Frédéric Dard a inventé San-Antonio, le plus grand succès de librairie de l'après-guerre. Un phénomène auquel les linguistes et sociologues européens consacrent des thèses et des séminaires. Lu par les plus humbles comme par les plus grands, il est connu par toutes les couches de la société. Le Monde l'a appelé le « ventriloque de la littérature ». Mais qui est-il, ce ventriloque ? Quel est le son de sa véritable voix ? Ici, le ventriloque se met à parler, à se raconter. Sans chronologie fixe, au gré des bouffées de souvenirs qui jaillissent, sa confession publique est une espèce de grande lessive intime. Il ne nous cache rien de ses misères, de ses amours, de ses tourments, de ses colères. Tour à tour lucide et halluciné, il se laisse emporter par ce « style parlé », nouveau pour lui. Cela ressemble aux confidences qu'un homme seul ferait la nuit, dans un bar, à un inconnu, en attendant la fermeture. Strip-tease de somnambule ! Grâce à la journaliste Sophie Lannes, qui l'a « accouché de lui-même », cet auteur célèbre - mais qui se moque de sa célébrité - se déshabille, se met à nu, tout nu, à s'en arracher la peau de l'âme.
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