Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Je franchis les barbelés

Couverture du livre « Je franchis les barbelés » de Souad Labbize aux éditions Bruno Doucey
Résumé:

« Mon baluchon d'exil » et « Berceuse pour le dieu de la guerre » : les textes qui composent le livre de Souad Labbize donnent le ton d'une poésie écrite par une femme celle qui a fait le choix de l'exil pour échapper aux diktats imposés par les hommes et par la religion. Femme libre, femme... Voir plus

« Mon baluchon d'exil » et « Berceuse pour le dieu de la guerre » : les textes qui composent le livre de Souad Labbize donnent le ton d'une poésie écrite par une femme celle qui a fait le choix de l'exil pour échapper aux diktats imposés par les hommes et par la religion. Femme libre, femme livre... Qu'elle évoque ceux que nous nommons aujourd'hui migrants, ou raille le retour du divin dans le quotidien, elle affirme son droit à l'insoumission et à la liberté. Avec des mots simples, des images concrètes, l'espace du rêve à portée de main, elle dit non au « dieu douteux, père démissionnaire » qui s'en sort « avec un casier judiciaire vierge ». Et l'on se plaît à rêver d'un monde où l'exil s'écrirait en deux mots, EX-IL, tant l'avenir de l'humanité semble passer par la libération des femmes.

Donner votre avis

Avis (1)

  • La poésie de Souad Labbize est celle « d’une femme libre et insoumise » comme l’affirme son éditeur Bruno Doucey.
    Dans « Je franchis les barbelés », elle nous raconte l’exil et ses blessures. Cet exil, elle l’a voulu pour se libérer d’un pays qui impose sa loi et ses diktats religieux aux...
    Voir plus

    La poésie de Souad Labbize est celle « d’une femme libre et insoumise » comme l’affirme son éditeur Bruno Doucey.
    Dans « Je franchis les barbelés », elle nous raconte l’exil et ses blessures. Cet exil, elle l’a voulu pour se libérer d’un pays qui impose sa loi et ses diktats religieux aux femmes. Mais même choisi, l’exil est cruel, il écartèle.

    « Jouer à pile
    exil
    face
    terre natale
    marcher
    pieds joints
    sur le listel
    ligne d’horizon striée
    entre ici
    et là-bas. »

    Dans les textes qui composent « Le baluchon d’exil », il y a deux langues qui s’entrecroisent, deux alphabets tissés. Il faut pourtant quitter le pays natal, lui tourner le dos sans espoir de retour, c’est le prix à payer pour retrouver la liberté confisquée.

    « Je suis la frontière
    dès lors que je franchis
    les barbelés
    sans projet de retour »

    Les évocations du pays perdu jalonnent le poèmes, moments heureux comme « l’appel parfumé des couscoussiers brûlants » mais il faut vivre avec ses peurs.

    « La liste de mes peurs
    est une amulette
    collée sur le calendrier »

    Dans la seconde partie, « Berceuse pour le dieu de la guerre », Souad Labbize part en guerre contre ce dieu vorace et belliqueux

    « Á qui cette guerre sainte
    lâchée sans collier
    ses hurlements couvrent
    tous les bruits »

    Elle ironise aussi sur ce dieu fainéant

    « …je reste assise
    à ne rien faire
    comme tous les hommes
    qui ont créé Allah
    à leur image
    en restant assis
    à ne rien faire »


    La langue de Souad Labbize est sobre, percutante mais elle sait aussi manier l’ironie pour appuyer son propos.
    Une poésie-choc qui ne peut laisser indifférent.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.