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Avril 1994, Rwanda. Jean vient de fêter son septième anniversaire quand il assiste au massacre, par ses voisins et amis, de sa famille et de tous les Tutsis de son village.
Caché dans un grenier, réduit en esclavage par un des hommes qui a tué sa famille, pris pour mort et chargé dans un camion transportant les corps d'autres Tutsis, Jean n'en est pas moins déterminé à vivre et fait de son imagination un rempart contre la douleur et la folie. Sa rencontre avec Espérance, une fillette Hutu qui va le cacher, lui permet de recouvrer la force nécessaire pour se rendre à Kigali afin de tenter de fuir le Rwanda.
Avril 1994. Rwanda.
Jean vient de fêter son septième anniversaire. C’est le petit dernier de la famille, heureux et rêveur. Il ne soupçonne pas que de terribles évènements font être perpétrés sur son foyer. Ce 7 avril 1994, les Hutus pénètrent dans sa maison et massacrent chaque membre de sa famille. Jean est caché par sa maman. « - Je vais refermer. Il va y avoir du bruit. Tu vas nous entendre crier, pleurer, appeler… Tu ne bouges pas. Tu te tais. Tu restes ici, caché. Tu ne réponds à personne. Il faut que tu vives ! » La nuit des machettes n’est que le commencement du terrible génocide des Tutsis.
Pierre-François Kettler donne la parole à un enfant rwandais rescapé de 3 mois de génocide dont chacun connaît les faits. Ce pan de l’Histoire est difficile à lire. L’auteur, en s’étant documenté sur le sujet, nous rappelle les origines du génocide. Pourquoi la haine s’est installée entre les castes Hutu et Tutsi au fil des années.
Rien ne nous est épargné. Les agissements les plus atroces sont posés. Les mots sont rustres, profonds. Les larmes montent rapidement. Le poser et le reprendre sans cesse. Un besoin de souffler et d’y retourner.
La voix de Jean, innocent, conte son histoire avec ses mots d’enfant. « Tuer ? Je ne comprends pas. Tous ces gens qui dorment… » Il perçoit la peur des adultes et tente de l’assimiler. « Vivre » il le faut. Jean avance, survit. Un périple fait de rencontres le sauve de cette horreur.
« Je crois en l’Humanité
Je suis fou
Je n’ai pas le choix
Je suis un survivant
C’est sûr ! Je suis vivant
Grâce à l’amour de Maman
« Il faut que tu vives ! » devenu « Il faut que je vive ! »
Grâce à l’amour de Papa et son cadeau
Grâce à Agathe, son sourire, sa course
À Victoire, sa simple présence
À Alphonse et Vénuste, leur voix, leur chant
À Aristophane
Mon frère chéri, qui ne m’a jamais abandonné dans mes rêves.
Je les porte dans moi. Ils marchent à mes côtés. »
Je suis Innocent est bien plus qu’un coup de cœur. Il est ce roman qui nous suit pour ne jamais oublier que l’humain est capable du bien comme du pire. Pour que plus jamais cela ne se reproduise.
Les Héroïques, une voix à l’Histoire.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2021/04/30/38947160.html
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