatement (et tout aussi fermement) décidé de prendre en main le bel inconnu … Cet homme, nous l’apprenons rapidement, se nomme Pablo Hernando Berrocal. Il a cinquante-quatre ans et s’avère être un illustre architecte espagnol. Pourquoi a-t-il tout quitté pour un appartement miteux dans un trou perdu ?… Pourquoi va-t-il prendre un emploi de magasinier dans l’unique commerce du coin ?…
Benito, Moka, Carmencita, Angel, Jimenez, Felipe … autant de (plus ou moins sympathiques) protagonistes que nous découvrons, au fur et à mesure que nous pénétrons plus avant dans l’intrigue de l’auteure. Et parmi ce petit monde, Rosa Montero nous révèle lentement le passé de Pablo. Un style affirmé, une construction qui tient la route et une écriture épurée. Un récit à la fois sobre et magnifique, un destin partagé entre drames et amour. Pour ma part : ce fut un gros coup de coeur !
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