"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Jésus vit à Nazareth avec sa mère, qui l'a eu très jeune, et son père, Joseph, un charpentier taciturne. Lorsque celui-ci abandonne sa famille sans laisser de trace, il décide de partir à sa poursuite. Ce jeune fugueur embarque avec une troupe d'acrobates pour un périple plein de surprises. C'est un Jésus humain, qui va découvrir l'amour charnel, les trahisons, la douceur et la violence. Un adolescent troublé, ancien enfant farceur, parfois blasphémateur, qui aujourd'hui veut vivre pleinement ; qui, comme chaque adolescent, est dans l'impatience d'agir. Or, dans ce monde aux lois impitoyables, sous l'égide d'une féroce domination romaine, de l'autorité des prêtres, soumis à l'arrogance des riches, à la famine, dans cette époque bouleversée par de profonds changements, nul mieux qu'un jeune garçon tourmenté par le désir, aux prises avec ses démons personnels, ne peut sentir le battement souterrain d'une révolution à venir.
Porté par le souffle épique de la jeunesse, de l'aventure, et la quête d'un mystère familial, Calaciura nous tient à sa merci, en haleine, joue avec le présage d'une destinée extraordinaire.
Autant le préciser d’emblée je suis agnostique et malgré mes années d’études passées dans des établissements catholiques ma culture religieuse est quasi nulle. C’est donc uniquement sur le nom de l’auteur que je me suis tournée vers ce livre.
Étonnant de découvrir l’enfance de Jésus, Jésus avant JC en fait, somme toute peu différente de ses contemporains : miséreuse mais malgré tout heureuse, empreinte de valeurs comme le courage, la générosité et le partage.
Nous partons donc sur les traces de Jésus et de ses parents, Marie et Joseph. Jésus donc, enfant farceur, adolescent fugueur sur les traces de son père qui a pris la fuite, et jeune adulte amoureux. La suite de l’histoire est connue et a été diffusée à des millions d’exemplaires.
Encore une fois Giosuè Calaciura m’a pris dans les filets de son écriture tout à la fois sobre, douce et presque envoûtante. Dans cette histoire, Jésus n’a pas encore multiplié les pains, mais à leur propos, je n’ai pu m’empêcher de repenser à cette scène odorante dans le merveilleux Borgho Vecchio.
Lecture qui, par la thématique, rebutera certainement un certain nombre de lecteurs et lectrices mais ce serait passer à côté d’un ouvrage fort plaisant.
Rentrée Littéraire 2022
Commencé dans le train qui me ramenait de Paris, j’ai tout de suite été accrochée par l’écriture de Giosuè Calacuira que je ne connaissais pas. Les deux cents premières pages ont filé aussi vite que le TGV !
A l’aube de ses trente ans, Jésus se raconte. Il parle de sa naissance à Bethléem, de son enfance passée à fuir les soldats, puis leur retour en Galilée à Nazareth.
Son père Joseph était toujours très inquiet pour la sécurité du jeune garçon. Sa mère, elle, le regardait parfois d’une façon qu’il trouvait étrange.
» Ma mère elle aussi, je m’en souviens, restait parfois un moment à me regarder. C’étaient des regards obliques, furtifs, elle aussi cherchait quelque chose dans mon visage, peut-être le reflet d’une ressemblance, un geste qui aurait appartenu à sa famille, une nuance dans mes yeux évoquant son père, mon grand-père, sa mère (…) Ensuite elle me regardait dans les yeux, longuement, scrutant au plus profond de mon regard, jusqu’au moment où, contente de ce qu’elle y avait trouvé, elle me souriait et m’essuyait. »
Quand son père les abandonne, Jésus décide de partir pour le retrouver. Il quitte la maison sans prévenir sa mère et va errer pendant plusieurs années sur les routes de Galilée. C’est ainsi qu’il va rencontrer Barrabas, chef d’une troupe de saltimbanques dont il va bientôt faire partie.
Une douloureuse trahison amoureuse lui fera reprendre le chemin de Nazareth où il deviendra charpentier comme son père. Jésus aspire à vivre comme tout le monde : aimer, surmonter les difficultés de la vie humaine. Mais il y a toujours le regard de sa mère qui semble attendre quelque chose de lui. Un jour, sa destinée se manifeste sous les traits de Judas, envoyé par son cousin Jean, venu le chercher.
Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est la façon dont Giosuè Calaciura a imaginé la vie de Jésus avant ses trente ans, lui donnant un caractère très humain et lui faisant croiser des personnages qui joueront ensuite un rôle dans sa vie de prophète décrite par les Ecritures.
Rien de blasphématoire dans ce roman. Que l’on soit croyant ou pas, c’est un formidable moment de lecture que nous donne Giosuè Calaciura.
Je remercie les Editions Notabilia et Cultura pour cette découverte.
Je ne connais rien de Jésus. A part les poncifs bien sûr : sa naissance, sa crucifixion, son charisme et quelques prénoms, par-ci par là, Joseph, Jean, Judas, Barrabas. C’est honteusement superficiel pour quelqu’un qui vit dans une civilisation de culture chrétienne.
Et puis j’ai voulu lire ce Je suis Jésus, certainement pour en savoir un peu plus sur l’homme, peut-être pour comprendre ce qui l’habitait, en tout cas pour palier à une méconnaissance presque militante des fondations de la religion.
Enfant adulé par sa mère qui, « comme toutes les femmes qui ont des enfants, était certaine que son fils changerait le monde», petit garçon admirant son père menuisier, adolescent en fuite dans un cirque où il se découvre des talents d’orateur, jeune homme amoureux trahi par ceux qu’il aime, adulte solitaire mais altruiste jouant de la flûte pour trouver la paix.
Un destin en marche qui se dessine à peine, par petites touches, imperceptibles clins d’œil pour de brefs sourires parsemant la vie de ce Jésus si simple et si fragile.
Trente ans de vie jusqu’à son départ définitif du village de Nazareth, dans une Galilée minée par la pauvreté, la sécheresse et le brigandage que dominent les romains d’une main de fer.
Avec ce roman tout à fait passionnant de Giosué Calacuira, j’ai découvert un récit de la vie de ce personnage si influent et, qu’il soit proche ou non de la réalité, je me suis régalée.
Mes seuls regrets, quelques longueurs dans la narration, vite dépassées, et mes lacunes historiques sans lesquelles j’aurais certainement saisi maints détails passés inaperçus.
Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’en connaitre un peu plus sur l’homme et même si c’est une totale illusion, cela me plaît de l’avoir perçu autrement. Et dans mon esprit avide de compréhension, ça change tout. La légende elle, c’est ce qui vient après et c’est une autre histoire.
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