Un jour, doucement, son chien s'en est allé.
Le compagnon d'une vie, le frère de cœur, le confident, l'ami.
Jim, après 13 longues et belles années, a fermé les yeux sur son maître.
Alors pour supporter la douleur, la peine et le vide, il l'a dessiné.
Tous les jours.
Chaque fois que cela...
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Un jour, doucement, son chien s'en est allé.
Le compagnon d'une vie, le frère de cœur, le confident, l'ami.
Jim, après 13 longues et belles années, a fermé les yeux sur son maître.
Alors pour supporter la douleur, la peine et le vide, il l'a dessiné.
Tous les jours.
Chaque fois que cela s'est avéré nécessaire... Pour que le deuil soit un peu moins pénible et Jim encore un peu là. Juste encore un peu. Pour dire au revoir.
Thérapie sensible, hommage vibrant, baume au cœur, lettre d'amour, béquille illusoire...
Peut-être trouverez-vous que ce livre fait de la sensiblerie, comme on dit à toute personne qui perd son compagnon à 4 pattes "Allons, souris, il a eu une belle vie, vous en avez bien profité, et puis tu le savais..."
Mais l'amour n'a pas de raison, il ne rationalise pas, le recul n'est pas dans ses prérogatives.
Alors comme François à la mort de Jim, le gouffre est démentiel.
Perdre son chien, oui, c'est perdre un proche. C'est perdre son confident le plus fidèle, c'est perdre l'amour sans concession, c'est perdre celui qui se nourrit de votre regard, de votre chaleur, de votre confiance, qui vous défend, vous protège, vous réconforte et partage vos jours comme vos nuits, vos humeurs et vos secrets, trouve des réponses sans jamais mot dire et ne supporte pas que vous l'oubliiez un instant. Qui ne sait pas cacher qu'il est heureux, qui vous rend heureux sans s'en cacher...
François Schuiten dessine Jim avec son cœur qui saigne d'une encore noire de chagrin, mais tellement d'amour que sa profondeur vous emporte et vous fait aimer ce doux animal comme si il avait été votre, un peu.
Une phrase, une image, tout est dit.
J'ai tellement pleuré en lisant Jim que j'ai pleuré Jim, aussi.
Comme les dessinateurs amis qui sont venus dire au revoir aussi en fin d'album.
J'ai pleuré mon amie à moi, partie il y a 20 ans et qui laisse un trou béant que je ne sais pas refermer.
J'espère secrètement qu'elle est quelque part à m'attendre.
Elle me manque encore, souvent.
Ma chienne s'appelait Vanille et je l'aime. Toujours.