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Jan Karski ; l'homme qui a découvert l'holocauste

Couverture du livre « Jan Karski ; l'homme qui a découvert l'holocauste » de Lelio Bonaccorso et Marco Rizzo aux éditions Steinkis
  • Date de parution :
  • Editeur : Steinkis
  • EAN : 9791090090552
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Monsieur, je n'ai pas dit que ce jeune homme mentait. J'ai dit que je suis incapable de le croire.
Ce n'est pas la même chose. ».

1939. Jan Kozielewski, jeune Polonais de bonne famille, catholique, est happé par la guerre.

Sous le nom de Jan Karski, il devient un agent de la... Voir plus

« Monsieur, je n'ai pas dit que ce jeune homme mentait. J'ai dit que je suis incapable de le croire.
Ce n'est pas la même chose. ».

1939. Jan Kozielewski, jeune Polonais de bonne famille, catholique, est happé par la guerre.

Sous le nom de Jan Karski, il devient un agent de la résistance.
Sa mission : s'introduire au coeur du ghetto de Varsovie puis dans un camp d'extermination et transmettre son rapport au Président des États-Unis.

Peu de livres relatent l'histoire extraordinaire, incroyable et passionnante de Karski.
Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso lui ont rendu hommage à travers ce roman graphique.

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Avis (1)

  • « Jeune homme, je ne vous dis pas que vous êtes un menteur, mais je ne vous crois pas. »
    Cette BD retrace une partie de la vie de Jan Karski. Elle est surtout largement inspirée de son livre témoignage « Mon témoignage devant le monde - Histoire d'un État secret », paru en 1948. Catholique...
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    « Jeune homme, je ne vous dis pas que vous êtes un menteur, mais je ne vous crois pas. »
    Cette BD retrace une partie de la vie de Jan Karski. Elle est surtout largement inspirée de son livre témoignage « Mon témoignage devant le monde - Histoire d'un État secret », paru en 1948. Catholique Polonais, résistant, il fut l’un des tout premier à entrer dans le ghetto de Varsovie, puis dans les camps de concentration, pour porter témoignage d’abord à son propre gouvernement en exil puis au président des Etats Unis.
    Prisonnier des soviétiques en 1939, puis remis aux allemands, il réussit à s’évader pour rejoindre la résistance à Varsovie. Passé maitre dans l’art de voyager d’un pays à l’autre sans se faire prendre, il va porter des informations jusqu’en France. Il trouve ce pays terriblement insouciant des malheurs et de l’ampleur des souffrances du peuple Polonais. Arrêté puis torturé, il réussit encore à s’évader et repart en résistance. En 1942, malgré la complexité de ce qu’il va tenter, il va pénétrer dans le ghetto de Varsovie. Là, il va être un témoin sidéré par l’horreur de ce qu’il contemple, sans possibilité d’agir. Il voit dans le ghetto des êtres humains qui n’ont plus rien d’humain. Il y découvre surtout dans des rues sales et nauséabondes des cadavres nus abandonnés, des passants faméliques, la misère, la déchéance. L’image d’un monde qu’il ne peut pas reconnaitre ou accepter comme étant le sien. Sous l’habit d’un gardien ukrainien, il entre également dans un camp de concentration. Il est frappé par l’horreur de ces camps, par cette terreur indicible qu’il va tenter de porter en témoignage. Dans un récit précis et accablant sur l'extermination des Juifs dans cette Pologne occupée par l'Allemagne, il va tenter de révéler au monde l’intention avouée d’Hitler, celle de la fin annoncée du peuple Juif. Face à ces révélations, l’ampleur de l’horreur est tellement monstrueuse que nul ne peut l’accepter, nul ne peut l’entendre. Les politiques rencontrés sont conscients qu’il ne ment pas mais que son témoignage dépasse l’entendement humain. Lui déclarant en particulier : « Jeune homme, je ne vous dis pas que vous êtes un menteur, mais je ne vous crois pas. »
    La force de cette BD tient dans son graphisme, sombre, tourmenté. Après une première partie relativement colorée et qui montre une époque joyeuse et insouciante, arrive rapidement l’époque obscure. Les visages sont parfois effacés, car seule compte l’idée des Hommes, pas les Hommes eux-mêmes. Les tonalités sont particulièrement sombres, froides, glaciales, les rues et les paysages sont enneigés, ventés, les scènes se déroulent de nuit, témoignant du monde de ténèbres qu’a découvert Jan Karski.
    Les pages qui se rapportent à l’horreur dans les camps, montrant profusion de corps, hommes ou femmes, ou des situations que l’œil ne veut pas regarder, les textes de Karski étant reproduits sur le côté, décrivent à leur façon la noirceur de l’âme humaine et de cette période pendant laquelle la vie de certains Hommes valait si peu cher aux yeux de certains. C’est douloureux, difficile, oppressant parfois, mais c’est un témoignage qui questionne et une intéressante façon de présenter le parcours de cet homme exemplaire que je n’aurais sans doute jamais découvert sans cette BD.

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