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Souad Labbize

Souad Labbize
Souad Labbize a vécu à Alger et à Tunis avant de s'établir à Toulouse. Son premier roman, J'aurais voulu être un escargot, paru en 2011 chez Séguier vient d'être réédité chez Az'art atelier. En 2017, elle publie aussi deux autres recueils de poésie, Une échelle de poche pour atteindr... Voir plus
Souad Labbize a vécu à Alger et à Tunis avant de s'établir à Toulouse. Son premier roman, J'aurais voulu être un escargot, paru en 2011 chez Séguier vient d'être réédité chez Az'art atelier. En 2017, elle publie aussi deux autres recueils de poésie, Une échelle de poche pour atteindre le ciel chez Al Manar et Je rends grâce à l'@ chez les Écrits 9, les deux avec la complicité d'Ali Silem. Elle est aussi traductrice.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Je franchis les barbelés » de Souad Labbize aux éditions Bruno Doucey

    Regine Zephirine sur Je franchis les barbelés de Souad Labbize

    La poésie de Souad Labbize est celle « d’une femme libre et insoumise » comme l’affirme son éditeur Bruno Doucey.
    Dans « Je franchis les barbelés », elle nous raconte l’exil et ses blessures. Cet exil, elle l’a voulu pour se libérer d’un pays qui impose sa loi et ses diktats religieux aux...
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    La poésie de Souad Labbize est celle « d’une femme libre et insoumise » comme l’affirme son éditeur Bruno Doucey.
    Dans « Je franchis les barbelés », elle nous raconte l’exil et ses blessures. Cet exil, elle l’a voulu pour se libérer d’un pays qui impose sa loi et ses diktats religieux aux femmes. Mais même choisi, l’exil est cruel, il écartèle.

    « Jouer à pile
    exil
    face
    terre natale
    marcher
    pieds joints
    sur le listel
    ligne d’horizon striée
    entre ici
    et là-bas. »

    Dans les textes qui composent « Le baluchon d’exil », il y a deux langues qui s’entrecroisent, deux alphabets tissés. Il faut pourtant quitter le pays natal, lui tourner le dos sans espoir de retour, c’est le prix à payer pour retrouver la liberté confisquée.

    « Je suis la frontière
    dès lors que je franchis
    les barbelés
    sans projet de retour »

    Les évocations du pays perdu jalonnent le poèmes, moments heureux comme « l’appel parfumé des couscoussiers brûlants » mais il faut vivre avec ses peurs.

    « La liste de mes peurs
    est une amulette
    collée sur le calendrier »

    Dans la seconde partie, « Berceuse pour le dieu de la guerre », Souad Labbize part en guerre contre ce dieu vorace et belliqueux

    « Á qui cette guerre sainte
    lâchée sans collier
    ses hurlements couvrent
    tous les bruits »

    Elle ironise aussi sur ce dieu fainéant

    « …je reste assise
    à ne rien faire
    comme tous les hommes
    qui ont créé Allah
    à leur image
    en restant assis
    à ne rien faire »


    La langue de Souad Labbize est sobre, percutante mais elle sait aussi manier l’ironie pour appuyer son propos.
    Une poésie-choc qui ne peut laisser indifférent.

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