80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
«Peau bleue, cheveux noirs sur les pommettes. Sixième étage. Alice ouvre la fenêtre. L'air est froid. Le brouillard s'accroche aux cheminées, glisse le long des toits de zinc. En bas, dans la rue, des gens marchent. Chacun son allure ; destination inconnue. Alice suit du regard un homme, une vieille dame, une adolescente en blouson de cuir. Elle perd la piste d'ombres qui hésitent devant un passage clouté, regardent à droite, à gauche, traversent. En face, les fenêtres de l'immeuble sont muettes, rideaux tirés. Sans vraiment s'en rendre compte, Alice a enjambé la rambarde. Elle se tient droite sur la corniche de béton, six étages au-dessus du sol. Elle se lâche, regarde ses poignets. Des veines à fleur de peau. Ses doigts ne tremblent pas. Un sang peu oxygéné, disent les médecins pour expliquer cette couleur bleue que le brouillard peine à pâlir. En bas, les gens continuent de passer. Ils ne voient pas Alice en équilibre sous le plafond de nuages. Ils n'entendent pas la chanson que ses lèvres fredonnent pour le vent.»
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