En attendant la rentrée, des idées de lectures pour tout le monde !
Une enquête palpitante qui alterne récits de Résistance et vendetta moderne.
Luna, seize ans, vient d'emménager à Ajaccio où sa mère a décidé de refaire sa vie. Seule comme jamais, elle se plonge dans les études et décide de préparer le Concours national de la résistance. En remontant le fil de l'Histoire, elle découvre le sort méconnu des Juifs de Corse. Ce qui n'était pour elle qu'un devoir de classe lui permet, contre toute attente, de lever un lourd secret familial. Son destin de lycéenne d'aujourd'hui se mêle à celui de Salomon, jeune résistant d'hier, au gré d'une vendetta sans limites et sans âge.
En attendant la rentrée, des idées de lectures pour tout le monde !
J’ai découvert cet autre roman de Frédéric Couderc peu après Aucune Pierre ne Brise la Nuit, à l'occasion d'un envoi de la part du site Lecteurs.com.
Ici, l'auteur nous emporte dans un autre contexte historique compliqué, celui de la seconde guerre mondiale, du point de vue des juifs en Corse. Nous suivons deux époques, celle de Salomon pendant la guerre, et la nôtre avec Luna, qui prépare le Concours National de la Résistance et va s’intéresser à cette époque. Les livres disent qu’il n’y a pas eu de victimes juives en Corse, mais qu’en est-il réellement ?
J’ai beaucoup apprécié le contexte historique décrit par l’auteur, et je me suis attachée au duo de personnages principaux du présent. Les parallèles faits entre l’acception des autres d’hier et d’aujourd’hui, ainsi que les liens restants, autour de la mafia notamment, son intéressants.
J’aurais en revanche souhaite une répartition plus à 50-50 entre passé et présent, le passé étant un peu trop léger pour moi.
Je suis curieuse de voir d’autres récits de l’auteur, et les autres contextes, historiques et géographiques, qu’il a pu explorer !
Ma note : 17/20
« Je n’ai pas trahi » est un roman jeunesse plutôt destiné aux ados. Il traite d’un pan de l’histoire, à l’époque de la seconde guerre. Mais cette fois, nous serons sur un territoire différent puisque l’intrigue se passe sur l’ile de beauté, c’est donc une autre approche avec un ennemi Italien et la résistance des Corses dans le maquis.
Luna jeune lycéenne de 16 ans, travaille sur le Concours National de la Résistance : au fil de ses recherches, elle découvre un cliché de femme qui ressemble étrangement à une photo de famille, celle de sa grand mère pendant la guerre. Elle va découvrir des secrets bien gardés sur sa famille. Elle se liera d’amitié avec Mattéo, un jeune garçon de sa classe. Alors qu’ils préparent leur exposé, ils vont être témoins d’une fusillade-à-la-Corse qui va les entrainer malgré eux, dans de dangereuses aventures, au milieu du maquis et des montagnes.
En parallèle, un troisième personnage important, Salomon, jeune résistant de l’époque. Nous le suivrons dès 1943, par des chapitres interposés et très bien mêlés à l’histoire de Luna et Mattéo. Doucement, nous remonterons le fil de l’histoire jusqu’à croiser les destins de ces 3 personnages principaux.
Frédéric Couderc a une connaissance de la Corse véritable, pour y avoir vécu pendant de longues années. On sent bien que ces écrits sont très documentés et constituent une véritable source d’infos pour les lecteurs. Cependant, le style est très abordable, le thème de la seconde guerre mondiale est déjà porteur d’horreur, il ne s’agirait pas de décourager ces nouveau lecteurs. De plus, les trois personnages sont fortement identifiés : Luna, réservée mais curieuse et combative, Mattéo, en pleine recherche d’identité et complexé par son passé et Salomon un jeune écorché vif, puis vieux monsieur rude et mystérieux. Ils vont tous les trois évoluer au milieu de l’histoire, en ressortir grandis et découvrir leur véritable identité.
J’ai beaucoup aimé ce roman jeunesse : il met en lumière une part de vérité sur l’occupation et les Justes de Corse. Outre le côté ‘enquête et course poursuite’ subie par Luna et Mattéo que j’ai trouvé un brin impensable pour des jeunes de leur âge, l’histoire est vraiment bien construite et les passages historiques sont d’un réalisme troublant, malheureusement…. J’ai aussi pointé les premiers émois d’ados, si chargés d’interrogations existentielles !
La buissonnière et moi avons eu le privilège de rencontrer Frédéric Couderc dans les locaux de Babelio : un auteur charmant, très bavard, avec qui on aurait bien prolongé la soirée pour en savoir – encore plus. Il est vraiment captivant et nous à livré sans secret, la fabrication de son dernier roman au titre si approprié « Je n’ai pas trahi »
Dans ce roman, nous suivons trois personnages vivant en corse. Un personnage que l'on suit dans le passé lors de la seconde guerre mondiale et deux jeunes personnages que l'on suit dans le présent. Au fil de l'histoire construit sur un fond historique, nous en découvrons plus sur le sort lié de ses trois personnages. Les pièces s'assemblant, nous regardons le destin des personnages s'entrecroiser et nous pouvons voir, passé et présent se dévoiler.
