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Dans ce roman noir (quel événement !!!), Marc Villard convoque Jean-Michel Basquiat à New York en 1983. Il lui reste alors 5 ans à vivre. Il affole déjà le marché de l'art. Une cour protéiforme l'entoure : son amie, sa galeriste, un ancien camarade de classe faussaire.
Entre ces différents protagonistes, commence un jeu de cache-cache, rythmé par le rock New Pop, la drogue omniprésente et l'envie d'exister aux yeux du monde, ne serait-ce qu'un quart d'heure, comme le suggère Andy Warhol.
Je ne présente plus Marc Villard, auteur de romans et nouvelles noirs connu et reconnu ; je n'ai pas vraiment vérifié, mais je pourrais presque parier qu'il est l'écrivain avec le plus de références sur mon blog (cf. Auteur(e)s S-Z). Des éditions Cohen&Cohen, je n'ai lu que Harmonicas et chiens fous de... Marc Villard. La collection Art Noir de l'éditeur dans laquelle est publié Jean-Michel de Brooklyn est la "première et unique collection entièrement consacrée aux thrillers se déroulant dans le monde de l'art". Forcément, je suis intéressé. En plus le livre est magnifique, tout de noir vêtu ; une fois fermé, les tranches des pages étant noires itou, on a l'impression d'un coffret : de la très belle ouvrage.
Venons-en au contenu du roman. Fidèle à lui-même, Marc Villard écrit une courte histoire mettant en scène des petites gens, de ceux qui gravitent autour d'une célébrité dans ce cas précis. Cécile et Soler sont des gagne-petits aux grands rêves, mais ils se font exploiter par leur fourgue, Fonseca, qui lui s'en met plein les poches et cherche toujours le meilleur moyen de gagner encore plus ; pour le moment le faux Basquiat se vend bien et ça lui va. La personnalité de ce roman, Jean-Michel Basquiat est le contexte, sa montée rapide et sa reconnaissance dans le monde de l'art attisent jalousie et envie. Marc Villard brosse le portrait du peintre par petites touches : si l'on veut en savoir plus sur lui, mieux vaut ensuite lire une biographie. Pour ma part, je connaissais un tout petit peu son œuvre, pas beaucoup le bonhomme, mais Marc Villard m'a donné envie de creuser un peu de ce côté.
Là où il est fort M. Villard, c'est qu'en 120 pages, il est capable de nous emmener dans plein d'univers, de passer de la peinture à l'escroquerie, puis de nous promener dans les rues mal famées de New York, de nous parler de Vespa, de types pas recommandables, de Haïti et de combat de coqs, ... sans que cela fasse bizarre, tout coule bien, c'est après qu'on se dit qu'il nous a vraiment proposé une belle balade. Le roman est noir, résolument. En cela le contenant ne ment pas sur le contenu. Pas beaucoup d'espoir, même pas dans la poésie de Cécile, un peu obscure pour moi, ni dans la peinture de JM Basquiat qui malgré ses couleurs, n'est pas particulièrement joyeuse (mais bon, là j'accepte tous les arguments inverses, je ne suis pas spécialiste du peintre, je suis juste allé fureter ici ou là pour voir de quoi il retournait réellement).
Roman bien écrit, de la culture, de beaux personnages, Soler et Cécile, même petits escrocs, même perdants, ils restent humains, ne vendent pas leur âme pour plus d'argent. C'est tout cela que j'aime chez Marc Villard.
Maintenant que j'ai goûté à cette collection Art Noir, j'ai
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