Entre résistance, secret familiale et vengeance, ce livre nous offre un sujet très peu exploré : la seconde guerre mondiale du point de vu de la Corse.
Je commencerai ma critique par là : j'ai eu quelques difficultés à me plonger dans cette histoire.
En effet, à certains passages du roman, j'ai eu l'impression de manquer d'éléments ou de précisions. Que cela soit sur les événements, les différents parties ou les personnes évoquées dans l'histoire. Au cours de ma lecture, cela m'a parfois un peu désorientée !
Je pense que la présence de notes explicatives aurait pu me permettre d'être moins perdue (des notes sur la Wermacht ou la Waffen-SS par exemple).
Ensuite, et c'est relatif à mes goûts et à mon avis de lectrice mais je n'ai pas été happée par cette histoire.
Cependant, je reconnais que ce livre à plusieurs points positifs.
Déjà le sujet de l'histoire : la seconde guerre du point de vu de la Corse. La guerre en corse est très peu abordée (voire pas du tout ) dans les programmes d'histoire donc c'est instructif et intéressant de lire un roman qui traite de cet angle ci. J'ai également apprécié de découvrir dans cette histoire le caractère et les multiples facettes de la Corse. Ses qualités (combattive, protectrice), ses principes (la loi du silence) et ses travers (la violence des vengeances trop nombreuses).
Pour finir, j'ai aimé la façon dont l'auteur mélange le passé et présent pour nous dévoiler son intrigue. Le mélange des deux temps, les destins des personnages qui s'entrecroisent, c'est vraiment très adroit !
Bref, c'est un avis mitigé pour ma part, mais je vous recommande de vous faire votre propre avis sur cette lecture. Étant donné que chaque livre à son lecteur =)!
Merci à la maison d'édition pocket jeunesse et à lecteurs.com de m'avoir permis de découvrir ce livre !
C’est une belle découverte que ce roman jeunesse, pas seulement divertissant, mais aussi enrichissant sur le plan culturel car écrit sur fond historique. Je l’ai sélectionné dans le cadre des Explorateurs Young Adult et je ne regrette pas mon choix. Merci à Lecteurs.com et à Pocket Jeunesse l’éditeur pour l’envoi de ce livre.
Luna a 16 ans et, inscrite au concours national de la résistance et de la déportation, elle se penche sur la question de l’attitude de la Corse envers les Juifs lors de la seconde guerre mondiale. « Corse, île des Justes ? Ce serait le thème de son exposé. Elle avait bien réfléchi au point d’interrogation. La légende voulait qu’aucun Juif n’ait été déporté de l’île pendant la guerre. La solidarité et la protection l’avaient emporté sur les dénonciations et les bassesses en Corse. Mais Luna ne voulait pas seulement recopier Internet et les sites qui vantaient l’attitude héroïque des uns et des autres. » En parallèle de l’enquête de Luna, on suit l’histoire de Salomon pendant la seconde guerre mondiale, un jeune juif de Corse.
Ce thème choisi et développé par l’auteur m’a interpellée. Je ne m’étais jamais posé la question du sort des Juifs en Corse, pensant que le traitement avait été le même que sur le Continent. Le récit mêle éléments fictionnels et réalité, il est très bien documenté et j’ai beaucoup apprécié d’apprendre des faits que je ne connaissais pas du tout sur le sujet. La démarcation entre ce qui relève de la fiction et ce qui appartient à la réalité est assez évidente, d’autant que l’auteur rajoute en fin de roman une note détaillée à ce sujet.
Pour son titre « Je n’ai pas trahi », l’auteur l’a emprunté aux derniers mots écrits par le résistant corse Fred Scamaroni : « Je n’ai pas parlé ». Un beau clin d'oeil et un bel hommage à ce martyr qui, arrêté par la milice italienne en 1943, s'est suicidé dans sa cellule pour ne pas trahir les siens.
Plusieurs personnages apparaissent dans le récit. En plus de Luna et Salomon, nous faisons la connaissance de Mattéo, un camarade de classe de Luna, fan de graffiti, qui s’engagera lui aussi dans le Concours de la résistance. Garance et Mina, la mère et la grand-mère de Luna, auront aussi un rôle à jouer.
L’idée d’alterner entre deux époques, celle de la seconde guerre mondiale et celle d’aujourd’hui, ajoute du relief au récit. Un parallèle est d’ailleurs fait entre l’antisémitisme existant dans les années 40 via le personnage de Salomon et le racisme malheureusement actuel à l’encontre des Arabes sur l’île via le personnage de Mattéo. Car Mattéo s’appelle en réalité Majid. Cependant, victime de préjugés racistes, sa maman l’a fortement incité à « adapter » son prénom en fonction des interlocuteurs… N’est-ce pas dérangeant qu’un enfant soit obligé de changer son prénom et donc quelque part de renier ses origines pour avoir la paix ?? L’auteur interpelle ainsi ado et adultes sur une grande cause de divisions et de guerres qui se répète encore et toujours, la haine à l’égard d’un peuple, d’une race, d’une nationalité.
L’enquête de Luna se joue avec en trame de fond les éternelles omertas et vendettas présentes sur l’île et que l’auteur dénonce.
Je souligne aussi que l’auteur rend hommage au courage des femmes, que ce soit lors de la seconde guerre mondiale ou aujourd’hui.
Des liens intergénérationnels se créent entre les personnages.
L’écriture est simple, fluide, et permet une entrée facile dans l’histoire. La présence de suspense, d’action, d’aventure, et d’un peu d’amour également devrait plaire aux ados.
Des romans et des documentaires ayant pour thème la seconde guerre mondiale, il en existe à foison. Celui-ci, parce qu’il nous fait voir cette époque dans un contexte et sous un angle différents, j’en ferai la promotion auprès des professeurs d’histoire de mon établissement. C’est un livre qui gagne vraiment à être lu, et de par les thèmes abordés (racisme, courage, quête identitaire), je le mettrai en avant pour les jeunes dans mon CDI.
“Je n’ai pas trahi” est un roman qui s’intéresse à un moment de l’histoire assez méconnue, la résistance en Corse durant la 2nd guerre mondiale.
Le livre se situe dans deux époques, 1943 et aujourd’hui, et suit trois jeunes avec Salomon d’un côté et Luna et Matteo de l’autre. Leurs histoires vont se retrouver liées quand Luna et Matteo sont témoins d’une fusillade.
Dans ce roman, la Corse est mis à l’honneur et c’est passionnant de découvrir un pan de l’histoire que je ne connaissais pas. À travers l’histoire de Salomon, j’ai découvert ce qui est arrivé en Corse durant cette période assez noire de notre histoire. C’est par les yeux de Salomon qu’on apprend de quelle manière les juifs ont été traités ou encore de quelle manière la résistance s’est mise en place.
En plus de l’histoire de Salomon, nous suivons aussi dans le quotidien avec Luna et Matteo. Tous deux commencent à tomber amoureux mais leur origine et leur passé vont venir perturber leur relation.Le roman peut se lire des l age de 14 ans, cela permet aux ados de découvrir un peu de l histoire de France, époque bien troublee helas
Découvert grâce à des amies pour préparer une sélection, J'ai dévoré ce roman jeunesse qui a tout d'un grand!
L'intrigue mêle des héros d'aujourd'hui en proie au racisme et aux affres de l'adolescence sur fond de travail scolaire qui s'avère un moyen de lever un secret de famille.
La Corse gagne encore en mystère et en.rebondissements ici...
A dévorer!
Quel plaisir de découvrir ce superbe roman jeunesse de Frédéric Couderc, un auteur que par ailleurs j'aime énormément.
"Je n'ai pas trahi," entraîne ses lecteurs en Corse de nos jours et au moment de la seconde guerre mondiale.
D'un côté Luna et Matteo, embarqués sans le vouloir dans une affaire de règlement de compte.
De l'autre Salomon, engagé dans la résistance.
Un superbe roman sur le courage et l'engagement qui nous parle de la jeunesse d'hier et d'aujourd'hui.
Deux univers et deux époques qui se rejoignent. Une belle écriture pour un roman édité chez Pocket Jeunesse
Suite à la séparation de ses parents, Luna emménage près d'Ajaccio avec sa mère. Son intégration au lycée est difficile, ce qui la rapproche de Mattéo, qui cache son vrai prénom, Majid, de peur d'être rejeté par les autres élèves. En cours d'histoire, leur professeur les fait travailler sur l'occupation de la corse pendant la seconde guerre mondiale. Luna va y déterrer un passé ignoré. Les deux adolescents sont également témoins d'un meurtre, fait divers qui va leur faire rencontrer Salomon, ancien acteur de la résistance Corse. Passé et présent se mêlent dans une histoire qui surprend jusqu'aux dernières pages.
Soulignons tout de suite le travail d'historien de Frédéric Clément, qui permet de situer le roman dans un contexte historique tout à fait crédible et réaliste. D'autre part, l'auteur décrit bien les sentiments et interrogations des deux adolescents en recherche de repères. Les personnages ne sont ni totalement honnêtes et blancs, ni totalement noirs. Ils oscillent entre doute, envie, volonté de limiter les risques, voire presque compromission.
C'est bien écrit, assez simplement, en évitant les mots complexes, mais pas totalement la tentation d'utiliser la langue corse... C'est donc tout à fait accessible à des adolescents, et se prête bien à une lecture rapide qui ne lassera pas les lecteurs.
Je n'ai qu'un petit regret : j'ai trouvé la fin inutilement compliquée. La découverte d'un trésor romain dans une crique aurait par exemple pu être éliminée de la trame du roman, sans nuire à l'histoire, mais en améliorant encore sa crédibilité.
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